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Et si on remplaçait le Conseil économique social et environnemental par un Conseil national des élus départementaux …sans tambours ni trompettes.

Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Juillet 2014 à 09:51 | | 0 commentaire(s)|

Et si on remplaçait le Conseil économique social et environnemental par un Conseil national des élus départementaux …sans tambours ni trompettes.
A l’aube de son règne, le président de la République avait initié une politique de diminution des dépenses de l’Etat en supprimant différentes représentations diplomatiques du Sénégal a priori non indispensables, différentes agences budgétivores qui faisaient office de caserne au militantisme politique ou en regroupant des ministères ou services qui semblaient avoir des champs d’actions similaires. Ceci avait conduit au départ, en toute sobriété, à un gouvernement composé de vingt-cinq (25) ministres.

Aujourd’hui, nous assistons à un délabrement total de cette noble politique qu’il avait initié, suscitant du coup une interrogation sur son credo de départ, « la patrie avant le parti ».

En tant que citoyen sénégalais sensible au développement de mon pays, je me permets d’inviter Macky Sall à se réconcilier avec sa politique d’antan. Car, à défaut de satisfaire la demande sociale, il aura sans doute réussi avec ce retour à la sobriété, évoqué tout au début, à régler de manière définitive tous les maux de notre régime concernant le clientélisme politique. Le Président a déjà fait un grand pas quant au retour à la gestion saine des fonds du contribuable, ceci grâce à la politique menée par rapport à la reddition des comptes, un effort de plus sur la sobriété tant souhaitée lui confierait une notoriété beaucoup plus remarquable.

Toujours dans cet élan de réduction des dépenses de l’Etat, et par la même occasion en essayant de favoriser une gouvernance de proximité comme il l’a toujours prôné et concrétisé avec l’Acte III de la décentralisation, je suggère dans la mesure du possible au président de proposer un projet de loi visant à remplacer le CESE (Conseil économique social et environnemental) par un CNED (Conseil national des élus départementaux) où siègerait de facto les présidents des différents conseils départementaux du pays.

Ceci réduirait en toute logique les dépenses de l’Etat et favoriserait du coup un dialogue beaucoup plus fluide entre acteurs politiques sur les questions qui intéressent les différents départements du pays. Ainsi, on devrait s’acheminer vers un développement partant de la base conduisant à un développement généralisé, bref une meilleure appréhension du Programme Sénégal Emergent.

Ceci donnerait plus de légitimité à cette instance car ils auront été élus à la base par les populations des localités concernées contrairement aux membres du Conseil économique social et environnemental actuellement en poste à cause de leur militantisme politique.

Ceci n’augmenterait en rien les revenus des présidents et futurs membres de ce Conseil national des élus départementaux car vraisemblablement les deux (2) millions d’indemnités qu’ils touchent mensuellement sans compter les autres avantages qu’ils ont leur suffiront largement pour mener à bien leurs fonctions de représentants au premier degré des populations.

Pour renforcer sa notoriété, ce Conseil peut se voir attribué le statut de troisième institution de la République, ses membres ayant les mêmes droits et prérogatives que les députés. Ainsi, ils auront la légitimité de soumettre leurs points de vue sur les lois et règlements du pays.

En toute logique, un verrouillage devra être fait de telle sorte qu’un député ne puisse devenir président de conseil départemental pour ainsi éviter toute entrave dans l’exercice de leurs fonctions.

Nous invitons par la même occasion les acteurs de la commission chargée de la réforme des institutions, le Professeur Amadou Makhtar Mbow et cie, à apporter une réflexion objective pour la mise en œuvre d’un tel projet au cas où il serait réalisable.

Bref, ceci participerait à renforcer notre démocratie, favoriser une entente cordiale entre les différents acteurs politiques du pays, et permettre une meilleure appréhension des problèmes de nos collectivités locales.


Mahawa Sémou MENDY
Etudiant - Maroc
masemou@gmail.com