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Echanges houleux au procès de Karim Wade : Henry Grégoire Diop se querelle avec Mes Amadou Sall et Corinne Dreyfus

Hier encore, le procès de Karim Wade a été émaillé d'incidents entre et les avocats de la défense et la Cour.


Rédigé par leral.net le Mercredi 14 Janvier 2015 à 09:30 | | 1 commentaire(s)|

Echanges houleux au procès de Karim Wade : Henry Grégoire Diop se querelle avec Mes Amadou Sall et Corinne Dreyfus
Le premier a éclaté entre Me Amadou Sall et le Président Henry Grégoire Diop. L'avocat n'a pas apprécié le fait d'être interrompu à plusieurs reprises par le président qui lui demandait à chaque fois de se limiter à poser des questions aux témoins et de ne pas faire de commentaires, ou revenir sur les questions auxquelles ils auraient déjà répondu. Laissez-moi faire mon travail. Vous n'arrêtez pas de m'interrompre depuis ce matin alors que je ne fais qu'interroger le client. Laissez-moi faire mon travail pour l'amour de Dieu", peste le conseil de Karim Wade. Le président de la Cour de préciser : "La Cour n'a aucun intérêt à empêcher les avocats de faire leur travail. Mais elle veille à ce que l'audience se passe normalement". "Je continuerai à poser des questions. J'exerce mon métier depuis 30 ans et personne ne peut me l'apprendre. Arrêtez de faire un jugement sur mon travail", rétorque Me Sall. "En tout cas, la Cour a la police d'audience et personne n'empêchera son bon déroulement", poursuit Henry Grégoire Diop. Prenant cette déclaration comme une menace, Amadou Sall de crier : "On ne m'intimide pas, personne ne peut m'intimider !". Il aura fallu l'intervention de l'assesseur Yaya Abou Dia pour clore cet incident, rapporte L'Obs.

Un peu avant la suspension, un autre incident est survenu entre l'avocat Corinne Schmidt Dreyfus et Henry Grégoire Diop, renseigne L'As. Tout est parti d'une question posée par l'avocat au témoin Oumar Samb. "Depuis 32 ans que vous êtes commissaire aux comptes, est-ce qu'une juridiction pénale peut placer une société sous administration provisoire ?", interroge Me Dreyfus qui estime que ce procédé n'existe pas en France. Cette question a fait bondir le président de la Cour de son fauteuil. "Nous sommes au Sénégal et seule la Cour suprême est habilitée à répondre cette question", indique Henry Grégoire Diop. "Cette question ne vous est pas destinée", martèle Me Dreyfus avant de défier le président de la Cour : "Le droit ne le permet pas, je suis juriste comme vous". Revenant sur la question, l'avocat a commis une maladresse : "Je veux dire qu'il est commissaire aux comptes, depuis 32 ans, est-ce qu'il a une fois vu cette chose dans sa carrière ?". "Cette chose ! ce n'est pas une chose, c'est une décision judiciaire qui existe au Sénégal", s'exclame le juge avant que le témoin n'apporte la réponse : "c'est une décision qui m'a surpris, je n'ai jamais vu ça ", dit Oumar Samb.