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Investitures à Benno : C’est le calme avant la tempête...

C’est le calme avant la tempête au sein de la mouvance présidentielle. En effet, depuis la clôture de la procédure de dépôt des fiches de parrainages et des listes de candidatures aux élections législatures du 31 juillet prochain, les responsables politiques de la coalition majoritaire sont plongés dans un silence assourdissant concernant les investitures pour ce scrutin.


Rédigé par leral.net le Vendredi 13 Mai 2022 à 10:40 | | 0 commentaire(s)|

Investitures à Benno : C’est le calme avant la tempête...
C'est un secret de Polichinelle, le président de la République et de la coalition majoritaire, Benno Bokk Yakaar (Bby) au pouvoir depuis 2012, Macky Sall, ne dort plus du sommeil du juste.

En effet, depuis la validation des parrains de la liste Benno Bokk Yakaar, un silence assourdissant règne dans la mouvance présidentielle. Aujourd’hui, tous les responsables politiques de la coalition majoritaire ont leurs yeux rivés vers le Palais de la République où le Président Sall « pilote lui seul », le dossier des investitures aux Législatives du 31 juillet prochain.

Toutefois, au regard de la situation qui prévaut au sein de la coalition majoritaire, que d’aucuns qualifient d’ailleurs d’armée mexicaine en raison de son manque de structuration, c’est un véritable défi qui attend le chef de l’Etat

Mimi Toure face au défi du consensus

Le choix d’une tête de liste nationale consensuelle est certainement l’un des premiers défis auquel l’actuel chef de l’Etat fait actuellement face dans le cadre des investitures aux prochaines Législatives au sein de la majorité. En effet, même si le choix de l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, semble acté, cette dernière ne fait pas le consensus.

Et, il est peu probable que les autres ténors du parti au pouvoir avec qui elle est en course pour la succession du président de la République, puissent se donner à fond dans cette bataille des Législatives dont elle sera l’unique bénéficiaire en cas de victoire de la majorité.

Il faut donc dire que la proximité de ces Législatives avec le dernier mandat du président de la République, n’est pas pour arranger les choses. Car, contrairement en 2017, où l’union sacrée de tous les responsables de la mouvance présidentielle autour de l’ancien Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne avait permis une éclatante victoire de la coalition au pouvoir, lors des Législatives de cette année, la fin du mandat présidentiel prévue en 2024 risque d’impacter négativement, l’élan de solidarité et de mobilisation de tous les responsables de la coalition au pouvoir autour de Mimi Touré

Le choix des tètes de listes

Au-delà du défi de faire accepter le choix de Mimi Touré à tous les responsables de son parti, l’Alliance pour la République et ses alliés au sein de Benno Bokk Yakaar, le chef de l’Etat devra également résoudre une autre équation non moins importante. Il s’agit de la désignation des 46 têtes de listes départementales sur le territoire national.

A Dakar, comme dans tous les autres départements, la guéguerre entre responsables de la mouvance présidentielle risque également de porter un coup à l’ambition du chef de l’Etat, de remporter le maximum de départements pour disposer d’une large majorité à l’Assemblée nationale lors de la 14e législature.

D’ailleurs, c’est certainement la raison du verrouillage des informations autour de ces investitures par le chef de l’Etat et son entourage proche, impliqué dans ce dossier de préparation des listes. Car, en dehors du nom de l’ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental, aucune information ne circule concernant les autres investis sur les listes de la coalition majoritaire.

A Dakar, après la circulation dans un premier temps du nom de l’ancien argentier de l’Etat, Amadou Bâ, par ailleurs coordonnateur de Bby dans la capitale, c’est maintenant celui du responsable socialiste et ministre de la Pêche, Alioune Ndoye, par ailleurs maire de Dakar Plateau, qui est évoqué pour diriger la liste de la mouvance présidentielle à Dakar.

Toutefois, l’un comme l’autre, il sera très difficile de fédérer toutes les forces au sein de la majorité dans la capitale. Surtout après ce qui s’était passé lors des dernières élections municipales et départementales, où des problèmes de leadership entre responsables politiques de la majorité ont plombé l’élan de l’actuel ministre de la Santé dans sa marche pour le fauteuil de maire de Dakar.






Sud Quotidien