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"Etes-vous sincère monsieur le ministre ?", lâche un élu local de Sédhiou et fâche Macky Sall


Rédigé par leral.net le Mardi 23 Octobre 2018 à 13:49 | | 0 commentaire(s)|

L’entrée dans la salle d’audience a été très mouvementée à cause d’un manque d’organisation des responsables républicains.

Si après l’interdiction de la délégation départementale de Bounkiling, Abdoulaye Diop a préféré que des élus de Sédhiou et leurs adjoints entrent d’abord, Boubacar Biaye et ses hommes ont, eux, voulu imposer leur liste.

Profitant de ces tiraillements, le président du groupe départemental de Goundomp, Malamine Gomis n’a pas attendu son tour pour introduire sa délégation. Il s’en est suivi une bousculade monstrueuse et la barrière de sécurité a cédé face à la pression de la foule.

Alors, la salle d’audience a vite fait le plein. Le leader de Benno Bokk Yakaar a voulu s’enquérir de la situation du parrainage dans la région. A Goundomp, Malamine Gomis explique avoir collecté des parrainages et soumis la liste a un dignitaire du parti et non à Abdoulaye Diop qui est le délégué régional pour la collecte. Sans avancer de chiffres exacts, le maire de Sédhiou soutient à son tour avoir collecté au moins 60% des signatures. Une performance jugée peu satisfaisante par Macky Sall qui fixe la barre à 80%.

Le chef de l’Etat a ainsi invité ses camarades à l’union sacrée au tour de sa candidature. Pour faire taire les divergences, il a rappelé l’enjeu de ces élections. D’un ton paternaliste, le leader de l’Apr a appelé les différentes parties à faire preuve de dépassement. C’est ainsi que Abdoulaye Diop a invité tous les élus de coalition à signer un engagement.

Mais le député Boubacar Biaye de douter de la bonne foi de son initiateur. « Etes-vous sincère monsieur le ministre ? », aurait demandé le président du Conseil départemental de Sedhiou. Cette « question orale » du député a suscité de vive agitation. Excédé par le comportement belliqueux de ses camarades, Macky Sall, visiblement vexé, aurait préféré quitter la salle laissant derrière lui des militants qui peinent encore à accorder leurs violons.





Le Quotidien