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Escalade de violences à Jérusalem: Le silence pesant de la classe politique sénégalaise

Depuis le 07 mai dernier, jour coïncidant avec la Journée mondiale d’Al Qods célébrée annuellement par le monde musulman, durant le dernier vendredi du mois béni de Ramadan, il y a eu un regain de violences à Jérusalem. Au Sénégal, la classe politique, du chef de l’Etat à l’opposition, reste aphone.


Rédigé par leral.net le Jeudi 13 Mai 2021 à 09:32 | | 0 commentaire(s)|

Escalade de violences à Jérusalem: Le silence pesant de la classe politique sénégalaise
Doit-on s’interroger sur le prix du silence de la classe politique sénégalaise sur le regain de violences notés à Jérusalem où une vingtaine de Palestiniens ont été tués ?

En tout cas, depuis le début de cette escalade de violences, le Chef de l’Etat n’a pas réagi officiellement à ce sujet. A l’opposé de bon nombre de pays de la Umma Islamique comme la Mauritanie, le Maroc qui a récemment normalisé ses relations avec Israël, le Sénégal a adopté la stratégie du silence.

D’ailleurs, une attitude qui n’a pas l’heur de plaire aux dirigeants palestiniens. C’est pourquoi l’Ambassadeur de la Palestine au Sénégal, Safwat Ibraghith, a demandé, dans une interview avec L’Observateur, à la diplomatie sénégalaise de «marquer clairement sa position » sur les heurts entre Palestiniens et forces de l’ordre israéliennes. Force est de constater que depuis le début de cette escalade de violences, le Ministère sénégalais des affaires étrangères n’a pas communiqué sur cette affaire qui préoccupe en ce moment vivement le monde musulman.

Il faut dire que le pouvoir n’est pas le seul à adopter cette posture. En effet l’opposition, très encline parfois à prendre certaines positions d’ordre international, semble se ranger derrière la position du pouvoir.

Pour le moment, les services de communication des partis politiques semblent préoccupés à rédiger des messages de souhaits pour la fête de l’Aïd el Fitr qui va être célébrée dans les prochaines heures. En attendant que la classe politique sorte de son silence, des organisations de la société civile et des guides religieux se sont manifestés, notamment sur les réseaux sociaux à travers le hashtag Free-Palestine, pour exprimer tous leurs soutiens au peuple palestinien.

Toutefois, il faut signaler que Dakar, une des rares diplomaties du monde musulman à abriter sur son sol un consulat israélien, coopère avec l’Etat hébreux sur plusieurs sujets essentiels, notamment dans le domaine sécuritaire et les nouvelles technologies. Mais le pays de la Teranga a toujours opté dans ce vieux conflit qui oppose l’Israël et la Palestine une position équilibriste.

D’ailleurs en 2016, le Sénégal avait parrainé puis voté la résolution 2334 de l’ONU sur l’arrêt des implantations israéliennes en Cisjordanie. Une position du Sénégal qui avait refroidi les relations diplomatiques entre les deux pays avec le rappel de l’Ambassadeur de l’Etat hébreux par Benyamin Netanyahou pour consultations.

Mais il faut rappeler les images de l’ancien ministre sénégalais des affaires étrangères, Sidiki Kaba qui s’était rendu en 2018 devant le Mur des Lamentations avec une kippa sur sa tête. Une image qui avait beaucoup fait jaser tant du côté du Sénégal que dans le monde musulman.
L’As