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Gestion du Fongip : Doudou Ka au cœur d’un flot d’accusations

L’administrateur général du Fongip est accusé de tous les péchés du monde. D’après les informations contenues dans un mémorandum envoyé au président de la République et dont nos confrères du journal L’As détiennent copie, la gestion de Doudou Kâ est aux antipodes de la bonne gouvernance prônée par Macky Sall. Le népotisme serait la règle d’or dans la gestion de l’administrateur du Fongip.


Rédigé par leral.net le Jeudi 12 Novembre 2015 à 10:58 | | 0 commentaire(s)|

Dans l’organisation de la structure, les pourfendeurs de Doudou Kâ dénoncent l’existence d’un « super cabinet de l’administrateur général constitué de quatre conseillers spéciaux, parmi lesquels son frère de même mère Christian Labare, conseiller spécial expert Pudc, qui bénéficient d’un salaire de trois millions et d’un séjour de dix jours par mois en France, billet et frais payés par le Fongip ».

Dans le document envoyé au président de la République, il est indiqué qu’une dizaine de personnes ont été nouvellement recrutées dans l’unité Pudc du Fongip. « La masse salariale du Fongip a explosé, atteignant 1,2 milliard de francs Cfa en 2015 », dénoncent les rédacteurs du mémorandum.

Dans cette malversation décriée, l’administrateur ne se serait pas arrêté en si « mauvais chemin ». Le document signale une autre supercherie dans le choix des opérateurs techniques réseau (Otr). « Les magouilles et autres formes de népotisme ont caractérisé le choix des prestataires malgré l’appel d’offres lancé à cet effet », martèlent les auteurs du mémorandum.

Pour ce qui est du cabinet Msa, Otr dans le réseau Nord, ils l’assimilent à « l’une des plus grosses escroqueries jamais constatées dans l’histoire administrative du Sénégal ». « Le Cabinet Msa est payé pour dix mois à plus de 80 millions pour un travail qui n’a jamais été exécuté », relatent les auteurs.

Le même document relève aussi que le cabinet Devcorpus qui, par ailleurs, appartient à son oncle, a été recruté dans des conditions obscures. « En effet, c’est suite à la suspension du contrat du Cabinet Papes (Réseau Ouest-Littoral) pour défaillance, que l’administrateur général a saisi l’occasion pour faire venir le cabinet de son oncle », lit-on dans le document. Au total, c’est « plus de quatre cents millions de francs Cfa qui sont engagés pour payer des prestataires (Otr) qui, pour la plupart, sont les complices de l’administrateur général ».

S’agissant des marchés, les mêmes sources soutiennent qu’ils sont fictifs et lancés afin de permettre à l’administrateur général de tirer les sommes versées aux prestataires et que tous les marchés sont surfacturés. « Cette situation permet à l’administrateur général, non seulement, de tirer profit de plusieurs millions sur l’excédent, mais il arrive souvent, au moment du paiement des prestataires, qu’il récupère tout l’argent. Sur les papiers, les prestataires sont payés, mais dans la réalité, ils n’ont pas touché le moindre sou », font-ils remarquer.