Nicolas Sarkozy avait prévu un second tour avec Marine Le Pen en 2012 (1) pour rééditer l’exploit stalinien de Jacques Chirac, président sortant en 2002 (2), face au père fondateur du Front national (Fn), Jean-Marie. Ce fut Blücher à la place de Grouchy : il se fera moucher par «Moi président», l’inénarrable François Hollande, comme, dix ans auparavant, Lionel Jospin sera écœuré par le père de Marine Le Pen et décidera de quitter la scène politique.
Le scénario est cependant possible aujourd'hui avec Hollande qui vire à droite, et la Gauche finalisera ainsi la stratégie de liquidation de la Droite imaginée par François Mitterrand.
« Il (le Front national) était déjà le premier parti de France aux élections européennes. Il peut l'être de nouveau à l'occasion des élections départementales (22-29 mars). Est-ce que vous ne pensez pas qu'un Front national qui fait 25 % aux élections européennes, peut-être 30 % aux départementales, et ainsi de suite, ne peut pas gagner l'élection présidentielle ? Pas en 2022, pas en 2029, mais en 2017 ! », Manuel Valls dixit, dimanche, ce qui a irrité et alarmé toute la classe politique française, jusques et y compris à l'Extrême droite. Au point que même le président français s’est cru obligé d’intervenir dans le débat, pour ne pas s’isoler davantage, oublieux qu’il est que la tendance globale droitiste du gouvernement Valls prolonge le malaise du peuple de France durement éprouvé par la crise économique européenne.
La générosité de la France socialiste de Mitterrand a fait le lit des petits partis, comme toujours avec une dose de proportionnelle ; elle s’est vérifiée avec les nationalisations et le solidarisme durkheimien envers les travailleurs et les pensionnés, en plus des immigrés légalisés en masse. Mais cette France socialiste a donné Coluche avec la misère qui a frappé les grandes villes, mais, surtout Jean-Marie Le Pen passé de l’unité (un pourcent) à la dizaine (11%-3).
L'évolution du Front national dans une France de gauche se renforcera en effet par la compréhension mitterrandienne d'"empoisonner la Droite en faisant voter en 1984 la loi sur le scrutin proportionnel déjà contenue dans les propositions du candidat de 1981" (Burnier, op. cit, pages 155 et sq).
L'éparpillement des voix par segmentations du vote porte cependant plus préjudice à la formation politique au pouvoir, au-delà d'une érosion du pourcentage des partis traditionnels ou historiques, dans le binôme politique gauche-droite qui marque généralement la vie politique. Par l'exemple : "Depuis 2012, des législatives partielles néfastes à la gauche", note le journal La Croix (La Croix, 25/6/13) ; l'auteur écrit ainsi : "Huit élections législatives partielles se sont déroulées depuis le renouvellement de l'Assemblée nationale en juin 2012. Elles traduisent une chute des scores des candidats soutenus par le PS, confirmant l'insatisfaction vis-à-vis de la politique conduite par la majorité de gauche. Mais cette insatisfaction ne profite que marginalement au Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon".
Ce qui était encore visible il y a deux ans ne s’est pas amélioré entre Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls, bien au contraire et l’empirisme rend le gouvernement pessimiste face aux départementales du 22 mars 2015, d’où les craintes bruyamment exprimées de Valls qui ne comprend pas que son gouvernement est à la base du repli de l'électeur devant une Gauche qui tend à ravir la vedette à la droite (politiques économiques).
L’immixtion du président François Hollande et le traditionnel appel en faveur du candidat de droite pour barrer la route à l’extrême-droite auront une portée limitée : la chute de la Droite avec l'affaire Claude Guéant s'explique aussi par les mêmes affaires qui avait vicié la vie politique française de la condamnation d'Alain Juppé avec l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Jacques Chirac étant maire puis président de la République ; déjà, Valéry Giscard d'Estaing était battu avec l'affaire des diamants centrafricains, ce qui avait facilité la marche de François Mitterrand vers le sommet.
Pathé MBODJE, M. Sc, Journaliste, sociologue
Le scénario est cependant possible aujourd'hui avec Hollande qui vire à droite, et la Gauche finalisera ainsi la stratégie de liquidation de la Droite imaginée par François Mitterrand.
« Il (le Front national) était déjà le premier parti de France aux élections européennes. Il peut l'être de nouveau à l'occasion des élections départementales (22-29 mars). Est-ce que vous ne pensez pas qu'un Front national qui fait 25 % aux élections européennes, peut-être 30 % aux départementales, et ainsi de suite, ne peut pas gagner l'élection présidentielle ? Pas en 2022, pas en 2029, mais en 2017 ! », Manuel Valls dixit, dimanche, ce qui a irrité et alarmé toute la classe politique française, jusques et y compris à l'Extrême droite. Au point que même le président français s’est cru obligé d’intervenir dans le débat, pour ne pas s’isoler davantage, oublieux qu’il est que la tendance globale droitiste du gouvernement Valls prolonge le malaise du peuple de France durement éprouvé par la crise économique européenne.
La générosité de la France socialiste de Mitterrand a fait le lit des petits partis, comme toujours avec une dose de proportionnelle ; elle s’est vérifiée avec les nationalisations et le solidarisme durkheimien envers les travailleurs et les pensionnés, en plus des immigrés légalisés en masse. Mais cette France socialiste a donné Coluche avec la misère qui a frappé les grandes villes, mais, surtout Jean-Marie Le Pen passé de l’unité (un pourcent) à la dizaine (11%-3).
L'évolution du Front national dans une France de gauche se renforcera en effet par la compréhension mitterrandienne d'"empoisonner la Droite en faisant voter en 1984 la loi sur le scrutin proportionnel déjà contenue dans les propositions du candidat de 1981" (Burnier, op. cit, pages 155 et sq).
L'éparpillement des voix par segmentations du vote porte cependant plus préjudice à la formation politique au pouvoir, au-delà d'une érosion du pourcentage des partis traditionnels ou historiques, dans le binôme politique gauche-droite qui marque généralement la vie politique. Par l'exemple : "Depuis 2012, des législatives partielles néfastes à la gauche", note le journal La Croix (La Croix, 25/6/13) ; l'auteur écrit ainsi : "Huit élections législatives partielles se sont déroulées depuis le renouvellement de l'Assemblée nationale en juin 2012. Elles traduisent une chute des scores des candidats soutenus par le PS, confirmant l'insatisfaction vis-à-vis de la politique conduite par la majorité de gauche. Mais cette insatisfaction ne profite que marginalement au Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon".
Ce qui était encore visible il y a deux ans ne s’est pas amélioré entre Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls, bien au contraire et l’empirisme rend le gouvernement pessimiste face aux départementales du 22 mars 2015, d’où les craintes bruyamment exprimées de Valls qui ne comprend pas que son gouvernement est à la base du repli de l'électeur devant une Gauche qui tend à ravir la vedette à la droite (politiques économiques).
L’immixtion du président François Hollande et le traditionnel appel en faveur du candidat de droite pour barrer la route à l’extrême-droite auront une portée limitée : la chute de la Droite avec l'affaire Claude Guéant s'explique aussi par les mêmes affaires qui avait vicié la vie politique française de la condamnation d'Alain Juppé avec l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, Jacques Chirac étant maire puis président de la République ; déjà, Valéry Giscard d'Estaing était battu avec l'affaire des diamants centrafricains, ce qui avait facilité la marche de François Mitterrand vers le sommet.
Pathé MBODJE, M. Sc, Journaliste, sociologue