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Hausse généralisée du prix des denrées, du loyer, de l’électricité et de l’eau: Une pilule mal digérée par les ménages

Depuis quelques temps, Gorgorlou est confronté à une hausse généralisée de prix des denrées alimentaires, du loyer, de l’électricité, de l’eau, bref de toutes les denrées de première consommation. Cette nouvelle situation plonge les ménages dans une atmosphère infernale. Les pères de famille pointent du doigt le président Macky Sall et les femmes ne cessent de se lamenter sur la flambée des prix des denrées. Une décision qu’elles qualifient de manque de considération. Entre inquiétude et cris de désespoir, chacun veut se faire entendre.


Rédigé par leral.net le Mercredi 22 Décembre 2021 à 09:13 | | 2 commentaire(s)|

Hausse généralisée du prix des denrées, du loyer, de l’électricité et de l’eau: Une pilule mal digérée par les ménages
Force est de constater que, depuis quelques temps, beaucoup de produits ont connu une hausse vertigineuse sur le marché sénégalais. Une situation mal vécue par les ménages qui ne savent plus où se donner la tête. Entre cherté des denrées de première nécessité, eau, électricité, vient s’ajouter la hausse du loyer qui fait basculer la balance.

Les portefeuilles en souffrent et les pères de famille vivent dans la crainte, surtout ceux qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. Cette flambée semble créer une vague de tourbillon dans la vie quotidienne des Sénégalais.

Selon Khady Kébé, une dame interrogée, les denrées n’ont connu une hausse aussi pareille que sous le régime de Macky Sall. « Depuis que Macky Sall a pris le pouvoir, les prix des produits ne cessent d’augmenter chaque année. Nous le vivons avec beaucoup de difficultés au niveau des marchés parce que tout a augmenté. Parfois même, il nous semble avoir perdu de l’argent, tellement le peu que nous avons s’épuise vite. Ce que nous recevons comme dépense quotidienne, cela ne couvre plus les besoins alimentaires », fait-elle savoir.

Adji Niass, vivant dans une maison familiale à Usine Bène Tally, embouche la même trompette : « On dirait que nous ne faisons pas partie de la population car nous, issus des familles démunies, nous sommes ceux qui sont les plus affectés par cette hausse. Mon mari se débrouille pour me donner la dépense. Maintenant, même ce qui coûtait 25 F est passé à 50 FCfa. J’ai du mal à m’y faire d’autant plus qu’il me dit de ne pas pouvoir augmenter la somme qu’il me donnait. C’est vraiment très difficile ».

Poursuivant, elle fera comprendre que « si les choses continuent ainsi, le nombre de familles qui dormira avec le ventre vide sera nombreux ».

Mal-vivre et malaise ambiant

Sur le mal-vivre des Sénégalais face à la hausse des prix des denrées, les avis sont unanimes. Mohamed Mansour Ba, père de 6 enfants dont 4 garçons et 2 filles, dit être content de la question posée car, selon lui, les journalistes doivent beaucoup s’intéresser à la vie quotidienne des citoyens, surtout pour ce qui est des préoccupations liées à la survie de la population.

« Les factures d’eau explosent, l’électricité, l’alimentation, tout est cher et franchement, c’est injuste. Dans un pays normal, avec des règles appliquées, l’alimentation ne doit pas poser de problème pour que la population ne souffre pas de faim. Mais au Sénégal, il y a des familles qui ne mangent pas assez. Tout simplement parce que la vie est trop chère et nous devons nous mobiliser, faire une marche pour que ça cesse, car on en a marre », peste-t-il.

Trouvé assis à la Grande-place de Cité Bissap, où se rencontrent des pères de famille qui s’adonnent à des jeux pour gagner du temps ou pour fuir la dure réalité quotidienne, Alpha Diouf Diagne, la quarantaine bien sonnée, nous parle à cœur ouvert. « Ah, la vie ! », dit-il avec un sourire mélancolique.

« Toute cette hausse nous affecte, nous les pères de famille, surtout quand on a un maigre salaire. Le matin, après avoir déposé l’argent sur la commode, je reste à la mosquée ou à la grand-place pour ne pas affronter ma femme qui me demande d’augmenter la somme parce que les denrées alimentaires connaissent une hausse. Et chaque jour, c’est le même refrain », fait-il savoir

Toujours, selon Alpha Diouf Diagne, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient sous le régime de Wade. « Sous le régime de Wade, on ne se plaignait pas contrairement à aujourd’hui, où tout a changé de la pire des manières.»




Sud Quotidien