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Hausse annoncée des tarifs de l’eau : Le M23 et les consuméristes disent niet à l’Etat

Le Collectif des organisations de la société civile a dénoncé, hier, lors d’une conférence de presse, la hausse des tarifs de l’eau annoncée par l’Etat du Sénégal. En effet, le M23 et les membres de la société civile demandent aux consommateurs d’être vigilants et de se mobiliser pour empêcher l’application de cette mesure.


Rédigé par leral.net le Vendredi 19 Juin 2015 à 09:27 | | 0 commentaire(s)|

Hausse annoncée des tarifs de l’eau : Le M23 et les consuméristes disent niet à l’Etat
Le Quotidien informe qu’en 2000, le Sénégal s’était engagé, dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), à réduire de moitié, à l’horizon 2015, la proportion de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable. A quelques mois de la date butoir, force est de constater que cet objectif est loin d’être atteint au Sénégal où des milliers de citoyens éprouvent encore de réelles difficultés pour accéder au liquide précieux. Au même moment, l’Etat du Sénégal, qui a une fonction régalienne de soutenir et subventionner les dépenses relatives à l’accès à cette denrée vitale, envisage de hausser les tarifs de l’eau durant le second bimestre de l’année 2015.

Invoquant les raisons de cette hausse, Me Massokhna Kane, président de l’Association des consommateurs, affirme que c’est pour permettre à la Société nationale des eaux du Sénégal (Sones), qui a actuellement des problèmes financiers à causes d’une mauvaise gestion, de se redresser. « On doit ajuster les tarifs pour assurer l’équilibre de la Sones », aurait avoué le Dg de la Sones, selon Me Massokhna Kane. Cette décision est jugée injuste et insupportable par le M23 et les associations consuméristes. « Si c’est pour aider une société en difficulté budgétaire, c’est anormal, car les consommateurs ne devraient pas payer les frais d’une mauvaise gestion administrative », a soutenu Mamadou Mbodj, Coordonnateur du M23. Selon lui, l’eau n’est pas une marchandise, mais une ressource naturelle, un bien commun et au-delà, un droit humain. Par conséquent, ils ne comptent pas croiser les bras pour laisser passer « cette mesure injuste et insupportable ». La société civile a planifié un plan d’actions articulé autour des rencontres et de plaidoyers auprès des autorités compétentes pour négocier et les convaincre de surseoir à cette mesure « qui appauvrit le citoyen ». « Il n’est pas question que l’eau aille vers une tendance de marchandise », a soutenu Mamadou Mignane Diouf du Forum social sénégalais.