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Indépendance de la Justice au Sénégal: « Les principes qui la garantissent, ne sont pas opérationnels », selon Me Moussa Sarr

La justice joue un rôle important. Les principes qui garantissent l’indépendance de la Justice au Sénégal, ne sont pas opérationnels. Une équation à mille inconnues. Me Moussa Sarr a invité les acteurs à plus de responsabilité.


Rédigé par leral.net le Mardi 11 Mai 2021 à 10:03 | | 0 commentaire(s)|

Indépendance de la Justice au Sénégal: « Les principes qui la garantissent, ne sont pas opérationnels », selon Me Moussa Sarr
La justice occupe une place dans notre pays. Elle est un rempart, selon des acteurs qui estiment qu’elle reste importante dans une société démocratique. Pour Me Moussa Sarr, avocat, du fait des acteurs de la justice qu’ils sont, « ils doivent faire preuve de responsabilité et l’assumer ».

L’on se rappelle que le juge Souleymane Télicko qui disait : « Quand on parle de l’indépendance de la Justice, c’est sa capacité à fonctionner à l’abri de toute ingérence venant d’un quelconque pouvoir et surtout, du pouvoir politique et ça malheureusement, nous avons fait un colloque et des journées d’Études entre magistrats et la conclusion à laquelle nous sommes parvenus, c’est que ces principes qui garantissent cette indépendance-là, ne sont pas opérationnels au Sénégal ».

Dès lors, aux yeux du public, la justice donne l’impression de manquer d’impartialité ou d’indépendance, du fait que la justice ait perdu une bonne partie de ce qui fait sa force. D’où la confiance des justiciables’. Pour des acteurs, l’image que des citoyens ont de cette justice, est négative.

Certains n’auraient pas partagé cet avis et brandi la thèse selon laquelle, « notre système judiciaire contient des garanties intrinsèques, permettant à tout magistrat qui le souhaite, d’assumer son indépendance ».

A en croire Me Moussa Sarr, les textes confèrent une indépendance fonctionnelle aux juges. « Ils ne sont pas parfaits. Il ya de nouvelles conquêtes à faire mais, il y a un socle qui est là et qui permet aux magistrats du siège qui sanctuarisent la pise de décision. Pour le reste, l’indépendance est une question de responsabilité, de vertu et de valeurs personnelles », dit-il.

Se penchant sur le thème : « justice et justiciable : le contrat serait-il rompu », il fera savoir que « quelle que soit la qualité de nos texte, le juge ne décide pas d’être indépendant, les textes ne l’obligent pas à l’être. Quelle que soit l’insuffisance des textes, si le juge décide d’être indépendant, personne ne peut l’empêcher de faire preuve d’indépendance ».

Pour Moussa Sarr, notre pays a davantage besoin de la justice aujourd’hui.
Et par conséquent, il nous appartient à tous, « acteurs, encore une fois, de se donner la main, pour que la justice puisse être à la hauteur des attentes et préoccupations des citoyens ».

Il incombe à l’Etat la responsabilité de garantir cette indépendance, à travers deux principes que sont l’inamovibilité des magistrats et l’administration du système judiciaire.




Rewmi