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Hamady Dieng, DG de l'Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics : «Si ça ne change pas, on n’ira nulle part»

Directeur général de l'Agence de construction des bâtiments et édifices publics, Hamady Dieng estime que la question de l’employabilité de la jeunesse est devenue aujourd’hui une question à la mode, qui n’est pas prise en charge dans les stratégies globales de développement du Sénégal.


Rédigé par leral.net le Jeudi 22 Avril 2021 à 10:44 | | 0 commentaire(s)|

Hamady Dieng, DG de l'Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics : «Si ça ne change pas, on n’ira nulle part»
Intervenant hier, lors de la cérémonie de lancement de SeptAfrique Academy, il a remis en question le fonctionnement de l’administration sénégalaise.

« La question de l’emploi n’est pas une question qu’on règle du jour au lendemain. C’est une question structurelle. Tant que notre économie ne créera pas les conditions objectives pour que le secteur privé se développe, tant que notre jeunesse n’est pas formée conformément à nos objectifs de développement, ce sera très difficile », souligne le Directeur général de l'Agence de construction des bâtiments et édifices publics.

«Toutes les ressources mises a la disposition de l’état s’évaporent et ne vont pas dans la direction souhaitée». Autant le chômage est structurel, autant la mal gouvernance est viscéralement ancrée dans les pratiques administratives.

« Est-ce que chez nous la morale existe encore ? J’ai travaillé pendant plus de trente ans dans l’administration et dans l’action privée. Si ça ne change pas, on n’ira nulle part. L’administration, c’est l’État. C’est l’État qui a des problèmes ; toutes les ressources mises à sa disposition s’évaporent et ne vont pas dans la direction souhaitée, même par les acteurs politiques qui conduisent la politique », affirme Hamady Dieng.

« Il faut qu’on réforme notre système administratif. Il faut que les politiques qu’on dégage puissent être évaluées à temps et que les fauteurs puissent être sanctionnés. Est-ce que les hommes qu’il faut ont été mis à la place qu’il faut ? Est-ce que ce qui a été mis à la disposition des jeunes, est arrivé à destination ? Si on ne change pas, si on ne règle pas ce problème, on aura beau mettre mille fois des millions de milliards, on restera au même point de départ», a-t-il martelé.





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