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Germes d’un clash au sein de BBY Thiès: Rewmi-APR miis à rude épreuve par les investitures

Les germes d’une cassure entre le Rewmi et l’Alliance pour la République (Apr) à thiès sont en train de s’installer, ce qui risque d’être préjudiciable à l’avenir de la mouvance présidentielle dans ladite ville. Les investitures dans la perspective des prochaines élections sont passées par là et sont ainsi en train de mettre à rude épreuve le « mburook soow ». "L'As"


Rédigé par leral.net le Vendredi 22 Octobre 2021 à 10:00 | | 0 commentaire(s)|

Entre le Rewmi d’Idrissa Seck et l’Alliance pour la République (Apr) du Président Macky Sall, le parfait amour n’a jamais été à l’ordre du jour, malgré les retrouvailles scellées au sommet par les deux leaders politiques.

D’ailleurs, dès le début, un vent de protestation a soufflé au sein de l’Apr, pour dénoncer ces retrouvailles. Il s’en est suivi une situation de ni guerre ni paix, actuellement exacerbée par le contexte des investitures. C’est pourquoi, avec le désordre actuel au sein de la coalition, consécutif à la mise en avant des ambitions personnelles, on est tenté de dire que les germes d’un clash sont en train de s’installer.

C’est parce que le Rewmi entend faire prévaloir son hégémonie politique à Thiès et l’Apr y voit une façon de vouloir se tailler la part du lion, sans tenir compte de son nouveau statut politique dans la ville, fondé sur sa progression ces dernières années, en termes de résultats électoraux.

Ainsi, la grande coalition Benno Bokk Yakaar de Thiès est mise à rude épreuve par ces investitures. En effet, les responsables à la base ignorent pour le moment le schéma qui va guider la conception des listes, alors que les deux leaders, en l’occurrence Idrissa Seck et Macky Sall, qui auront le dernier mot, restent muets sur la question.

Ce qui laisse libre cours à la spéculation politique, à une flopée de candidatures à la candidature de Benno Bokk Yakaar. C’est dans ce contexte que le collège des femmes de l’Alliance pour la République et les femmes pour le développement de la commune de Thiès-Ouest, se sont retrouvées, pour réclamer une candidate à la commune de ladite localité. Elles ont tenu un point de presse à la permanence de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp), pour acter leur option.

Selon leur porte-parole, la parité votée le 14 mai 2010 par l’Assemblée nationale sénégalaise stipule que la moitié des candidats de chaque liste de parti doit être composée de femmes. Grâce à cette loi, le Sénégal a vu la propension des femmes élues et en juillet 2012, pour la première fois dans l’histoire politique du pays, 64 femmes ont été élues à l’Assemblée nationale.

C’est la raison pour laquelle, dit-elle, il est devenu évident et important qu’on sache que les femmes sont les véritables maillons forts du changement. Par conséquent, le processus de maturation a pris du temps et le moment est maintenant venu pour que les femmes soient au devant de la scène politique, économique, socioculturelle et environnementale.

C’est dans cette optique que les femmes pour le développement de Thiès et le Collège des Femmes de l’Alliance pour la République (Apr), ont porté leur choix sur Marième Diop Sylla, coordonnatrice du collège, pour qu’elle soit leur candidate à la tête de la liste de la commune de Thiès-Ouest aux élections locales de 2022.

Licenciée en lettres modernes à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), elle a sillonné le monde avec son époux qui fut Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Sénégal. Elle fut également secrétaire d’Ambassade à Bruxelles, chargée des affaires consulaires de 2008 à 2012.

Membre fondateur de l’Apr au niveau de la diaspora, elle a mis sur pied dès son retour au bercail en 2013, le Réseau pour l’Emergence du Leadership Féminin (Relf), qui a pesé de son poids lors de toutes les élections qui se sont déroulées à Thiès depuis 2012.

Pour sa part, le Cadre de Concertation des Partis Alliés (Ccpa), une composante de la coalition Benno Bokk Yakaar, estime que le temps de la promotion des acteurs politiques à la base est venu, d’autant plus que certains d’entre eux, par éthique et par éducation, ne surfent jamais dans les tiraillements en de pareilles circonstances politiques.

Pour Souleymane Ndiaye «Brin», puisqu’il s’agit d’élections locales, le collectif a jugé nécessaire de proposer des candidats à la tête de chacune des 4 collectivités de la ville de Thiès, en l’occurrence la ville, la commune de Thiès-Est, de Thiès-Ouest et de Thiès-Nord. Mais dans le choix de ses candidats, le collectif a zappé l’Apr et le Rewmi, qui sont les deux locomotives de la grande coalition Benno Bokk Yakaar.

Pour la ville de Thiès, il a porté son choix sur Talla Sylla, pour être candidat à sa propre succession. Le collectif a également proposé deux candidats dans chacune des 3 autres communes, dont l’un dirigera la liste majoritaire et l’autre, la liste proportionnelle.

Il s’agit du juriste Matar Niang de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) et l’Inspecteur Mohamed Georges de l’Union des Centristes du Sénégal (UCS), à l’Est le conseiller de la ville Ibrahima Mango, Président de la commission culture, et Mame Diarra Fall de la Ligue Démocratique (Ld), à l’Ouest Pr. Oumar Ndoye dit Papis, Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (Fongip), coordonnateur du Parti pour la Renaissance Libérale (Parel) à Thiès et Dieynaba Diallo du Parti de l’Indépendance et du Travail (Pit).

Souleymane Ndiaye « Brin » précise cependant : « Nous réaffirmons notre ancrage dans BBY, mais il faut aussi comprendre que nous sommes à l’heure d’une compétition interne et nous avons le droit de porter des candidatures à la candidature de la coalition. Nous sommes dans Benno Bokk Yakaar et nous sommes solidaires de la coalition ».







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