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ENTRETIEN VÉRITÉ AVEC…Le Président du Conseil d’administration de la SETER, Stéphane Volant: « Comment l’exploitation du Ter nous a été confiée (…) Nous ne sommes pas des voyous ! »

Le Train express régional de Dakar a été inauguré le 27 décembre dernier par le président de la République. Depuis, l’État du Sénégal, en collaboration avec la société d’exploitation, a mis l’infrastructure à la disposition des Sénégalais pour une période d’essai de quinze jours. Il s’est ainsi créé un réel engouement autour de cet outil, qui n’en est pas moins source de toutes les polémiques quant à son exploitation par une société française, filiale de la Société nationale des chemins de fer de France. Le Président du Conseil d’administration de ladite société a reçu Dakaractu à la gare de Dakar et a accepté de répondre, sans détour, aux questions que continuent de se poser beaucoup de Sénégalais sur cette infrastructure. ENTRETIEN.


Rédigé par leral.net le Jeudi 6 Janvier 2022 à 14:29 | | 0 commentaire(s)|

ENTRETIEN VÉRITÉ AVE …Le Président du Conseil d’administration de la SETER, Stéphane Volant: « Comment l’exploitation du Ter nous a été confiée (…) Nous ne sommes pas des voyous ! »
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DAKARACTU : Le TER a été inauguré une deuxième fois et remis en service le 27 décembre dernier par le président de la République, Macky Sall. Comment pouvez-vous expliquer les nombreux reports du démarrage des activités de cette infrastructure ?

Stephane VOLANT : D’abord, il n’a pas été inauguré une seconde fois. Il a été inauguré pour la première fois. La première fois que le président de la République est monté à bord du TER, c’était pour une marche d’essai. C’est-à-dire que le train n’a roulé qu’à 20 Km/h. C’était une marche à vue. Ce n’était pas une marche comme nous l’avons inauguré avec le chef de l’État il y a de cela quelques jours. La vraie inauguration a eu lieu le 27 et elle a permis au train d’aller jusqu’à Diamniadio en partant de Dakar et de rouler jusqu’à 165 Km/h. Ce n’était pas du tout le cas quand le chef de l’État…
Entre-temps, un certain nombre d’autorités ont prédit, prévu, imaginé que le train de Dakar pourrait être inauguré plus tôt qu’il ne l’a été. En définitive, vous aurez noté que ni le président de la République, ni moi qui suis en charge de l’exploitation du TER de Dakar, n’avons annoncé d’autre date que celle du 27 décembre.

Des tas de gens ont imaginé pouvoir inaugurer plus tôt, mais en définitive, c’est un souhait. Ce n’était pas une décision d’autant qu’entre le moment où nous avons posé la première pierre de la ligne et l’inauguration du 27 décembre, ils ne se sont écoulés que six ans. Or, six années pour construire une ligne, c’est très rare, trois ans pour constituer une compagnie ferroviaire comme la SETER, c’est absolument exceptionnel.

Donc, les Sénégalais peuvent être d’autant plus fiers de cette rapidité-là, que pendant cette phase de trois ans de construction de la ligne et de constitution de la compagnie SETER, il s’est écoulé une phase de confinement dû à la Covid-19, qui a interdit à certains de nos conducteurs et de nos agents de venir se former en France ; à certains formateurs français de venir à Dakar. Et puis nous avions une partie de nos matériels, la conception même du train étant faite ailleurs (en Europe), où les usines ont dû être fermées pendant de longues semaines de confinement. Quand on dit que la Covid a retardé la mise en service du TER, c’est pour de vrai, pour ces deux raisons techniques et de formation.

On a battu un record et il suffit de regarder dans la sous-région en Afrique de l’Ouest, il y a des trains dont on parle il y a des décennies et qui ne sont pas toujours mis en service, là où le TER de Dakar a été décidé il y a six ans. Six ans plus tard, le 27 décembre, nous l’inaugurions avec le Chef de l’État.

Comment avez-vous jugé l’engouement des Sénégalais pour cette infrastructure nouvelle et à ce jour, combien de passagers avez-vous transporté pour la période d’essai ? Quels enseignements en avez-vous tirés ?

Je mesurerai l’intérêt du TER chez les Sénégalais par leur impatience à pouvoir monter à bord. S’ils n’avaient pas envie de ce TER, ils n’auraient pas été impatients et n’auraient pas manifesté cette impatience et si bruyamment qu’ils l’ont fait, notamment sur votre antenne en disant « on veut le TER » et ça, c’était une marque d’intérêt.

Depuis que l’État du Sénégal a inauguré cette ligne et a offert aux Sénégalais la possibilité de l’emprunter gratuitement pendant 15 jours, c’est notre programme « Sargal », nous avions identifié hier (mardi 4 janvier) notre 100 000e voyageuse. Je suis persuadé qu’à la fin de « Sargal », il y aura eu au moins 200 000 ou 250 000 voire 300 000 Sénégalais qui auront emprunté ce TER. En tout cas, c'est un vrai succès. Il suffit d’aller sur les quais des gares, d’aller sur la place du Tirailleur pour s’apercevoir que les gens font une file d’attente énorme pour monter dans ce train.

La leçon que j’en tire, c’est que les Sénégalais ont envie de considérer ce TER comme un joyau, un bien collectif, un bien public qui leur appartient. Hier, l’un de nos voyageurs a commis une grosse bêtise en renversant une grosse casserole dans laquelle il y avait du riz et ça en a mis partout dans le TER. La photo de ce riz renversé à l’intérieur du TER a fait le tour des réseaux, a été fortement réprimandée. J’ai vu que certains jeunes voulaient caillasser le TER, il y a eu des réprimandes sur les réseaux, des gens extrêmement mécontents qui m’ont dispensé de dire que s’attaquer au TER ou mal se comporter à l’intérieur du TER, c’était s’attaquer à la République du Sénégal elle-même ou mal se comporter dans notre famille.

Ce train est un joyau qui nous appartient à tous et la leçon que j’en retiens, c’est que l’immense majorité de nos clients se comporte vraiment bien à bord. Ils respectent les gestes-barrières, le parcours client. Ils sont respectueux de cette infrastructure.

Mais à travers cette communication, on n’a pas l’impression que vous voulez faire du TER un outil de prestige au lieu d’un moyen de locomotion simple, dans lequel on peut se déplacer d’un point A vers un point B ?

Vous avez raison. Je veux en faire les deux. D’abord, c’est un outil de locomotion, un outil de transport. Un formidable outil de transport. Mais ce n’est pas n’importe quel outil de transport. C’est le premier TER aussi perfectionné de l’Afrique et probablement, l’un des trains les plus perfectionnés du monde. Donc, j’en fais un outil de transport et je me réjouis que plus de 100 000 Sénégalais l’aient emprunté depuis huit jours. Mais en même temps, c’est l’un des plus beaux trains du monde et l’un des trains les plus perfectionnés du monde.

Ça doit être un élément de prestige pour le Sénégal comme pour n’importe quel autre pays qui aurait pu s’offrir ce genre de train, car pour une fois, on n’a pas un train moche, on n’a pas un vieux train, on n’a pas quelque chose d’occasion. On a le meilleur de ce qui existe sur la planète en matière ferroviaire qui arrive à Dakar. Or bien sûr, c’est un mode de transport, ça c’est le b.a. mais le b.a.-ba, c’est que c’est un mode de transport et l’un des plus beaux du monde.

À quand est prévue l’exploitation commerciale ?

Le Train express régional de Dakar aura ses premiers voyageurs payants le 14 janvier de cette année. À partir de cette date, il faudra un billet acheté au guichet pour pouvoir emprunter le TER.

Le TER a-t-il toutes les certifications nécessaires pour démarrer ses activités commerciales ?

La SETER qui est la société d’exploitation du TER que j’ai l’honneur de présider, est une entreprise dont l’actionnaire est la SNCF (Société nationale des chemins de fer de France, ndlr). C’est une entreprise d’État et comme toutes les entreprises d’État, elle est soucieuse des questions de sécurité et elle ne laisse rien au hasard. Je n’aurais pas pris la décision d’inaugurer ce TER le 27 décembre, avec à son bord tout le gouvernement sénégalais et depuis, des dizaines de milliers de Sénégalais, si je n’avais pas eu l’assurance de rouler en toute sécurité ; et si l’entreprise que je préside n’avait pas disposé de tous les certificats de sécurité. Ces certificats sont de plusieurs natures.

Il y a d’abord le bureau Veritas qui a vérifié les caractéristiques techniques de nos installations et de nos rames. Il y a un organisme qui s’appelle CERTIFER, indépendant et des États et des compagnies ferroviaires, qui a bien veillé pendant toutes les phases d’essai à regarder le comportement de la ligne et des trains, de l’ensemble des installations et nous a délivré un certificat de mise en service commercial dont les caractéristiques ont été ensuite analysées par la SENTER (La société nationale propriétaire des infrastructures et qui dépend de l’État), qui a dit qu’au regard de ce qu’indique le rapport du bureau Veritas et de CERTIFER, donne l’autorisation de conduire en toute sécurité le train de Dakar. Ce train a eu tous les vaccins possibles pour assurer aux sénégalais la même sécurité, la même fiabilité, la même robustesse que n’importe quel train d’un grand État dans le monde.

L’Infrastructure est la propriété du Sénégal, dit le Directeur général de la SENTER. Mais à l’heure actuelle, est-elle effective et que gagne le Sénégal durant les premières années d’exploitation ?

Le directeur général de la SENTER, Abdou Ndéné Sall a raison de dire que les infrastructures ferroviaires, tout ce qui est rail, établissements, caténaires, ateliers appartiennent à l’État du Sénégal et à la SENTER. Moi, je suis le président de la société d’exploitation, le prestataire qui est habilité au nom du Sénégal, à faire circuler ce train. Ce sont donc des équipes sénégalaises qui sont salariées de la SETER et qui opèrent ce train.

Le capital de la SETER est détenu aujourd’hui à 100% par la SNCF. Bientôt, notre filiale Keolis qui fait du transport urbain, montera au capital et dans les six mois, il est prévu que l’Etat du Sénégal prenne 34% du capital de l’entreprise, pour être à la fois propriétaire de l’infrastructure et avoir ce qui s’appelle en langage capitalistique, une minorité de blocage, un droit de regard, être au courant de tout ce qui se passe à l’intérieur de la SETER.

Dans quelles conditions, la SETER filiale de la SNCF a gagné le marché d’exploitation du TER ?

Quand une société nationale travaille avec un État et quand la SNCF travaille avec l’Etat du Sénégal, elle ne peut faire les choses que dans la stricte légalité. Nous avons respecté la stricte légalité de ce pays. Il y a eu toute une procédure et il y a eu deux autorités, qui ont eu à regarder ce dossier, avant que le ministre nous attribue les contrats de concession.

Vous faites allusions à quelles autorités ?

La DCMP (Direction centrale des Marchés publics) et l’ARMP (Autorité de régulation des Marchés public) nous ont donné leur autorisation de telle sorte que la SNCF a été d’accord pour contractualiser avec l’État du Sénégal mais que surtout, le Sénégal a eu toutes les autorisations dont il avait besoin pour contracter avec la SNCF. Tous les gens qui doutent de la légalité de cette attribution feraient bien de se reporter aux lois du Sénégal qui ont été strictement observées et de s’en référer aux autorités françaises qui ont bien veillé, parce qu’il s’agit d’un contrat avec une société nationale, à ce que les process légaux au Sénégal soient respectés. Il n’y a donc aucun doute sur la sincérité de ce contrat et de la qualité de ceux qui ont contracté.

Ce marché vous a-t-il été confié à l’issue d’un appel d’offres ?

Non, ce n’est pas un appel d’offres. Je crois qu’il y a eu une négociation un peu exclusive avec la SNCF. Mais vous savez, la SNCF est l’une des meilleures compagnies du monde, personne ne pourra le contester. De ce point de vue-là, elle avait tous les agréments possibles, toute l’honorabilité nécessaire pour être considérée par l’État du Sénégal comme un partenaire de confiance, loyal et celui qu’il lui fallait pour opérer ce train. En tant que cheminot de la SNCF, je ne peux pas vous dire le contraire.

Un homme politique sénégalais, par ailleurs ancien directeur de la Douane, a récemment déclaré dans une émission que la SETER a emprunté 13 milliards pour pouvoir exploiter le TER. Est-ce correct ? Si oui, est ce que cela veut dire que vous n’étiez pas prêt au moment où l’on vous confiait l’exploitation du TER ?

Je ne comprends pas du tout cette interpellation. Les hommes politiques doivent faire de la politique. Moi je fais du business. Je m’occupe d’opérer un train, je suis le président d’une entreprise, je gère 950 salariés et bientôt des centaines de milliers de clients, je laisse aux hommes politiques le choix de leurs interpellations, la propriété de leurs propos. Je ne commente pas l’actualité sénégalaise pas davantage que quand je suis à Paris, je ne commente pas l’actualité politique française. Je vous laisse à ce débat.

Mais ça ne répond pas à la question…

Si la question, c’est de dire que la SNCF n’est pas une entreprise convenable et que l’Etat du Sénégal n’avait pas à lui confier l’exploitation de ce train, c’est juste grotesque. La SNCF est l’une des grosses entreprises ferroviaires du monde et probablement, l’une des plus anciennes. Elle a exploité au Sénégal pendant des décennies toutes sortes de trains qui malheureusement, ont été abandonnés. Aujourd’hui, lui confier l’exploitation du TER de Dakar qui, par ailleurs, fait l’objet d’un contrat avec du matériel ferroviaire français, avec une signalétique française, c’est juste confier à une entreprise extrêmement prestigieuse, le soin et l’honneur d’opérer au Sénégal.

Pour le Sénégal, c’est confier cette responsabilité-là à une entreprise dont la compétence et l’honorabilité ne peuvent pas être remises en cause. je ne rentre pas dans les débats politico-politiciens. La SNCF est l’une des meilleures compagnies ferroviaires du monde. Personne ne peut lui dénier la capacité d’opérer ce terrain et pour preuve, elle vient, en trois ans, de créer une compagnie ferroviaire, ce qui est une exception dans le monde ferroviaire. elle vient en trois ans d’embaucher 1000 Sénégalais au prix d’une sélection extrêmement rigoureuse pour n’embaucher que les meilleurs. Elle s’apprête à transporter 115 000 Sénégalais chaque jour selon nos prévisions. C’est ça l’intérêt.

Il se discute également la rentabilité financière de cet outil qui serait basé sur le nombre de passagers qu’il est appelé à transporter par jour. Mais pour certains, ces projections ne rendent pas pour autant le TER rentable économiquement. Que répondez-vous à cela ?

Mais, laissons-nous travailler. Je me souviens pour être franco-sénégalais, qu’il y avait exactement les mêmes débats au moment où nous avons construit l’autoroute ici (autoroute à péage). On nous disait qu’ « elle ne serait jamais fréquentée, elle est beaucoup trop cher, il n’y aura jamais de Sénégalais pour l’emprunter, l’entreprise qui l’a obtenu court à la faillite ». Les mêmes sont aujourd’hui les utilisateurs de l’autoroute et on ne les entend plus. Simplement, comme ils veulent polémiquer à tout prix, ils ont déplacé le débat de l’autoroute à la ligne des chemins de fer. Laissons-nous faire notre travail, nous verrons dans quelques mois si le nombre de voyageurs est au rendez-vous et si la SETER et la SNCF sont toujours les partenaires du Sénégal. Je fais le pari que oui. Rendez-vous dans quelques mois.

Certains Sénégalais estiment que le ticket est très cher. Peut-on espérer une baisse pour une meilleure appropriation de l’outil par les Sénégalais à qui il est destiné ?

Vous savez, malheureusement, n’importe quelle denrée est trop chère. Si je vais au marché tout à l’heure, on va me dire que la banane, le coco ou la goyave sont trop chers. Tout est trop cher. Moi, je considère que tout est trop cher. Le prix a été calculé de façon à ce qu’il soit le plus populaire possible. L’État du Sénégal a décidé de trois zones avec trois prix : 500, 1000 et 1500 francs Cfa. Je crois que c’est un prix populaire. D’autres voulaient, probablement par souci de rentabilité, avoir un prix plus élevé mais la consigne du chef de l’État était d’avoir un TER populaire, ouvert au plus grand nombre et pas un train pour les nantis et pour les riches. De ce point de vue-là, notre expérience a probablement pesé en faveur de la SNCF, car nous avions eu les mêmes débats quand nous avions inauguré le TGV marocain où certains avaient un autre modèle économique, peut-être plus rentable en tête. Mais nous avons fait un modèle tarifaire extrêmement raisonnable, pour que l’immense majorité des Marocains puissent emprunter le TGV.

Donc, rendez-vous sur objectif. Voyons le taux de remplissage, qui seront nos clients dans quelques mois ? À ce moment, peut-être faudra-t-il procéder à des ajustements, revoir certains abonnements, certaines réductions. Mais pour le moment, j’ai la conviction que les meilleurs experts s’étant penchés sur cette grille tarifaire et les instructions de l’État sénégalais ayant été données, je crois que nous avons une grille qui permettra au plus grand nombre d’emprunter le TER. Et le plus grand nombre, c’est 115 000 voyageurs par jour. C’est notre objectif !

Les données personnelles des usagers recueillies le premier jour, certains se posent la question, ce que vous allez en faire ?

J’ai l’impression de temps en temps qu’on nous considère comme un GAFA (Acronyme de Google, Apple, Facebook et Amazon). J’ai l’impression qu’on considère la SETER comme un grand prédateur. Arrêtons d’imaginer que nous allons mal nous conduire. Quand on est détenu à 100% par la SNCF et que demain, on s’apprête à accueillir une part très significative d’actionnariat de l’État du Sénégal, je ne vais pas me conduire comme un prédateur, comme un voyou. Ces informations sur nos voyageurs, elles seront conservées par la SETER pour permettre de mieux comprendre le profil de nos voyageurs, leurs attentes et de mieux les servir et les satisfaire. Nous n’allons pas vendre ces données à je ne sais quel vendeur à la sauvette. Ce n’est pas mon sujet. J’en ai assez d’être traité comme un voyou. La SETER est un partenaire convenable. Elle le prouve en opérant un train qui visiblement a beaucoup de succès et j’espère que nous partagerons ce succès pendant de nombreuses années encore.

Sur cette note-là, on vous remercie monsieur Volant

Je vous remercie et comme je le disais le jour de l’inauguration, je crois que chaque Sénégalais doit pouvoir dire dix fois par jour : « J’aime le Ter de Dakar ». D’abord, cela fera du bien à cette magnifique infrastructure et ça donnera envie à d’autres territoires d’accueillir un TER un jour. Vous avez entendu le chef de l’État, il a envie d’aller plus loin avec le TER de Dakar. Il a envie de connecter d’autres modes de transport au TER de Dakar et je pense qu’on est au début d’une très belle histoire d’aménagement du territoire, d’une très belle histoire de transport public et tant mieux si c’est avec la SENTER...







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