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Ibrahima Dieng dément le directeur de l’OCRTIS

Pour la première fois depuis son arrestation, Ibrahima Dieng parle, de sa cellule du commissariat central où il a passé la nuit du jeudi, il donne sa version des faits dans cette affaire qui lui a valu un retour de parquet vendredi 16 mai. Il reviendra lundi devant le procureur.


Rédigé par leral.net le Samedi 17 Mai 2014 à 21:21 | | 0 commentaire(s)|

Ibrahima Dieng dément le directeur de l’OCRTIS
« Les éléments de l’OCRTIS n’ont pas d’heure, ils travaillent à n’importe quelle heure, jour et nuit. Pour preuve, toutes les arrestations et saisies de drogue s’effectuent la nuit. J’ai été plusieurs fois heurté avec mon scooter quand je faisais des filatures. J’ai une fois été percuté à la veille d’un magal de Touba à 3h du matin », confie le policier à des proches. Cette version des faits a été livrée vendredi au Commissariat central où il avait passé la nuit, à la faveur d’un retour de parquet. Ces confidences ont été livrées aux personnes venues le voir avant qu’il ne soit acheminé au tribunal par des gardes pénitentiaires venus l’escorter jusque chez le procureur de la République.

Le policier Ibrahima Dieng dit être victime d’un complot et d’une cabale. Selon la confidence faite à ses visiteurs, son arrestation n’est que la traduction en actes concrets d’une menace d’un grand leader qu’il avait arrêté et qui lui avait signifié qu’il allait le rejoindre en prison. Il revient sur son arrestation : «J’avais reçu une information faisant état d’une transaction qui devait s’opérer le jour même de mon arrestation. Je me suis rendu sur les lieux aux Almadies pour faire une planque en vue de procéder à l’arrestation des trafiquants. Dès que je me suis présenté, les dealers ont fuit en abandonnant sur place une petite quantité de cocaïne. Je reconnais un d’entre eux qui est l’ami d’un grand dealer qui m’avait menacé d’aller en prison lorsque j’avais procédé à son arrestation», explique le policier à l’intérieur des grilles de la police centrale, nous dit le Quotidien.

Il ressort des déclarations qu’Ibrahima Dieng a confiées à ses proches que la quantité de drogue annoncée relève d’une contre-vérité. «Les trafiquants que j’ai voulu arrêter avaient seulement abandonné, sur place, moins de cinq grammes de cocaïne», dixit l’agent de l’OCRTIS incriminé. L’autre aspect de la question, ce sont les déclarations prêtées à Ibrahima Dieng comme quoi il aurait mouillé d’autres membres de l’OCRTIS. «Je n’ai cité le nom de personne. D’ailleurs, j’ai refusé de signer le procès verbal d’enquête préliminaire" dira le policier dont les propos sont rapportés par des proches.

Le policier Ibrahima Dieng a passé deux ans à la gendarmerie nationale en qualité de gendarme auxiliaire, avant d’être admis à la police où il sortira de la 29e promotion. Il a effectué 20 ans de service à l’OCRTIS avant d’être cité dans cette sale affaire de stupéfiants pour laquelle la manifestation de la vérité est encore attendue. Pour rappel lorsqu’il faisait face aux journalistes au sujet de la drogue dans la police le directeur de l’OCRTIS avait indiqué que son élément a agi en dehors des heures de service. Le commissaire Mame Seydou Ndour dégageait ainsi la responsabilité de l’OCRTIS.

Fatou Binetou WANE

iGFM