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Insécurité ou sentiment d’insécurité au Sénégal : Retour sur des crimes scandaleux

Les trois meurtres enregistrés à Dakar, en l’espace d’un week-end, accentuent la peur des populations par rapport à la récurrence des agressions mortelles déplorées au Sénégal, depuis un certain temps.


Rédigé par leral.net le Mardi 24 Mai 2022 à 10:34 | | 0 commentaire(s)|

Insécurité ou sentiment d’insécurité au Sénégal : Retour sur des crimes scandaleux
Quelques semaines plus tôt, une femme de 60 ans, Marième War, a été violée plusieurs fois avant d’être assassinée à Tivaouane Paulh. Selon "Libération" qui a révélé les résultats de l’autopsie dans sa livraison du 5 mai dernier, Marième War, la défunte, originaire de Médina Gounass, qui vivait seule, est décédée suite à une asphyxie mécanique par strangulation.

Aussi, il ressort des premiers constats faits sur la scène du crime que Marième War avait les mains attachées dans le dos et les jambes écartées. De plus, rapporte toujours le quotidien, son pagne avait été défait par ses présumés bourreaux. La victime était une vendeuse de balais et vivait seule. L’enquête a été confiée à la Section de Recherches, qui traque le ou les suspect(s) de ce meurtre.

Un peu plus d’une semaine auparavant, le 24 avril 2022, dans la Cité du Rail, à Thiès, c’est un enfant de 8 ans qui a échappé à un meurtre crapuleux. Un individu qui a enlevé le garçon de 8 ans, élève en classe de CP à l’école Darou Salam 1 dans la périphérie Est de Thiès, a tenté de l’égorger.

L’affaire s’est produite au quartier Darou Salam de Thiès. Mohamed Lamine Aïdara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a échappé de justesse à ce meurtre. Ayant subi plusieurs blessures sévères infligées par son agresseur, il a été admis aux urgences de l’Hôpital Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, où il a été opéré. «L’individu l’a blessé aux mains avant de l’entraïner dans un bâtiment en construction. Il lui a donné un coup de couteau au ventre et lui a intimé de se taire. Mais, comme le petit pleurait, il a tenté de l’égorger. L’enfant nous a dit qu’il a réussi à extirper ses mains pour se sauver», a raconté une sœur de la victime à la Rfm.

Et d’ajouter : «Nous n’avons pas trouvé l’homme en question, qui s’est enfui. Nous avons trouvé son couteau et ses affaires sur les lieux. Il a infligé plusieurs blessures à cet enfant qui n’a que 8 ans. L’individu voulait lui couper la main. L’enfant est actuellement aux Urgences, il est traumatisé».

La cavale du présumé auteur de cette tentative de meurtre sur cet enfant de 8 ans, n’aura duré que quelques jours. L’agresseur présumé a été arrêté par les éléments du Commissariat du 1er Arrondissement de la Cité du Rail, dans l’après-midi du vendredi suivant. Les amis et proches de la famille de l’enfant qui a subi la tentative d’assassinat, se sont rués vers le commissariat à l’annonce de l’arrestation

En plus des agresseurs, des proches, parents et amis, tuent aussi

En février dernier, s’arrêtant sur la récurrence des cas d’assassinats, suite au meurtre de Ndongo Guèye par son ami Bassirou Thiam, déféré au Parquet de Pikine, Dakaractu a relevé que sur 10 meurtres enregistrés entre décembre 2021 et février 2022, les auteurs présumés se trouvaient être des parents, proches ou amis des victimes.

En atteste, avant ce dernier cas, Mohamed Sougou, un livreur, a été poignardé à mort au niveau de la région au cœur, par son collègue et ami O. Tine, au parking du stade Léopold Sédar Senghor, suite à une altercation pour 500 FCfa.

Courant février 2022 toujours, Rama Camara, qui était portée disparue à Mbour, a été retrouvée morte dans la forêt de Nguérigne. Les policiers ont réuni un ensemble d’éléments techniques montrant que son meurtrier présumé se trouve être son guérisseur et confident, qui avait promis de «combattre» son «faru raab». Selon l’enquête, le guérisseur aurait assassiné Rama Camara, chez lui, avant de se débarrasser du corps.

Ce qui rappelle une autre affaire ; celle de Lobé Ndiaye, tuée dans les mêmes circonstances par son «guérisseur» Hamidou Sidibé, courant août 2021, avant que son corps ne soit emballé et jeté à Diamniadio.

Il y a également le dossier Habib Fall, écroué en fin janvier 2022, pour avoir abrégé la vie de son ami et collègue Abdallah Fall. Tous les deux travaillaient au complexe Khéweul à Pikine Texaco, où a eu lieu le crime. De même, à Ouakam, El Hadji Mamadou Bah avait bastonné à mort son cousin Mohamed Diallo, tout juste âgé de 12 ans, parce que ce dernier avait perdu l’argent destiné au paiement de la facture d’électricité.

Au même moment, au quartier Mbaye Guèye de Fass Mbao, Mamadou Malou alias Doudou aurait avoué, dans le secret de sa garde-à-vue, avoir tué avec un couteau, son ami Mouhamed Ba, à qui il reprochait de l’avoir traité de voleur.

Toujours dans la capitale sénégalaise, au quai de pêche de Yoff, Noreyni et Fallou, deux «délinquants» qui se fréquentaient, ont eu un différend autour d’un téléphone portable qu’ils avaient volé. Noreyni a tout simplement égorgé Fallou.

En face de là, dans la même commune de Yoff, un drame conjugal a été enregistré à Ouest Foire, où Fatima Faty a été arrêtée pour le meurtre de son époux à coups de gourdin. Elle avait simulé un cambriolage qui aurait mal tourné.

La liste, loin d’être exhaustive, nous ramène en banlieue où, à Keur Massar, Bathie Guèye aurait avoué avoir tué, le 8 décembre 2021, son ami Ibrahima Sy, pour une dette de 10.000 francs Cfa. Dans le sud du pays, à Ziguinchor, Souleymane Diagne a été mis aux arrêts pour l’assassinat de son oncle, Babacar Dièye, dont la «faute» aura été de tenter de le ramener à la raison, alors qu’il se bagarrait.





Sud Quotidien