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Idy face à la guerre des Sall

Après les déclarations de Khalifa Sall durant son meeting de samedi 19 janvier 2016, sa candidature de probable puis plausible, est devenue certaine. Ainsi donc et finalement, la guerre des Sall aura bien lieu. Un combat mortel qui va faire saigner dans Benno Bok Yakaar. Macky Sall y perdra beaucoup de sang. Idrissa Seck aura le bon rôle de jouer à l’arbitre et au 3e larron.


Rédigé par leral.net le Dimanche 17 Janvier 2016 à 22:46 | | 0 commentaire(s)|

Idy face à la guerre des Sall
« Le PS aura un candidat. C’est le Comité central qui a décidé que le parti aura un candidat…Ce que je veux dire, ce que je veux faire, le moment venu, je le ferai et personne n’y pourra rien ». Le défi est lancé et démontre à suffisance le piège dans lequel s’est enfermée cette seconde alternance depuis le début. « Gagner ensemble et gouverner ensemble » a été la voie stratégique empruntée allègrement par les « frères ennemis » de Benno Siggil Sénégal pour reconquérir le pouvoir. L’un des protagonistes a préféré le perchoir de L’Assemblée Nationale et l’autre a choisi l’embuscade pour placer ses pions comme point d’appui pour regagner la crédibilité perdue dans l’opinion et les populations. « Il n’est pas dans l’esprit de Tanor de vendanger ou d’hypothéquer le parti » a affirmé Khalifa Sall soulevant ainsi le masque de son Secrétaire général. Macky Sall va comprendre aujourd’hui pourquoi Idrissa Seck ne voulait pas « l’encombrer ». Une posture plus sincère et éthique que de vouloir mordre son bienfaiteur dans le dos duquel on est assis.

Que Macky se rappelle que, lorsqu’il insinuait la théorie du coup d’Etat dormant et rampant destiné à anéantir Idy, il était assis à la droite du père qui déclarait : « Tout sauf Idrissa Seck » ! Aujourd’hui Abdoulaye Wade a compris que l’ennemi est souvent celui qui est planqué à côté de soi jouant le rôle de béni oui oui. Macky Sall l’expérimente à ses dépens. L’œil toujours rivé dans le rétroviseur pour surveiller et combattre Idrissa Seck, il a oublié dans sa conduite des affaires du pays, le passager assis à droite qui veut lui arracher le volant. La voiture ne peut qu’aller dans le fossé. C’est ce qui se prépare. Malgré les gages donnés au PS, honneurs faits à Abdou Diouf, soutien ferme à Serigne Mbaye Thiam contre une décision de la Cour Suprême et l’appel à la transhumance tous azimuts, le Ps a choisi le poignard dans le dos. Et le piège se refermera sur Macky autour de ses sournoiseries et ses turpitudes.

Mais pour Khalifa Sall, les ennuis ne font que commencer. Durant son meeting, il en appelle à l’unité du parti. C’est le nœud gordien qu’il lui faudra résoudre. Ses compagnons au gouvernement ne semblent pas décidés à abandonner leurs fromages pour l’aventure. En effet, comment critiquer un bilan dont ils sont largement comptables et qu’ils revendiquent ouvertement par ailleurs ? Comment défendre un bilan auquel ils ont participé et supporter un candidat qui s’oppose à celui qui a défini et exécuté la politique qui l’a produit ? Ce sont là des facteurs de division ou de clash inévitables dans le PS. Le syndrome de l’AFP plane sur les socialistes. Même s’ils arrivent à surmonter ces intrigues, habitués qu’ils sont à naviguer entre scissionnisme et entrisme, Ils y laisseront cependant bien des plumes dans l’électorat qui reste pessimiste à leur retour au pouvoir.

La stratégie politique du président de Rewmi pourra dorénavant se déployer avec plus d’efficacité et d’efficience, en récoltant la prime de la nette transparence alternative de son positionnement politique dans l’opposition. Il lui faudra rassembler sa famille libérale et au-delà vers les déçus de l’alternance bis. Il déroulera ainsi son programme « Dekkal Sopi » dans un boulevard et dans un large élan entrainant et fédérateur. Pour cette fois-ci, il aura les coudées franches car le destin semble lui sourire. Qu’il en soit ainsi, INCHAALLAH !

Chérif Ben Amar Ndiaye
Les-rewmistes.org