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Galère des ex-employés de la SIAS et d'AMA Sénégal: Ils réclament leurs 4 milliards FCfa à l’État

Les ex-employés de la Sias et d'Ama Sénégal ne sont pas encore au bout de leurs peines. Las de courir derrière les 4 milliards FCfa que l’État leur doit, depuis la liquidation de leur société, ils comptent battre le macadam vendredi, pour réclamer leurs droits.


Rédigé par leral.net le Vendredi 9 Avril 2021 à 09:36 | | 0 commentaire(s)|

Galère des ex-employés de la SIAS et d'AMA Sénégal: Ils réclament leurs 4 milliards FCfa à l’État
Les ex-employés de la Sias et Ama Sénégal sont très remontés contre l’État du Sénégal. Pour manifester leur courroux, ils comptent organiser une marche ce vendredi 9 avril pour réclamer à l’État les 4 milliards qu'il reste leur devoir.

Selon Madani Sy, «le Président Macky Sall leur avait promis de solder leur dû en cas de réélection, mais depuis, rien n'a été fait. La promesse est une dette et ne pas la respecter, constitue un espoir déçu».

«Une déception d'autant plus grande que les travailleurs ne cessent de souffrir et d'espérer que le Président allait les soulager du lourd fardeau qu'ils portent depuis des années, car nombre d'entre eux sont décédés, d'autres ont vu leurs ménages voler en éclats, certains sont devenus mendiants, d'autres encore sont devenus des monstres à cause des ordures qui les ont métamorphosés, sans compter ceux qui ne savent plus à quelle autorité se fier», déplore-t-il.

«Nous, en tant que rescapés, notre devoir est de nous battre pour que l’État du Sénégal nous restitue notre dû», a-t-il fait savoir.

En tout cas, il est grand temps que l’État songe à désintéresser ces braves travailleurs qui, depuis 1995, date de la liquidation de leur société, ne cessent de réclamer leurs droits. Ballottés entre promesses non tenues et engagements non respectés, ils ne savent finalement plus à quel État se fier.

Ce qui est le plus incompréhensible dans la douloureuse situation que ces gens vivent, est qu'ils sont laissés à quai au moment où le pouvoir envisage d'injecter 450 milliards dans l'emploi des jeunes. C'est à se demander si l’État est dans les dispositions de payer ces ex-employés, parce que, l’aurait-il voulu, qu'il aurait pu trouver les ressources nécessaires pour les désintéresser. Parce que ce n'est pas par manque de moyens, mais surtout par manque de volonté politique.

Il est vraiment grand temps que ces ex-travailleurs soient payés

Ce qui révolte le plus dans le cas de ces ex employés qui ont servi loyalement leur pays, c'est le fait que leur calvaire dure depuis plus de 30 ans pour certains, 20 ans pour d'autres, sans que l’État ne daigne mettre fin à leur souffrance. Plus frustrant encore pour ces travailleurs, est le fait que chaque pouvoir qui arrive, leur promet monts et merveilles avant de les laisser à leur triste sort.

À signaler aussi que les ex-travailleurs de la Sias et d'Ama Sénégal ne sont pas les seuls à qui l’État doit de l'argent, car ils sont nombreux, ces ex-travailleurs, qui ont vu leur société liquidée et qui courent derrière leurs sous. On peut citer entre autres les ex employés de la Sotrac à qui l’État doit 9 milliards 111 millions 682.263, 300 millions aux 139 ex-travailleurs de Hamo Sénégal ; 17 millions aux 17 ex-employés de Frigo Cap, etc. Mais ces ex-travailleurs des sociétés dissoutes constatent aujourd'hui pour le déplorer, qu'à ce jour, aucun des engagements pris n'a été respecté.

Pour rappel, lors du Conseil de ministres du 8 septembre 2015, le chef de l'État avait demandé au Premier ministre d'alors, Mahammed Boun Abdallah Dionne, de veiller au suivi permanent des contentieux sociaux dans les entreprises, au paiement intégral des droits légaux des travailleurs concernés.

Le 13 octobre 2016, le chef de l’État est encore revenu à la charge au cours du Conseil des ministres tenu ce même jour, pour insister sur la nécessité de préserver les droits des travailleurs et indiqué l’impératif de procéder au recensement effectif des entreprises publiques et privées en liquidation et des catégories de personnel concernées et des droits officiels dans chaque entreprise liquidée.

Mais à ce jour, rien n'a été fait, malgré les instructions du chef de l’État. Il est vraiment grand temps que ces ex travailleurs soient payés, car leur souffrance n'a que trop duré.






Tribune