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Exclusif - Taux de croissance à 5,1 % en 2015 et 5,9 % en 2016 : le Fmi noircit les prévisions du Président Macky Sall

Le doute n’est pas permis : le débat autour du taux de 6,4 promis aux Sénégalais par le président de la République, lors de son adresse à la Nation du 31 décembre 2015, ne va pas, alors pas du tout faiblir. Pour cause, Actusen.com a appris, de sources généralement bien informées, qu’autant le Fonds monétaire international a révélé, dans un rapport, que “les perspectives macroéconomiques restent favorables dans la mesure où les réformes sont accélérées pour l’ouverture de l’espace économique, en particulier pour les PME et l’IED, autant l’institution financière ne danse pas le tango avec Macky Sall et son régime au sujet du taux de 6,4% promis.


Rédigé par leral.net le Jeudi 7 Janvier 2016 à 10:12 | | 0 commentaire(s)|

« La croissance économique est projetée à 5,1 pour cent en 2015 et 5,9 pour cent en 2016 », nous dit le Fmi dans son dernier rapport paru ce jour et daté du 15 décembre 2015. Selon toujours le Rapport du Fmi parcouru par Actusen.com, “l’inflation demeure faible et devrait rester au sein de la Gamme de 1-2 % à moyen terme. Le compte courant est amélioré au premier semestre de 2015, en raison en partie de la baisse des prix du pétrole”.

Évolution récente et perspectives (Plus largement)

D’après toujours le Rapport du Fmi, consulté par Actusen.com “la croissance reste robuste et en ligne avec les objectifs de l’ISP. L’activité économique a été renforcée au cours de la première moitié de 2015, en raison de la bonne performance globale dans l’industrie et les services”. Ces évolutions reflètent, principalement, la mise en œuvre initiale du PSE, le commerce renforcé avec le Mali, et la baisse des prix du pétrole. Les perspectives de croissance économique plus élevées sont fortes,
“Il fait accélérer les réformes pour encourager les PME et les investissements étrangers. La restructuration du secteur de l’énergie est en cours avec les centrales nouvelles et plus efficaces devraient entrer en production en 2016. Cela devrait améliorer l’approvisionnement, et peut réduire le coût de l’électricité. Avec une assez bonne saison des pluies, l’agriculture devrait faire mieux que prévu. En conséquence, la cible de 5,1 pour cent en 2015 et 5,9 pour cent en 2016 une croissance de PSI est bien à portée de main”, renseigne le même Rapport.

Le déflateur du PIB est révisé à 0,2 pour cent en 2015 et 1,8 pour cent en 2016 (de 1,4 et 2,3 pour cent, respectivement)

Pour le Fmi, “l’inflation demeure faible. L’inflation en glissement annuel se situait à 0,1 pour cent à fin Août, largement tirée par l’inflation alimentaire. Les projections de l’inflation annuelle et de la période de fin de moyenne pour 2015 sont -0,5 et 1,2 pour cent, respectivement. L’inflation devrait rester dans la fourchette 1-2 pour cent par rapport à moyen terme”.
Avec la baisse du prix du pétrole, le déflateur du PIB est révisé à 0,2 pour cent en 2015 et 1,8 pour cent en 2016 (de 1,4 et 2,3 pour cent, respectivement). Le solde du compte courant est amélioré grâce aux conditions favorables de l’évolution du commerce.
Toujours à en croire le Fonds monétaire international, “la balance commerciale améliorée à la fin de Juin avec des exportations glissement annuel en progression de plus que les importations.
Les termes de l’échange devraient s’améliorer de 6,1 pour cent en 2015. L’accroissement des importations est presque entièrement composé de biens intermédiaires et d’équipement, un signe positif de changement structurel”.
Les envois de fonds devraient atteindre environ 12 pour cent du PIB en 2015, mais devraient diminuer progressivement à environ 10 pour cent du PIB d’ici 2020.
Le Fonds monétaire international est formel : “les envois de fonds devraient atteindre environ 12 pour cent du PIB en 2015, mais devraient diminuer progressivement à environ 10 pour cent du PIB d’ici 2020. Là où l’investissement direct étranger reste faible par rapport à d’autres pays en développement, mais devrait augmenter à 2,4 pour cent du PIB en 2015, en partie à cause des investissements chinois au Sénégal et une injection de capital dans l’industrie du phosphate”.

Le Rapport du Fmi a épilogué, également, sur un autre sujet. Il s’agit du surendettement de notre pays. “Le Sénégal reste à un faible risque de surendettement. La dette publique extérieure est estimée à 39,3 pour cent du PIB en 2015, tandis que le total des montants de la dette publique est à 54,4 pour cent du PIB. Les ratios de la dette publique ont été révisées à la baisse en 2015, principalement en raison de l’accumulation de la dette intérieure inférieure que précédemment estimé”.

L’assainissement budgétaire devrait entraîner une baisse des ratios d’endettement à moyen terme.
Selon toujours le même Rapport dont Actusen.com a parcouru les bonnes feuilles, “le secteur financier demeure solide en dépit d’un niveau élevé de prêts non performants (PNP) en fin Juin. Le crédit intérieur net (97 pour cent de ce qui est le crédit au secteur privé) a augmenté d’environ 7 pour cent en glissement annuel à fin Juin, sur la bonne voie pour atteindre 9,1 pour cent en 2015. L’accès aux services financiers a augmenté à 10,4 pour cent en 2014 (contre 8,6 en 2013) et atteint environ 50 pour cent si l’on inclut les institutions de microfinance”.

Et le Fmi de renchérir : “le niveau relativement élevé des créances improductives à fin Juin 2015 (environ 23 pour cent, brut) est en partie du à une restructuration commencée, mais pas encore finalisée, de prêts liés à quelques industries. En outre, la plus grande part de ces créances douteuses (provisions exclues) est concentrée dans une grande banque étrangère. Après la restructuration, les créances improductives devrait sensiblement baisser d’environ 11 pour cent”.


Actusen.com