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Effets de la Covid-19 sur les économies: Près de 79 milliards de dollars de perte pour l’Afrique de l’Ouest

Les effets de la pandémie à Covid-19 continuent de se faire ressentir durement en Afrique de l’Ouest. En effet, selon un rapport publié par le Think tank Wathi, les pertes de production dans la région pour 2020, vont se chiffrer entre 37 et 79 milliards de dollars. A cela, s’ajoute la difficulté pour les écoliers à poursuivre correctement leurs études durant cette période.


Rédigé par leral.net le Vendredi 1 Octobre 2021 à 09:56 | | 0 commentaire(s)|

Effets de la Covid-19 sur les économies: Près de 79 milliards de dollars de perte pour l’Afrique de l’Ouest
Selon le dernier rapport du Think Tank Wathi, avant la survenue de la pandémie de COVID-19, la région de l’Afrique de l’Ouest était partie pour enregistrer une croissance de 4,0 % en 2020. Même si l’ampleur de l’impact socio-économique de la pandémie de COVID-19 sur les pays d’Afrique de l’Ouest, peut ne pas être connue avec certitude, les experts de Wathi estiment qu’une première évaluation montre que la projection initiale de croissance s’éloigne désormais manifestement.

«Dans un scénario de référence prudent, l’économie devrait désormais se contracter de -2,0% en 2020, 6 points de pourcentage de moins que le taux de croissance prévu avant la pandémie. Et dans le pire des cas, avec la durée prolongée et l’ampleur de la propagation de la COVID-19 jusqu’à la fin de 2020 voire 2021, le PIB réel pourrait chuter de -4,3 %», souligne le rapport. Lequel révèle que la croissance dans la région sera affectée par une combinaison de canaux de transmission, comprenant la baisse des prix des produits de base, les faibles flux financiers, la baisse des recettes touristiques et une volatilité accrue des marchés financiers.

Pis, le ralentissement de la croissance de la production se traduira par une croissance négative du revenu par habitant de -4,3%, avec son corollaire de ramifications sociales.

Quid de l’orientation du commerce de l’Afrique de l’Ouest vers l’extérieur et la concentration de ses produits ?

Les experts déclarent qu’elles limitent les possibilités de commerce intra régional, qui représente environ 8,5% du commerce total de la région. Une situation qui, selon eux, expose la région à des chocs externes, notamment la pandémie de COVID-19 qui a disloqué les chaînes d’approvisionnement mondiales.

De même que le commerce intra régional qui est très faible, avec comme conséquence, la limitation des possibilités de substitution du marché pour amortir l’impact du virus en Afrique de l’Ouest. En outre, le rapport révèle que l’effet du coronavirus qui se fait sentir, « offre à la région l’opportunité de mettre en oeuvre des politiques qui permettront de s’attaquer à la dimension sanitaire de la crise et de renforcer la résilience face aux menaces futures pour la croissance et la stabilité macroéconomique ».

Par ailleurs, il ressort du rapport que la demande croissante de services numériques en Afrique de l’Ouest, a le potentiel pour transformer le marché du travail de la région et sortir les gens des activités informelles vers des activités plus productives et des emplois salariés durables.

D’autant plus que « le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigéria et le Sénégal ont des taux de pénétration de l’internet supérieurs à la moyenne africaine qui est de 25,4%, mais bien inférieurs à la moyenne mondiale qui est, elle, de 58% ».

Outre l’impact de la pandémie, il s’y ajoute l’incapacité des écoliers à poursuivre leur scolarité et à achever leurs études primaires avec succès. Ce qui demeure, de l’avis des experts de Wathi, un défi pour la plupart des pays de la région.

Surtout que « le taux d’abandon scolaire cumulé jusqu’à la dernière année de l’enseignement primaire et du premier cycle de l’enseignement secondaire, est supérieur à 25% dans la majorité des pays. La plupart des pays de la région comptent moins de 20% de diplômés de l’enseignement supérieur en STIM Sciences, techniques, ingénierie et mathématiques ».

Dès lors, les enquêteurs préconisent l’amélioration de la mobilisation des ressources intérieures pour créer l’espace budgétaire indispensable aux infrastructures et aux autres priorités de réduction de la pauvreté, sans chercher à recourir à la dette extérieure et au financement inflationniste des banques centrales.

Mais également, accélérer les améliorations de l’infrastructure numérique et créer des possibilités de perfectionnement des compétences et de l’esprit d’entreprise pour permettre la création des nouveaux emplois. En plus de la création des incitations à l’investissement du secteur privé dans le perfectionnement des compétences et soutenir les systèmes éducatifs pour qu’ils adoptent des programmes axés sur la technologie, en mettant l’accent sur la qualité plutôt que sur la quantité dans la préparation des diplômés au marché du travail.

Cependant, pour améliorer la qualité et les résultats, Wathi estime qu’il « est essentiel d’accroître les dépenses publiques consacrées à l’éducation et, surtout, de veiller à ce que les ressources soient efficacement allouées».

Dans la mesure où le travail, en partenariat avec des entreprises technologiques mondiales, peut également créer des possibilités de recherche en développement, afin de stimuler le perfectionnement des compétences pour l’avenir.

Entre autres solutions, ils sont persuadés que la politique budgétaire « doit intervenir pour accorder une aide considérable aux personnes et aux entreprises les plus touchées, y compris dans les secteurs informels les plus difficiles d’accès.






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