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Grève totale, alliance avec le Saes, rencontre avec Amnesty international : Le Grand Cadre et le Cusems se radicalisent davantage

Réunis en plénière d’évaluation de la lutte syndicale, samedi 04 juin 2016, le Grand cadre des syndicats d’enseignements et le Cadre unitaire des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) ont de nouveau dénoncé ce qu’ils qualifient de « sanctions arbitraires appliquées aux enseignants dont le seul tort est d’exiger le respect des accords ». Ces organisations syndicales assurent que « le recours à des méthodes dignes de l’inquisition contre des enseignants tranche d’avec les idéologies démocratiques ».


Rédigé par leral.net le Lundi 6 Juin 2016 à 09:59 | | 0 commentaire(s)|

Ces deux organisations en appellent à « la lucidité des médiateurs et des populations pour qui la voie choisie par le gouvernement, loin de contribuer à l’apaisement, risque d’être préjudiciable à la stabilité du système éducatif de notre pays ». Persistant dans leur dynamique de combat, le Grand cadre et le Cusems annoncent qu’ils rencontreront, aujourd'hui, les responsables d’Amnesty International. Ils indiquent aussi qu’ils déposeront dans l’après-midi une plainte contre l’Etat du Sénégal auprès de l’organisation internationale du travail (Oit) et du bureau international du travail (Bit). La même source annonce que demain sera une « journée sans éducation » du préscolaire au supérieur, avec le concours du syndicat autonome de l’enseignement supérieur (saes).

Par ailleurs, ces structures indiquent que, demain après-midi, un panel sur la crise scolaire sera animé par les acteurs indirects au siège du M23. Elles précisent dans la même foulée qu’une grève totale aura lieu mercredi et jeudi prochains. « La plénière ne voulant pas être détournée de ses objectifs, réitère le mot d’ordre de refus de prendre les réquisitions et appelle les enseignants à redoubler de mobilisation pour exiger la matérialisation des engagements du gouvernement. La réquisition procédant d’une norme ne saurait primer sur une disposition de la charte fondamentale de notre pays. En effet, le droit de grève est consacré par la constitution et diverses conventions internationales ratifiées par le Sénégal. Le Grand Cadre et le Cusems appellent toutes les forces vives de la nation à réaliser le danger qui pèse sur les libertés syndicales et les invitent à se mobiliser pour les sauvegarder. Face à toutes ces dérives, la plénière a d’ores-et-déjà pris toutes les dispositions pour traduire l’Etat du Sénégal devant les institutions internationales du travail afin de le contraindre à respecter les droits des travailleurs », ajoutent ces syndicalistes.

Thierno Malick Ndiaye
(Stagiaire)