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Escroquerie au mariage : Un émigré réclame 10 millions à son épouse pour…

Parce qu'elle a refusé de rejoindre le domicile de sa belle-mère, après deux ans de mariage (non consommé) sans voir son époux, BM, émigré installé au Canada, poursuit sa femme F. D. pour escroquerie au mariage et lui réclame 10 millions FCfa. Ce délit ne pouvant concerner les époux mais une tierce personne, selon la défense, la citation directe a été annulée pour vice de procédure.


Rédigé par leral.net le Mercredi 25 Mai 2016 à 15:32 | | 0 commentaire(s)|

Escroquerie au mariage : Un émigré réclame 10 millions à son épouse pour…
En vacances au Sénégal, B.M émigré installé au Canada fait la connaissance de F.D, tombe sous le charme et l'épouse en mars 2014. Il lui envoie plusieurs présents à hauteur de quelques millions de FCfa mais depuis l'union, l'époux n'a pas mis les pieds au Sénégal. Comme les émigrés ont coutume de le faire, histoire de garder sans doute l'œil sur sa douce moitié, B.M demande à cette dernière de rejoindre le domicile de sa maman. D’après L’As, c’est en ce moment que les problèmes ont commencé. La dame dit niet, parce qu'argue-t-elle, ce n'est pas avec sa belle-mère qu'elle s'est mariée. Sans chercher de midi à quatorze heures, l'époux sert une citation directe et poursuit sa femme pour escroquerie au mariage, devant Tribunal départemental de Dakar.

L'affaire a été évoquée hier devant la barre. En fin de compte, le tribunal a prononcé la nullité de la citation directe pour vice de procédure , informe le journal. Le conseil de la défense, Me Cheikh Ahmadou Ndiaye a dit dans sa plaidoirie que l'escroquerie au mariage, prévue par l'article 379 alinéa 4 du code de procédure pénale (Cpp) parle d'une personne qui donne en mariage une femme, récolte des avantages alors qu'il n'en a pas le pouvoir. Dans sa citation, le mari a visé la femme et non une tierce personne. Il lui reproche d'avoir accepté des bijoux, de l'argent et divers présents et refusé d'aller vivre chez sa maman. Or, a plaidé la défense, le mariage n'est pas légalement dissous. On aurait pu parler de bigamie si elle avait épousé quelqu'un d'autre, ce qui n'est pas le cas, a souligné la défense.

Voyant la difficulté de la partie civile à articuler le délit, le Tribunal a failli accepter de la laisser régulariser la citation, mais la défense s'est opposée, soutenant que le tribunal n'est pas là pour rendre service.