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Grève des formateurs dans l'éducation : Serigne Mbaye Thiam dénonce une nouvelle magouille


Rédigé par leral.net le Mardi 12 Avril 2016 à 11:46 | | 5 commentaire(s)|

Le boycott de la formation dans les Centres Régionaux de Formation des Personnels de l’Education, au motif de non paiement d’indemnités d’heures supplémentaires, déstabilise, une fois de plus, le secteur déjà fragile de l’éducation. Mais, ce que la population ignore, c’est que les raisons avancées par les formateurs sont contraires à la réalité, selon le ministre de tutelle. Et Serigne Mbaye Thiam a tenu à rétablir la vérité par devoir de transparence. « Un système, qui n’était pas transparent ni justifiable, a été mis en place par certains formateurs sur la base d’emplois du temps fictifs. De ce fait, ils (Ndlr : les formateurs) s’attribuaient des heures supplémentaires qui n’étaient pas justifiées par les emplois du temps réels », a expliqué le ministre de l’Education nationale, lors de la cérémonie de remise de certificats de fin de stage aux élèves-maîtres de la Promotion 2015. « La situation a été dénoncée par un des formateurs qui disait qu’on lui faisait signer des heures supplémentaires qu’il n’avait pas exécutées. On a envoyé une mission de contrôle qui a constaté l’effectivité. C’est en ce moment que la décision a été prise, par l’autorité, de suspendre le payement de ces heures supplémentaires qui ne correspondaient pas à des heures effectués », révèle-t-il.

Serigne Mbaye Thiam a, par ailleurs, souligné qu’une réunion s’est tenue pour trouver une solution afin de payer les indemnités des heures de vacations, mais non pas des heures supplémentaires. Quant aux négociations avec les Syndicats d’enseignants, le ministre a soutenu que le président de la République avait déjà donné des orientations de nature à saisir les revendications des enseignants.

Enfin, pour clore le débat sur les 690 élèves-maîtres qui ont été exclus, le ministre de l’Education s’est bien conformé à la décision de la Cour suprême qui, a-t-il affirmé, « a indiqué que le ministre n’était pas compétent pour annuler leurs admissions « (les élèves-maîtres), mais seul le jury qui l’a prononcé en était capable. Par la suite, le jury s’est réuni, a constaté la fraude et annulé l’admission ».

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