leral.net | S'informer en temps réel

Hausse des prix des denrées et du carburant en Afrique subsaharienne : Le niveau de l’inflation inquiète la Banque mondiale


Rédigé par leral.net le Vendredi 13 Janvier 2023 à 12:14 | | 0 commentaire(s)|

Hausse des prix des denrées et du carburant en Afrique subsaharienne : Le niveau de l’inflation inquiète la Banque mondiale
La croissance économique en Afrique subsaharienne devrait décélérer à 3,3% en 2022, contre 4,1% en 2021, mais rebondir à 3,5% en 2023. Entre autres causes, d’après la Banque mondiale, il y a le ralentissement de la croissance mondiale, la hausse de l’inflation exacerbée par le conflit en Ukraine et un risque de surendettement.

D’ailleurs, l’inflation a atteint des niveaux record dans la région et dépasse les plafonds fixés par les banques centrales des pays. L’économie de l’Afrique subsaharienne traverse des moments troubles. Et selon la Banque mondiale, cette situation compromet la réduction de la pauvreté, déjà mise à mal par l’impact de la pandémie de COVID-19.

A en croire l’institution financière internationale, la hausse de l’inflation pèse sur l’activité économique de la région et décourage les investissements des entreprises et la consommation des ménages. «En juillet 2022, 29 des 33 pays d’Afrique subsaharienne pour lesquels des informations sont disponibles, présentaient des taux d’inflation supérieurs à 5%, tandis que 17 pays affichaient une inflation à deux chiffres», informe la Banque mondiale.

Elle soutient dans la foulée que la forte répercussion de la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants sur les prix à la consommation, a fait grimper l’inflation à des niveaux record dans de nombreux pays, dépassant les plafonds fixés par les banques centrales dans la plupart des pays qui en sont dotés. «La grande majorité de la population subsaharienne est touchée par ces augmentations des prix des denrées alimentaires, car elle consacre plus de 40% de ses dépenses totales à l’alimentation», ajoute la l’institution financière.

D’après toujours la Banque mondiale, ces difficultés économiques surviennent alors que les pays ont de plus en plus de mal à soutenir la croissance et à protéger les ménages pauvres. «Le déficit budgétaire de la région s’est creusé pendant la pandémie pour atteindre 5,6% du PIB en 2020 (contre 3% en 2019). En 2022, ce déficit a été réduit à 4,8% du PIB grâce aux efforts d'assainissement des finances publiques».

Pendant ce temps, en 2022, la dette devrait rester élevée en Afrique subsaharienne, à 59,5 % du PIB. «Huit des 38 pays de la région admis à emprunter à l’IDA, sont en situation de surendettement, et 14 risquent fortement de venir s’y ajouter», indique le rapport de l’institution financière internationale, qui informe que les gouvernements africains ont consacré 16,5% de leurs recettes au service de la dette extérieure en 2021, contre moins de 5% en 2010. À l’avenir, confie-t-elle, la croissance devrait rebondir pour atteindre 3,5% en 2023 et 3,9 % en 2024, rapporte "L'As".

Ndèye Fatou Kébé