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Inondation de promesses au Complexe de Pikine : Wade envoie la banlieue au pays des merveilles

La grande banlieue de Dakar a égrené de multiples doléances lors de la venue du chef de l’Etat, qui lui a certifié que toutes les demandes seront satisfaites dans de brefs délais.


Rédigé par leral.net le Mercredi 19 Novembre 2008 à 05:33 | | 2 commentaire(s)|

Inondation de promesses au Complexe de Pikine : Wade envoie la banlieue au pays des merveilles
Les jeunes désœuvrés l’ont écouté si fort et avec tant d’enthousiasme qu’ils vont certainement se réveiller ce matin avec beaucoup d’espoirs et d’attente, après le passage prometteur du chef de l’Etat. En tout cas, la ville de Pikine a retrouvé, hier, le parfum de la forte mobilisation des campagnes électorales, alors qu’on est loin des temps où elle était considérée comme un simple vivier et un bastion électoral à rafler pour accéder à la magistrature suprême. Comme si les autres villes de la vaste banlieue dakaroise lui faisaient une haie d’honneur, Pikine a accueilli le chef de l’Etat pour la clôture du Forum pour l’avenir de la banlieue (Foba), tenu du 17 au 19 novembre 2007 au Complexe culturel Léopold Sédar Senghor.


Signe de la solennité de l’événement, tous les hauts responsables de l’Etat avaient accompagné Abdoualye Wade à Pikine. Le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur étaient là. L’autre aspect non négligeable de la manifestation est la présence en force de certains éléments de la Génération du concret, assis à la première ligne et à côté des sommités de l’Etat. On remarquait Awa Ndiaye, ministre de la Femme, Innocence Ntap Ndiaye, ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, Mamadou Lamine Keïta de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes et Aminata Niane, directeur de l’Apix.


Comme il le fait tout le temps, Abdoulaye Wade s’est évertué à établir un dialogue direct avec les jeunes, en leur rappelant qu’il a avec eux un contrat moral et de fidélité à respecter. Va-t-il alors respecter toutes les promesses d’emploi vis-à-vis des jeunes chômeurs de la banlieue ? «J’ai la volonté de faire et la capacité de réaliser tout ce que je vous ai promis. Je vais régler les problèmes d’emploi et passer à autre chose. Je suis d’ailleurs au-delà de mes promesses de 2000», juge Me Wade. A-t-il les moyens de réaliser toutes ses promesses et d’éliminer le sous-emploi et le chômage dans la banlieue ? «J’ai dit à certains dirigeants de la planète que je vais résoudre avant eux les problèmes de ma banlieue. Avant celles de Londres, de Paris et de Milan, parce que les jeunes de ma banlieue ne sont pas drogués. Mon ambition est, Un employé dans chaque maison», étale le chef de l’Etat.

Absorption de toutes les demandes
Pourtant, les ambitions des jeunes de la banlieue sorties du Foba sont énormes et presque irréalistes. Car, les demandes du Comité scientifique du forum appellent des milliards pour satisfaire les demandes «chroniques» de ces jeunes qui comptent sur les promesses du chef de l’Etat pour s’insérer dans le tissu social et sortir du chômage. Il s’agit d’un Fonds pour la jeunesse de la banlieue d’un montant de 3 milliards de francs Cfa, d’un Fonds pour l’entrepreunariat féminin de 5 milliards avec un taux d’intérêt de moins de 2%, une Université des métiers, un Centre polyvalent pour la formation des jeunes dans les zones marécageuses, des stades de football, une arène, des centres de santé. Une caserne des Sapeurs pompiers, deux brigades de Gendarmerie et un journal des jeunes. Des demandes pour tenter de fructifier tout le potentiel humain de la grande banlieue qui «constitue une couche très sensible et très délicate».


Le chef de l’Etat absorbe toutes ces demandes à sa manière et assure que ce ne «sont pas des revendications. Nous sommes d’accord avec tout ce que vous venez demander. Considérez que c’est fait. Vous allez remettre le document au Premier ministre qui va instruire tous les autres membres du Gouvernement pour régler cette question. Vous allez appeler votre journal le JJB (Journal des jeunes de la banlieue) pour vous permettre de vous exprimer et dire librement tout ce que vous voulez. Le Premier ministre va vous financer». Pour montrer sa bonne foi, le chef de l’Etat demande aux jeunes de mettre en place un Comité pour le suivi des différentes promesses, «parce que je ne veux pas d’intermédiaire entre les jeunes et moi, ni de manipulations politiques. Chacun peut choisir librement son parti politique», tranquillise le Pape du Sopi.


La nuit commence à cet instant à envelopper de son manteau noir la ville de Pikine. Après ces propos rassurants, Abdoulaye Wade quitte en fanfare et à vive allure la grande banlieue, laissant derrière lui des jeunes pleins d’espoirs et d’enthousiasme.


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1.Posté par teuss boy le 19/11/2008 11:29 | Alerter
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Salut

Avec toute votre volonté , je crois que tu es aye gaaaf comme disait le "sopi" ton journal a diouf ,si tout ce que tu as promis tu la fais et on en ai toujours la ..........

BOUL NIOU DOLI Dé

2.Posté par Kha le 19/11/2008 22:42 | Alerter
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« Lettre ouverte aux Pikinois et au Président »
Mes chers(es) banlieusards(es) depuis ou avant même l’avènement de l’alternance, les politiques nous ont toujours considérés comme des citoyens qui agissent avec l’instinct mais non pas avec la raison. C’est un constat qui mérite de faire une introspection de chacun parmi nous particulièrement les jeunes, en ce sens ou nous souffrons d’une manipulation de ce politicien qui est capable de ricaner en pleine cérémonie d’hinumation.Réveillez-vous il est temps l’alternance ne nous a pas pris en compte pourtant souvenez-vous lors de la derrière campagne présidentielles vous avez oublié votre fils qui avait un programme pour nous au détriment des larmes de crocodile d’un Président qui a berné son public en transe mais ce n’était pas la première fois. Pourquoi le temps d’une journée on accepte de sortir de nos maisons pour accueillir un show man ?qui foule PIKINE que quand il a besoin quelque chose d’utile chez nous. Ne nous voilons pas la face ce président est venu pour faire son micro -trottoir sur la question « Pikine est ce que vous souffrez ? ».
Répondons à ce sondeur OUI Monsieur le Président nous souffrons de tout .De cette démocratie locale, nos administrateurs en l’occurrence les maires fantômes on ne les voit jamais car ne demeurant pas dans nos eaux stagnantes, ne côtoient pas cette violence des jeunes désespérés à cause des frustrations engendrées par l’absence d’un programme pour leurs administrés. Des maires qui ne peuvent même pas élaborer des politiques pertinentes pour nous épargner de nos ordures ; de nous allumer nos lampadaires pour se passer des agressions quotidiennes d’une jeunesse qui se sente abandonnée. A ta question Pikine est ce que vous souffrez ?voici les débuts de la réponse d’une Pikine victime de l’alternance.
Chers(es) Pikinois(es) le moment est venu de résoudre nos problèmes, comprenez que personne ne peut apporter des solutions concrètes à nos difficultés tant que nous troquons nos idées, nos maux, notre honneur nos cartes d’électeur contre des sacs de riz, de l’argents pour faire plaisir à ces politiciens qui méritent d’être jugés pour des gestions gabégiques de nos biens pour corruptions vols des deniers publics.
Jeunes frustrés de la banlieue

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