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Escroquerie sur 133 millions, le bourreau de Pape Ndiaye Souaré risque la prison

Le technicien de bâtiment Ameth Ndiaye a été attrait hier à la barre des flagrants délits pour avoir abusé de la confiance de l'international Sénégalais de football, pour un montant de 133 millions de francs CFA. Il risque 6 mois de prison ferme si le réquisitoire du ministère public est appliqué par le juge. Délibéré le 27 avril prochain.


Rédigé par leral.net le Vendredi 21 Avril 2017 à 11:52 | | 0 commentaire(s)|

Représenté par ses avocats, le joueur de Crystal Palace a attrait devant le tribunal des flagrants délits son entrepreneur pour abus de confiance. Le footballeur qui voulait acquérir une maison au Sénégal s'en était ouvert à son cousin, Ousmane Diop. Ce dernier lui a permis d'acquérir un terrain d'une superficie de 150 m² à Ngor durant le courant de l'année 2013. Le joueur de Premier League a payé intégralement le prix de la cession contre la délivrance d'un bail.

Après quoi, il a décidé d'y ériger un immeuble de 7 étages à usage de bureaux. C'est ainsi que son conseil l'a mis en rapport avec l'entrepreneur Ameth Ndiaye pour la réalisation du projet. Après accord global sur le coût de la construction, les deux parties se sont entendues sur le montant de 103 millions. L'entrepreneur lui a suggéré de construire un bâtiment à 3 niveaux pour habitation au prix de 95 millions de francs.

L'entrepreneur a pris l'engagement de terminer les chantiers en septembre 2016 mais à date échue, il restait encore des finitions et il a demandé un nouveau délai jusqu'au 20 décembre 2016. Entre-temps, le footballeur est venu en vacances mais le mis en cause n'avait pas encore repris les travaux, ne cessant de faire du dilatoire alors qu'il a été payé intégralement en plus du versement de montants supplémentaires.

Pape Ndiaye Souaré a alors demandé demandé à son cousin de porter plainte contre le promoteur Ameth Ndiaye pour abus de confiance. Arrêté, le mis en cause a reconnu les faits qui lui sont reprochés. Face au juge de flagrants délits, le prévenu a changé sa version des faits. Selon lui, le contrat établi était de construire un bâtiment R+3 et ils sont tombés d'accord sur le prix de 95 millions de francs. Au moment de l'exécution du projet, le sieur Ndiaye décide de changer la position de la piscine qui devait être au rez-de-chaussée pour la déplacer au 3e étage. Il a alors refait le calcul sur le montant initial de 103,5 millions de francs. " J'avoue avoir reçu la somme globale de 120 millions de francs", reconnaît--il.

Le parquet a déclaré que les faits sont constants et que le prévenu a violé les termes du contrat. Le maître des poursuites estime que Ameth Ndiaye a parlé de 17 millions pour les meubles à l'enquête préliminaire mais à la barre, il a changé de version en évoquant 10 millions de francs. Selon le parquet, cela prouve la mauvaise foi du prévenu, il requiert alors une condamnation de 6 mois ferme de prison. Les avocats de la défense qui estiment qu'il s'agit d'un contrat d'entreprise et non d'un mandat, ont plaidé à titre principal, la relaxe pure et simple et à titre subsidiaire, l'application bienveillante de la loi. Délibéré le 27 avril prochain.

source: l'AS

la redaction