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Enquête sur la ‘’filière africaine au Canada’’ : Madické Niang et Mamadou Pouye dans le viseur de Sherpa


Rédigé par leral.net le Samedi 3 Mars 2018 à 10:19 | | 0 commentaire(s)|

Sherpa et la coalition biens mal acquis du Canada réactivent la ‘’filière africaine du Québec’’. Les deux organisations ont saisi jeudi la gendarmerie royale du Canada pour l’ouverture d’une enquête contre les familles Bongo, Sassou Nguesso, Déby et des personnalités de l’ancien régime du Sénégal.

Pour l’heure, point de noms, mais on ne peut occulter les cas de Madické Niang et Mamadou Pouye qui avaient d’ailleurs fait objet d’un article du site canadien tvanouvelles.ca dans ce sens en juin 2017, intitulé : ‘’Sénégal : des fidèles du président honnis à Montréal’’.

Dans cet article, il est indiqué que l’actuel président du groupe parlementaire Liberté et Démocratie a investi « dans des pied-à-terre (appartements occupés occasionnellement) à Montréal » dans le centre-ville. Dans un graphique, l’auteur écrivait que ‘’ Madické Niang a acheté son premier condo (appartement) de la tour de 20 étages, rue jean-d’Ertées en 2006. Un investissement de 261 676 dollars (plus de 130 millions FCFA), sans hypothèque dont la valeur en 2017 était de 288 000 dollars. Puis dans le même centre-ville de Montréal, un investissement de 272 550 dollars (plus de 136 millions de FCFA) en 2008 avec u une hypothèque de 175 500 dollars ( plus de 87 millions de FCFA) dont la valeur en 2017 était de 306 500 dollars (plus de 153 millions) ".

L’article du site indiquait aussi que deux semaines après la défaite de Me Wade en 2012, « une compagnie à numéro que contrôlent Mamadou Pouye et sa femme achetait un condo dans Outremont, pour 470 mille $$ (plus de 235 millions de FCFA), taxes comprises, sans hypothèques ». C’est ce même Pouye qui était poursuivi en même temps que Karim Wade dans le dossier de la CREI.

Sur cette ‘’filière africaine au Québec’’, William Bourdon, président-fondateur de Sherpa, explique sur RFI les raisons de cette nouvelle enquête demandée : « On les soupçonne, et c’est la philosophie des procédures des biens mal acquis, d’avoir - par des procédés divers plus ou moins sophistiqués - profité et abusé des positions qui étaient les leurs, officielles ou officieuses-pour, au prix d’un certain nombre d’infractions financières dont les résultats sont toujours des opérations de blanchiment d’argent, favoriser leur enrichissement personnel, notamment par l’acquisition de biens, immeubles par leurs pays, leur capitale, loin des yeux, loin du juge local, à Montréal ou dans trous les cas au Québec ou d’autres régions du canada.

En la matière, il n’ ya pas une plainte au monde qui ait été déposée avec des preuves scientifiques parce que, par définition, la corruption est une infraction secrète et une doctrine de la jurisprudence internationale qui considère que c’est une obligation d’enquêter, même si la preuve n’est pas rapportée de façon parfaite. Ce qui est essentiel, c’est qu’ils apportent un minimum de présomptions de l’existence du financement illicite de ce patrimoine et ces présomptions, elles sont aujourd’hui largement sur la table
».





Le Quotidien