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Enda/JA contre les maltraitances faites aux enfants

Lors de la célébration du 22 éme anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant, Enda/Jeunesse Action a initié un forum sur la protection contre les maltraitances faites aux enfants à Thiès. Le constat est amer puisque les focus groupes organisés par Enda/JA ont révélé que les enfants subissent toutes sortes de formes de violences dans les familles.


Rédigé par leral.net le Mercredi 23 Novembre 2011 à 15:07 | | 0 commentaire(s)|

Enda/JA contre les maltraitances faites aux enfants
Le Forum sur les maltraitances faites aux enfants à Thiès a permis aux différents acteurs de réfléchir et de passer en revue les aspects juridiques, religieux et sociaux pour une prise en charge efficiente des groupes vulnérables. Ainsi, les études ont pu montrer qu’une frange assez importante d’enfants est victime de maltraitance dans les foyers. Aussi l’anniversaire de la convention internationale relative au droit de l’enfant a-t-il été pour Enda/JA une tribune pour tirer sur la sonnette d’alarme.
« En  collaboration avec l’Unicef, nous essayons de prendre en charge tous les enfants victimes de maltraitance, d’abus, de  viol.  La  situation  des  enfants  à  Thiès  est  assez  complexe  car  à  l’issue  des focus-groupes  de  base,  nous  avons  pu  constater  que  bon  nombre  d’enfants sont marginalisés,  ils  sont  atteints  psychologiquement dans  leur  vécu», confesse Abdoulaye Goudiaby, chargé de projet à Enda/JA.

Les formes de maltraitances constatées dans les familles sont relatives, dira Abdoulaye Goudiaby, à une mauvaise prise en charge des enfants. Souvent, les enfants subissent des sévices corporels dans leur foyer. Ces mêmes flagellations sont infligées aussi aux talibés, Thiès étant parmi les zones où l’on constante un taux élevé de mendiants. Exploités à outrance par les maîtres coraniques, les mendiants errent dans les rues en quête de pitance et d’argent. Le vécu des talibés crève les yeux dans la cité du rail où s’ajoute l’errance de jeunes fugueurs appelés «fakhman». « Pour  cette  frange  spéciale  d’enfants  fakhman, nous  essayons  par  la  réintégration  de  les  retourner  chez  eux.  Notre  crédo, 
c’est  le  retrait  et  la  réinsertion  des  enfants  défavorisés  qui  ont  fugué  de  leur famille parce qu’ils sont maltraités par leurs parents.
Cette situation les pousse à  gagner  la  rue », dira M.Goudiaby. Malgré les mesures d’accompagnement, les groupes de soutien, les actions de rues, l’information et la sensibilisation, le mal est toujours aigu dans la cité du rail. « Depuis  que  le  Sénégal  a  ratifié la  Convention  internationale  des  droits  de  l’enfant,  beaucoup  d’actions sont  menées  par  les  acteurs  qui  militent  pour  la  protection  des  enfants. 
Malheureusement,  les  familles  ne  sont  pas  conscientes  de  la  situation  difficile des enfants », souligne-t-il. Toutefois, Enda/JA compte perpétuer son action surle terrain pour la protection et la réinsertion des enfants en situation difficile.