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Idy, Macky, le Pds et la communication : Le pouvoir basculera-t-il avant 2017 ?

A mesure que les polémiques futiles et stériles enflent au Sénégal, notre pays s’enfonce plus inéluctablement encore dans les gouffres de la paupérisation ambiante, avec une misérabilisation galopante de toutes les classes sociales.


Rédigé par leral.net le Lundi 28 Décembre 2015 à 20:29 | | 0 commentaire(s)|

Idy, Macky, le Pds et la communication : Le pouvoir basculera-t-il avant 2017 ?
Aujourd’hui la quasi-totalité des Sénégalais est solidement installée à la première marche de la pyramide de Maslow.
Confrontés à la dure réalité de notre pays dont la situation économique et sociale se délite chaque jour encore plus, les taux de croissance de notre économie se révèlent être du vent. Oui, du vent !

Sinon comment comprendre que nous finissions l’année, après presque trois ans de régime mackyen, à la 170ème place des pays les plus pauvres de la planète, perdant d’un coup pas moins de 25 places ?

Le plus grave dans cette situation est la détermination du régime mackyen à cacher la réalité au sénégalais. Cette croissance dont les caciques du régime nous rabâchent les oreilles correspond en fait, point pour point, à la croissance du chiffres d’affaires des sociétés françaises et autres qui contrôlent notre économie, et rapatrient chaque année nos ressources. La pauvreté s’accroît inversement au taux de croissance avancé, ou plus, chaque année.

Aujourd’hui, la communication du régime mackyen est basée sur la manipulation. Manipulation des chiffres, manipulation de la réalité. Macky et son régime manient très bien cette technique : « toute communication est manipulation, la communication est un outil, la manipulation aussi. » Cette forte remarque à propos d’Alain Leblay s’applique fort bien à notre situation en effet.

Mais, cela a ses limites. La famine guette le monde rural, dans les villes, les citadins ont abandonné depuis longtemps les trois repas quotidiens et tachent d’assurer le gîte et un repas quotidien. Les sénégalais n’ont plus les moyens de se soigner. La situation a atteint un tel point que l’incompétence de Macky et de son régime ne sont plus à démontrer tellement elle est flagrante.

Cette situation d’incapacitation génère une frustration que ses caciques n’arrivent ni à gérer, ni à juguler et les effets sont bien visibles, sur le plan de leur communication. Personne n’est capable aujourd’hui de manager la communication politique de Macky. Tous ceux qu’il a essayés ont échoué lamentablement.

Faute d’arguments pertinents et objectifs, faute de bilan à mis parcours à défendre, face à des adversaires républicains et bien au fait de tous leurs errements, « leur communication d’aujourd’hui sort des tripes, pas des neurones », pour reprendre Jacques Seguela.

Ils sont laminés sur ce domaine en effet. Et tournés en dérision sur tous les plateaux radio télés. De Youssou Touré à Mame Mbaye Niang et j’en passe, chaque responsable du régime a eu son mauvais quart d’heure, durant lequel il a étalé son incompétence et sa méconnaissance des dossiers sectoriels dont il a la charge ou, pire, le caractère dictatorial et liberticide d’institutions iniques comme la CREI. Le principal argument des discours des caciques du régime mackyen est l’argument ad hominem désormais. Il faut injurier l’opposition, attaquer les adversaires politiques sur leurs propres personnes et non sur le terrain des débats d’idées où ils sont invités.

Sur ce point, même Macky a versé dans ce débat où il n’y a rien à gagner. En effet, il est aux affaires. Son discours devrait être celui de l’action, ses arguments les réalisations qui devraient jalonner son parcours à la tête de notre pays depuis qu’il est à la tête.

Et comme il se veut grand, qu’il soutienne en conséquence de grandes querelles. En se rabaissant au point de verser dans la vindicte populiste, il affiche un comportement qu’abhorrent les sénégalais : le dédain et le mépris envers la classe politique sénégalaise et par ricochet envers le peuple tout entier qui se reconnait dans le discours véridique qu’elle porte. Et comme il ne se contrôle pas quand il se lance dans cette voie, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, ses dérapages offusquent même ses soutiens politiques.

En versant dans ce débat, disons le, il se rabaisse au niveau de ses principaux adversaires politiques, et perd de facto tout le crédit et toute l’aura qui sied à son rang.

Il y est bien obligé, car ni son parti et ses orateurs qui ont ravalé leurs langues, ni ses soutiens politiques ne peuvent apporter une réplique pertinente au discours structuré de l’opposition conduit pas Idy et ses lieutenants.

« Le défi de la communication est moins de partager quelque chose avec ceux dont je suis proche que d'arriver à cohabiter avec ceux, beaucoup plus nombreux, dont je ne partage ni les valeurs ni les intérêts », a dit Dominique Wolton.

Macky en est incapable, et puisque sur le terrain de la communication la bataille est perdue, le seul argument qui vaille désormais, est d’user de la force publique pour laminer ses adversaires et les contraindre au silence. Ainsi, aujourd’hui, le PDS est en prison. En violation flagrante de toutes les règles du jeu démocratique.

Idy caracole dans le cœur des Sénégalais et sa popularité grandissante affole Macky et ses soutiens religieux qui persifflent qu’il est allé faire allégeance ailleurs parce qu’on l’aurait fait patienter quelque part !

Pourtant Idy s’est bien assagi. Quand Macky était au PDS et orchestrait sa descente aux enfers décidée par le tout puissant Me Wade d’alors, tout le monde se rappelle sa sortie de l’époque où il rappelait les suppliques d’un Macky à genoux demandant pardon chez Pape Diop, pour ne pas perdre sa place de l’époque.

Aujourd’hui que Macky est aux affaires, il a certes un discours d’opposant radical, mais disons-le un formidable discours républicain, où il accorde à Macky toute la considération qui sied à son rang. Idy a laissé tomber les coups personnels, et ses lieutenants ne se laissent pas non plus entrainer sur ce terrain glauque et perfide où se baignent les petits politiciens du régime mackyen. Idy critique les faits, Idy analyse les démarches et audite les stratégies. Ses conclusions découlent d’une vérité confortée par les plus hautes institutions du monde partenaires au premier plan du Sénégal.

Idy est le cauchemar de Macky et de son régime.

Il les affole et leur fait perdre leurs moyens. Et même Macky a des réactions épidermiques dès qu’Idy parle !

La réponse aux propos d’Idy n’est ni la critique facile, ni les attaques personnelles et insultantes. Macky a le pouvoir ; qu’il l’exerce dans le sens de satisfaire les besoins du Sénégal.

En est-il seulement capable ? C’est le seul débat qui vaille. Et sur ce point, la preuve doit se faire par les actes, Macky.

Tant que ce ne sera pas le cas, nous continuerons de déplorer le manque de clairvoyance intelligente du patron de l’APR, et de ses affidés. En lieu et place de l’intelligence en effet, ce régime a choisi le mépris, la force et l’intolérance pour museler toute forme de contestation.

Je leur rappellerai simplement que « l’intelligence, c’est la tolérance. Elle ne doit s’insurger que contre la connerie lorsque la connerie atteint ses points culminants, quelle devient tyrannique, répressive et contraignante. »

Le Sénégal en est à ce point. Il ne s’agit ni plus ni moins désormais que de sauver la Démocratie dans notre pays. A tout prix

Cissé Kane NDAO
Président de l’Alliance Démocratique pour la République