leral.net | S'informer en temps réel

Interdiction du port du voile intégral : Une dérive, selon les cadres musulmans

Suite à annonce de l’interdiction du port du voile intégral faite par le président de la République, lors du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, l’Amicale des cadres musulmans du Sénégal (Acms) donne sa position sur la question. Ses membres reconnaissent la menace que constitue le terrorisme mais déplorent une dérive qui va à l’encontre de toutes les valeurs de l’Islam.


Rédigé par leral.net le Mardi 17 Novembre 2015 à 12:26 | | 32 commentaire(s)|

Pour l’Amicale des cadres musulmans, le Président Macky Sall a montré sa détermination à prendre des mesures de rétorsion pour l’importation d’une autre forme de religion au Sénégal. Convaincus que le terroriste est un phénomène complexe qui, dès fois, peut servir de couverture à certains Etats pour s’adonner à des pratiques abusives.

Cependant, ils disent ne voir de rapport entre le port du voile intégral et le terrorisme. "Il y a urgence en analysant les causes profondes au lieu d’importer au Sénégal les combats d’autres puissances qui ont montré, à travers l’histoire, leur propension à créer des zones de tensions pour leurs propres intérêts", fait savoir l’amicale dans un communiqué.

Selon ces cadres musulmans, prendre comme prétexte le port du voile intégral comme une manière de couvrir des actes terroristes pour l’interdire reviendra à en faire de même pour le port du voile simple, la barbe. "C’est une dérive qui va à l’encontre de toutes les valeurs et lois qui sont le fondement de la nation sénégalaise", soutiennent-ils.

Pour riposter contre les propos du chef de l'Etat, l’Amcs explique que l’Islam, lui même, quoique universel dans son principe, n’est pas né en Afrique et y a été importé comme dans d’autres parties du monde où il a fini par acquérir droit de cité. Les cadres musulmans conjure le Président Macky Sall à éviter de tomber dans le piège de l’importation de l’islamophobie à la française, des amalgames et de la stigmatisation de citoyens pour leur option religieuse.