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Entretien : Mahammed Boun Abdallah Dionne, Premier ministre: «Nous avons l’impression que dans notre pays, certains vont à la politique pour éviter d’être soumis aux lois et règlements»

Son credo : toujours faire face. A l’Assemblée nationale comme dans le débat public, Mahammed Boun Abdallah ne se débine jamais. Ou presque. Connu pour son franc-parler, l’actuel chef du gouvernement sénégalais est à la fois un technocrate engagé, mais aussi un politique redoutable. Dans cette interview accordée à "L’Observateur" via mail, tard dans la soirée d’hier, le Premier des ministres du Sénégal a mis le doigt, comme à son habitude, dans le feu brûlant de l’actualité. Les affaires Karim Wade et Khalifa Sall, la pénurie d’eau à Dakar, les accords de pêche avec la Mauritanie, le Mondial… Voici le dernier sermon de Mahammed.


Rédigé par leral.net le Mercredi 4 Juillet 2018 à 12:37 | | 0 commentaire(s)|

Monsieur le Premier ministre, l’actualité brûlante, c’est le rejet de la demande d’inscription sur les listes électorales de Karim Wade, candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds). Comment l’avez-vous accueilli en tant qu’acteur politique ? N’est-ce pas un grand coup porté à la démocratie ?

Sous le Président Macky Sall, le Sénégal continue d’être une démocratie majeure, mais il est en même temps un Etat de droit, c’est-à-dire un pays où le droit s’applique de la même manière à tous les citoyens sans distinction d’aucune sorte. Karim Wade a demandé son inscription sur les listes électorales. L’administration qui est chargée de ladite inscription, a traité sa demande et l’a rejetée conformément aux dispositions de l’article L 31 du code électoral qui prescrit de ne pas inscrire les citoyens qui ont fait l’objet de certaines condamnations.

En vérité, Karim Wade est dans la même situation que plus de 5.000 autres compatriotes dont les demandes d’inscription sur la liste électorale ont été rejetées pour les mêmes motifs. Pourquoi donc singulariser le cas Karim Wade? Nous avons l’impression que dans notre pays, certains vont à la politique pour éviter d’être soumis aux lois et règlements de la République. Le fait d’être un candidat à la candidature à la présidentielle ou même un Chef de parti doit-il être un critère pour se soustraire à la loi ? Je pense que non si on vit dans un Etat de droit. C’est justement parce que nous sommes en démocratie que ce qui est appliqué à plusieurs milliers de Sénégalais anonymes, c’est-à-dire la pleine rigueur des dispositions de l’article L 31 du Code électoral, l’est aussi même si on est fils d’un ancien Président de la République. Dura lex Sed lex.

Sommes-nous, comme l’affirme l’Opposition sénégalaise, en train d’assister à une série de mises à l’écart de potentiels adversaires politiques (Khalifa Sall, Karim Wade…), par des procédés jugés machiavéliques, pour ouvrir le boulevard de la réélection au Président Sall, en 2019 ?

Je pense que la politique, c’est aussi le réel. Le Président Macky Sall a remporté tous les scrutins organisés dans ce pays depuis 2012 : la Présidentielle de 2012, les Législatives de 2012, les Municipales de 2014, le Référendum de 2016 et les Législatives de 2017. Tous ses potentiels adversaires qui s’agitent dans le microcosme dakarois et les réseaux sociaux, le connaissent bien. Ils ont tous personnellement ou par le biais de leur parti, pris part à ces scrutins. Le Président Macky Sall n’a donc pas besoin d’écarter qui que ce soit. Il n’en a d’ailleurs pas la possibilité.

Même s’il est source de droit en tant que Président de la République, il n’est pas la Loi. C’est la loi et elle seule, qui fixe les conditions de pouvoir se présenter à une élection. Maintenant, vous ne l’entendrez pas beaucoup sur ce type de questions politiciennes car il est dans le temps de l’action. Il est dans son rôle de Père de la Nation. Pendant que certains se disputent le ministère du bavardage, le Président Macky Sall est dans son rôle de protection du citoyen face aux menaces internes et externes et de promotion de meilleures conditions de vie pour nos compatriotes.

Pendant qu’à Dakar on épilogue sur l’article L 31 du code électoral, vous verrez ce jeudi le Président Macky Sall à Koungheul, où il va rencontrer les éleveurs des départements de Linguère, Kanel, Ranérou, Matam, Kaffrine, Koungheul, Malem Hoddar et Birekilane pour leur apporter soutien, assistance et réconfort, eux qui viennent de perdre plus de 21.000 ovins et caprins et plus de 500 bovins après les fortes pluies enregistrées il y a quelques jours.

Cette situation d’urgence nationale, ces opposants n’en parleront pas. Or c’est cela le Sénégal réel, c’est cela que l’on attend d’un leader. Laissons donc l’opposition dans son rôle qui est de s’opposer et dans ses rêves et ses contradictions, pendant que le Président Macky Sall et son gouvernement, travaillent. A ce rythme, d’autres succès attendent pour très longtemps le Chef de l’Etat car comme je l’ai déjà dit : pendant que le Président Macky Sall parle aux Sénégalais, les opposants eux parlent à Macky Sall. Nous attendons encore leurs offres politiques alternatives à huit mois des prochaines échéances électorales. Inchallah la loi des séries ouvertes en 2012 par le Président Macky Sall, continuera à se vérifier, au soir du 24 février 2019. Et c’est le peuple sénégalais qui y gagnera.

Parlant de Khalifa Sall, la Cour de justice de la Cedeao vient de sortir une décision dans laquelle elle fait état de détention arbitraire du maire de Dakar. L’Etat est condamné par cette même décision à lui payer 35 millionsde francs Cfa. Est-ce que l’Etat du Sénégal est prêt à respecter cette décision ?

Les avocats de Khalifa Sall et autres avaient globalement formulé deux types demandes à l’endroit de la Cour : d’une part, des questions de procédure consistant à faire constater par la Cour, la violation d’un certain nombre de droits et d’autre part, faire dire à la Cour qu’elle répare le préjudice subi, ordonne d’autres mesures dont l’arrêt des poursuites et la libération de Khalifa Sall et autres.

Sur le premier aspect, la Cour s’est prononcée sur des questions de procédure et a demandé à l’Etat de verser une indemnisation de 35 millions aux requérants. Sur le second aspect, la Cour les a déboutés en refusant d’ordonner la fin des poursuites et la libération des prévenus. La Cour les a déboutés parce qu’elle n’a pas le pouvoir d’annuler les décisions rendues par les tribunaux sénégalais.

En droit communautaire, tous les spécialistes savent que le juge communautaire ne peut pas annuler un acte de droit national. Il faut aussi le dire : le droit communautaire n’est pas un droit supranational. La Cour de la CEDEAO dit elle-même dans sa jurisprudence, qu’elle n’est pas une juridiction de réformation des décisions des juridictions nationales. Au demeurant, comme vous le savez, il appartient à l’Etat de mettre en œuvre l’arrêt avec la marge de liberté d’appréciation respectueuse de sa souveraineté. C’est un principe élémentaire du droit communautaire que la Cour n’est pas compétente pour ordonner des injonctions de faire à l’Etat du Sénégal, relativement à ses lois et procédures internes.

M. le Premier ministre, le Sénégal, particulièrement la banlieue dakaroise continue de vivre le drame des pénuries d’eau. Quand est ce que les Sénégalais pourront être ravitaillés correctement en eau ?

Comme vous le savez, la région de Dakar vit aujourd’hui une situation particulière en matière de demande en eau potable, à cause de trois contraintes majeures. La première c’est l’explosion démographique qu’elle connaît. Avec plus de 3,5 millions d’habitants, la région de Dakar concentre 23,1% de la population du pays. C’est beaucoup en termes de demande d’accès en infrastructures et en services sociaux de base.

La seconde contrainte découle la volonté du Chef de l’Etat, le Président Macky Sall, de promouvoir une politique d’accès à l’eau potable pour tous. Vous en voyez les résultats à travers les centaines de forages du PUDC en milieu rural. Mais c’est aussi, dans la région de Dakar, 40.000 branchements sociaux qui sont en service sur le réseau SONES-SDE. Ces branchements sociaux pour les moins nantis d’entre nous, a une incidence fort appréciable sur la demande.

Enfin, il y a que jusqu’à présent, la zone des maraîchers qui occupe une bonne partie de la population rurale de la région, parce qu’il y en a, a été alimentée par de l’eau potable pour 20.000 m3 jour. S’y ajoute une difficulté conjoncturelle due au changement à titre de prévention de la pièce en T dans le système de l’usine KMS 2 à Keur Momar Sarr, qui aura entraîné 25% de perte des capacités de cette unité.

On se souvient tous des grandes difficultés pour le pays nées de l’accident constaté sur la pièce en Y de la même usine en 2013, c’est cela qu’on a souhaité éviter en anticipant sur une possible défaillance de pièce cette fois-ci, quitte à perdre 25% de la production de KMS 2. Face à ces contraintes structurelles, sur instruction du Président de la République, le gouvernement a mis en place un ensemble de mesures structurelles dont les effets à partir de 2020-2021 vont sécuriser définitivement l’approvisionnement en eau de la région.

C’est d’abord la réalisation de la troisième usine de Keur Momar Sarr, KMS 3 comme on l’appelle, dotée d’une capacité de 200.000 m3 jour, à partir du lac de Guiers, dont les travaux ont été lancés, il y a quelques mois par le Président Macky Sall. D’un coût de 274 milliards FCFA, KMS 3 permettra d’alimenter correctement le triangle Thiès- Petite Côte -Dakar, qui concentre 80% des besoins en eau potable du pays.

La seconde solution structurelle, c’est l’usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles, ici à Dakar, pour un coût de 135 milliards FCFA, avec une capacité de 50.000 m3 jour, extensible à court et moyen terme à 100.000 m3 jour, et un volet renouvellement de 460 kilomètres de réseaux de distribution.

Avec ces deux chantiers majeurs du Chef de l’Etat, nous disposerons d’une production capable de faire face au déficit en eau potable prévu à 200.000 m3 par jour en 2025 si rien n’était fait. A court terme, en attendant que ces deux grands chantiers du Président de la République soient livrés à partir de 2020-2021, le gouvernement a mis en place un programme d’urgence depuis 2014. Nous avons ainsi réceptionné près de 60.000 m3 jour en 2015 à travers 21 nouveaux forages construits principalement dans la zone du littoral, à Kirene plus particulièrement.

Nous avons poursuivi ce programme spécial de Dakar, le PSD, avec 11 nouveaux à Tassette et 11 autres dans la zone de Thieudème-Bayakh pour 50.000 m3 jour additionnels qui sont en cours de finalisation. C’est ce programme qui nous permet aujourd’hui de faire face. Dès le 20 juillet, les forages de Thieudème-Bayakh seront mis en service pour 25.000 m3 jour, ce qui compensera le déficit actuel de Dakar et les populations des zones difficiles seront soulagées.

Quant aux forages de Tassète, ils arriveront sur le réseau à fin août. Nous avons aussi trouvé une solution pour décrocher les maraîchers et les alimenter à partir du forage de Béer Thialane. Cette solution nous fera économiser 20.000 m3 d’eau potable actuelle utilisés à des fins de maraîchage. Je voudrais donc demander aux populations vivant dans les zones difficiles, de continuer à nous faire confiance, car notre seule raison d’être aux positions qui sont nôtres, c’est de travailler au bien-être de nos compatriotes. C’est ce que le Président Macky Sall nous rappelle quotidiennement. Le 20 juillet, la situation de déficit sera derrière nous.

On parle aujourd’hui d’insécurité alimentaire dans le Nord. Selon des Ong, plus de 750 mille Sénégalais sont menacés par la famine dans le Fouta, particulière dans la région de Matam. Quelles sont les mesures prises par le Gouvernement pour voler au secours de ces familles-là ?

Je voudrais appeler à la raison. Il n’y a pas dans le Fouta, 750.000 sénégalais menacés de famine, ni d’ailleurs dans le pays tout entier. Du reste, le Sénégal depuis son indépendance, n’a jamais connu la famine. Il faudrait déjà rappeler que les situations d’insécurité alimentaire et nutritionnelle sont caractérisées à travers 5 phases, de la phase 1 : minimale, phase 2 : sous pression, phase 3 : en crise, phase 4 : urgence, et phase 5 : famine.

Ce que le Secrétariat Exécutif du Conseil national à la sécurité alimentaire avait dit en février 2018, à travers une analyse basée sur le cadre harmonisé du CLISS, était que sur la période de mars à mai 2018, les départements de Podor, Matam, Kanel et Ranérou, et en partie, Tambacounda et Goudiry allaient être en situation de crise, c’est-à-dire en phase 3 sur l’échelle de 1 à 5 dont je vous parlais tantôt, soit 319.000 personnes pouvant être concernées, nonobstant la hausse de 18 % des productions céréalières enregistrée sur l’ensemble du territoire national.

Il avait aussi projeté que si rien n’était fait, la situation de crise pourrait impacter à terme 752.000 personnes au cours de la période de soudure. Seulement, beaucoup a été fait pour mettre justement fin à cette menace et empêcher l’impact de la population. J’avais moi-même présidé en son temps, en février 2018, un Conseil interministériel sur la sécurité alimentaire et le Chef de l’Etat avait immédiatement validé en Conseil des ministres, le plan d’urgence comprenant deux volets.

Le premier volet, c’est une assistance organisée de 6,1 milliards de francs destinés aux personnes vulnérables dans les 6 départements recensés et un apport de 5,2 milliards pour le bétail. L’action est en cours et des milliers de tonnes d’aliments de bétail ont été commandés depuis aux industries locales du secteur. Les livraisons sont encore en cours au niveau des départements administratifs concernés.

Le second volet était une aide d’urgence immédiate à travers le déblocage de 1,2 milliard de francs CFA sur le budget de l’Etat, aujourd’hui entièrement distribué aux populations concernées, sous la forme de cash transferts. L’aide d’urgence décidée par le Chef de l’Etat comprenait également des intrants de contre-saison pour remettre sur pied la production agricole dans le nord et l’est du pays, qui avaient connu un déficit pluviométrique la saison des pluies précédente, déficit qui est à l’origine de la situation de crise que nous avons su gérer avec efficacité. Voilà pour les faits réels, vérifiables sur le terrain. Tout le reste n’est que supputations.

Du reste, la presse avait largement couvert les remises de cash transfert aux intéressés par Madame le Délégué général à la Solidarité nationale.

L’hivernage s’est installé dans le pays et malheureusement quand on parle de pluies au Sénégal, on pense beaucoup aux inondations. Où en est le gouvernement sur ce dossier?

Je pense que la presse nationale avait longuement rendu compte des conclusions du Conseil interministériel consacré à la prévention et à la lutte contre les inondations que j’ai présidé le 22 juin 2018. J’avais félicité les services de l’Etat pour leur bonne gestion de l’hivernage 2017, un hivernage qui s’est bien passé globalement sur l’étendue du territoire national grâce aux mesures préventives engagées et au bon fonctionnement des différents ouvrages de drainage et de pompage des eaux réalisés par le Président de la République depuis 2012.

La réalisation de ces ouvrages à bonne date, aura permis d’éviter à bon nombre de nos compatriotes, les inondations récurrentes auxquelles ils étaient exposés par le passé. Cette année, les prévisions météorologiques annoncent un hivernage avec une pluviométrie normale dans les zones Sud-Est et Sud-Ouest à déficitaire dans les zones Nord et Centre. C’est donc à peu près le profil de l’hivernage 2017 que nous devrions connaître cette année.

La nouveauté pour cette année, nous viendra de la réalisation des ouvrages de drainage des eaux pluviales à Touba, à Keur Niang, à Ndamatou et aux alentours de la Mosquée, la prise en charge des points sensibles à Kaffrine et à Kaolack notamment à Khakhoune, la mise en œuvre de solutions provisoires de drainage des eaux à Matam et Rufisque en attendant le démâtage dès septembre 2018, de la construction du Canal de l’Ouest.

Vous savez aussi que le pays est actuellement en chantier avec la construction du Train express régional, le TER, dans la région de Dakar, et les nombreux projets de PROMOVILLES, le programme de modernisation des villes, en cours dans les principales villes de l’intérieur. Nous avons là aussi pris toutes les mesures nécessaires pour prévenir des inondations pouvant naître de la réalisation de ces chantiers du Plan Sénégal Emergent.

Je voudrais aussi rassurer nos concitoyens sur le fait que toutes les opérations pré-hivernales de désensablement, de faucardage et d’écrêtage des mares, lacs et bassins de rétention aient été réalisées à bonne date, pour prévenir les maladies classiques en saison des pluies. Au total, c’est un budget de 1,6 milliards de francs CFA qui a été validé par le Chef de l’Etat, pour faire face aux activités de prévention qui devraient nous permettre de passer l’hivernage dans les meilleures conditions.

Les pêcheurs sont toujours à l’écoute des accords de pêche avec la Mauritanie, refusant formellement que le débarquement se fasse en territoire mauritanien, notamment à Ndiago. Est-ce que les négociations sont en bonne voie ?

Dans notre partenariat avec le pays frère de la Mauritanie, un pas important vient d’être franchi à nouveau avec la conclusion de cet important accord qui était attendu par les acteurs de la pêche sénégalaise notamment ceux de Saint-Louis. J’attends de recevoir des mains du Ministre Oumar Guèye en charge du secteur, l’accord signé le 2 juillet à Nouakchott, dans sa version finale. Ce qui peut être retenu dès à présent, c’est qu’il porte sur 400 licences accordées aux pêcheurs sénégalais, 50.000 tonnes de poissons au prix de 15 euros la tonne, soit 10.000 FCFA. L’accord prévoit aussi une période transitoire d’une année pendant laquelle les pêcheurs sénégalais pourront pêcher dans les eaux mauritaniennes et débarquer leur pêche à Saint-Louis.

M. le Premier ministre, le Sénégal vient d’être sorti au premier tour du mondial 2018. Comment avez-vous vécu participation du Sénégal et quel bilan en tirez-vous?

Très intensément. Comme le peuple sénégalais dans son ensemble. Comme le Chef de l’Etat qui a accompagné les Lions à leur début avec cette belle victoire sur un des géants du football mondial. A l’arrivée, un peu déçu mais jamais découragé. D’autres victoires nous attendent. Cette équipe de rêve nous fera rêver encore. Je voudrais saisir l’occasion à la suite du le Chef de l’Etat, pour féliciter le ministre Matar Ba, le Président de la Fédération Maître Augustin Senghor et toute sa vaillante équipe, l’entraîneur Aliou Cissé pour tous ses efforts ainsi que ses joueurs qui nous ramèneront j’en suis persuadé le trophée continental en 2019 si le peuple sénégalais reste soudé derrière nos Lions.

Un village du Sénégal en Russie a été annoncé par le Comité Russie 2018 que vous présidiez. Finalement, cela ne s’est pas fait. Qu’est-ce qui a bloqué ?

En effet, nous avions prévu d’organiser un village Sénégal à Moscou mais les budgets nous ont découragés. Rien que pour l’espace prévu, il était attendu de l’Etat du Sénégal le paiement d’un forfait de 500 millions de francs CFA. Bien entendu face aux urgences nationales, le Président Macky Sall n’a pas autorisé une telle dépense sommes toute, de prestige. C’est aussi cela la gouvernance du Président Macky Sall.






L’Observateur