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Elevage de moutons à Dakar: une activité lucrative malgré la cherté de l'aliment de bétail et l'insécurité


Rédigé par leral.net le Lundi 20 Août 2018 à 16:09 | | 0 commentaire(s)|


Dakar, 20 août (APS) – L’élevage de moutons est un véritable gagne-pain pour un bon nombre d’éleveurs à Dakar, qui invitent toutefois l’Etat à ‘’accompagner ce secteur’’ face à l’insécurité et la cherté de l’aliment de bétail. 

’Je m’active dans l’’élevage de moutons depuis presque une trentaine d’années et je peux dire que c’est une activité très lucrative, parce qu’elle vous permet de gagner votre vie’’, déclare Ousseynou Ndiaye, un éleveur trouvé à La Médina, un quartier proche du centre-ville de Dakar.

Cette année, même si ’’la vente de moutons marche bien’’, dit-il, l’aliment de bétail ’’est très cher parce que le sac de foin se vend actuellement entre 9500 à 10000 FCFA’’.
 
’’Nos principaux soucis aujourd’hui sont relatifs à la sécurité et à la cherté de l’aliment de bétail parce qu’on est obligé de veiller pour protéger le bétail. Mais, pour dire vrai, la vente de moutons marche bien’’, déclare-t-il.
 
A côté de lui, un autre éleveur, Mbaye Ndiaye, embouche la même trompette. ‘’Si les éleveurs étaient bien assistés, affirme-t-il, ils pourraient gagner tranquillement leur vie sans l’aide de personne, en améliorant considérablement leurs conditions de vie.’’
 
’’Moi, je viens de Linguère. Je suis dans l’élevage depuis 1998 mais je trouve que c’est un secteur qui a besoin d’être accompagné par les autorités’’, indique-t-il, déplorant la cherté de l’aliment de bétail qui se répercute sur le coût du mouton.

’’L’aliment de bétail est très cher parce que si le kilogramme de fourrage de graines céréalières coûte entre 300 à 350 francs CFA, force est de s’attendre à ce que l’éleveur qui a 100 têtes à nourrir, soit confronté à d’énormes difficultés pour nourrir son bétail’, a-t-il expliqué.
 
Il estime que le gouvernement ’’doit aussi veiller sur la sécurité des éleveurs’’. Selon lui, ’’s’il y a un combat de lutte, on mobilise plus de 100 policiers. Le gouvernement doit également protéger les éleveurs et leurs biens parce qu’ils participent au développement du pays’’.
 
Trouvé dans son enclos, Bouba Mbaye, la trentaine, dit s’adonner à l’elevage par ’’amour’’, une activité qui lui permet aussi de gagner sa vie. ’’Je fais de l’élevage depuis 2009 parce que j’ai l’amour du bétail mais aussi ça vous permet de gagner votre vie’’, dit-il. 
 
’’Nous rendons grâce au Tout-Puissant, car nous parvenons à joindre les deux bouts grâce à l’élevage’’, explique t-il. 
 
’’Nous nous débrouillons avec les moyens du bord pour vivre notre passion qu’est l’élevage de moutons et pour dire vrai, nous n’attendons rien de l’Etat’’, explique-t-il.




DS/VS/OID/ASG -APS
 

                                                                                                           
             
                          

Alain Lolade