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Escroquerie sur un terrain – L’émigré grugé de 12,5 millions FCFA par un jardinier


Rédigé par leral.net le Samedi 23 Avril 2016 à 01:28 | | 4 commentaire(s)|

Tanor Thiendella Mbaye est un mécanicien émigré qui avait émis le souhait de retourner dans son pays pour investir dans la formation des jeunes diplômés en mécanique. Malheureusement pour lui, son chemin croisera celui de Mamadou Mbodj, un jardinier qui le grugera de 12 millions 500 sur un terrain appartenant au domaine public national.
Après avoir acheté lors d’une vente aux enchères en France, un matériel sophistiqué destiné à la mécanique, Tanor Thiendella Mbaye décide de rentrer au bercail. Il voulait participer non seulement à la formation des jeunes diplômés mais aussi s’inscrire dans le programme du Sénégal Emergent en améliorant le produit intérieur brut. Le lendemain de son retour au Sénégal, il conduit la voiture fourgonnette qu’il a ramenée d’Europe et rencontre Mbaye Guèye Ndiaye dans une station d’essence. Après les salamalecs d’usage, l’émigré lui fait savoir qu’il voulait acheter un terrain qui lui servirait de garage. Ce dernier le mit en contact avec Mamadou Mbodj, un jardinier. Celui-ci propose d’abord à l’émigré deux terrains, l’un situé à Diass et l’autre à Gandigal. Tanor Thiendella Mbaye ne manifeste aucun intérêt
pour ces deux terrains et lui dit qu’il en voulait un si possible à Dakar. C’est ainsi qu’il lui montra des papiers sur un terrain situé à Yarakh prés du CETUD et en face de l’autoroute. Il marqua son accord et lui donne la fourgonnette estimée à 5 millions en plus de 4,5 millions, un groupe électrogène et 2 millions FCFA. A la barre, le jardinier niera les faits concernant la vente de terrains mais parlera plutôt d’une location sur la voie publique. Un véritable dialogue de sourds s’est alors installé à la barre. Les avocats de la partie civile pensent qu’une location sur la voie publique ne peut pas être l’objet d’un droit cessible. «On ne peut pas se fonder sur une violation de la loi pour en faire un droit» ont-ils plaidé avant de demander 100 millions de francs en guise dede dommages et intérêts.
La défense pense que dans les pourparlers entre les deux parties, il n’a jamais été question pour leur client de céder des terrains mais une place pour un garage. Selon les conseils du jardinier, il n’y a pas de faute civile et ils ont sollicité du tribunal le renvoi des fins de la poursuite. L’affaire est mise en délibéré pour le 26 avril prochain.