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JOURNEE D’HOMMAGE AU GENERAL LAMINE CISSE LE 16 AVRIL PROCHAIN: L’ancien Cemga, un remède aux tensions politico-sociales

Rédigé par leral.net le Jeudi 8 Avril 2021 à 13:59 | | 0 commentaire(s)|

JOURNEE D’HOMMAGE AU GENERAL LAMINE CISSE LE 16 AVRIL PROCHAIN: L’ancien Cemga, un remède aux tensions politico-sociales
 
Le général Lamine Cissé décédé le 19 avril 2019 a été donné en exemple aux acteurs politiques et étatiques pour trouver un consensus sur le processus électoral, mais aussi pour régler les tensions sociales et autres défis sécuritaires, eu égard au sens de l’écoute et de dialogue de l’ancien Chef d’état-major général des armées. Un remède donné en prélude au colloque du 16 avril prochain pour rendre hommage à l’ancien ministre de l’Intérieur. 
 
Une journée de reconnaissance et d’hommage à la mémoire du général Lamine Cissé sera organisée le 16 avril prochain au Cercle Mess des officiers. En prélude à cette cérémonie, une conférence de presse a été organisée, hier, par le comité scientifique de Partners West Africa Sénégal, dont le défunt général fut le premier président du Conseil d’administration. Une occasion pour les organisateurs de revenir sur les thèmes des différents panels (cinq) portant sur des thèmes d’actualité qui seront présentés par des sommités du Sénégal, de la sous-région et à travers le monde. Auparavant, la conférence inaugurale portera sur le thème «l’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité» et sera présentée par le politologue Massaër Diallo. Il sera aussi projeté, pour la première fois, un film documentaire sur la vie et l’œuvre du général Lamine Cissé ; ainsi qu’une exposition sur les objets-souvenirs de l’ancien Chef d’état-major général des armées et ministre de l’Intérieur du Sénégal.
 
Lors de la présidentielle de 2000, il a créé la confiance entre les acteurs par le dialogue
 
A cette rencontre, l’ombre de l’ancien ministre de l’Intérieur a plané, notamment avec l’absence de consensus des acteurs sur le processus électoral, contrairement en 2000. Pour Karim Sy de Digital Africa, le ministère de l’Intérieur était une «boite noire» qui a été pourtant ouverte aux acteurs politiques et aux acteurs de la société civile avec l’arrivée du général Lamine Cissé. Ce qui avait permis des échanges sur le processus électoral, dans un contexte où le climat politique était tendu et pouvait dégénérer à tout moment. A l’en croire, le défunt général avait créé la confiance entre les acteurs par le dialogue. Avec cette démarche concertée, c’est toute la Nation qui s’était intéressée au processus électoral qui a abouti à des élections transparentes et l’alternance au Sénégal. 
 
Fatou Cissé fille du général Cissé : «son sens de l’écoute m’a le plus marquée»
 
Revenant sur la cohésion sociale mise à rude épreuve avec les dernières émeutes qui ont occasionné plus d’une dizaine de morts, la fille du défunt général Cissé, Fatou Cissé en l’occurrence, venue représenter sa famille à cette rencontre, a indiqué avoir été le plus marquée par le sens de l’écoute de son défunt père. «Son sens de l’écoute vis-à-vis de la jeune génération m’a beaucoup marquée. Je pense que ça peut être un exemple pour nos leaders, nos dirigeants et nos parents ; qu’ils nous accompagnent à passer ces multiples crises que nous traversons actuellement. C’est l’une des choses qui m’a le plus marquée en tant que père, mais surtout en tant que citoyen patriote», a révélé Fatou Cissé, persuadée qu’avec ces nouvelles formes de violences dans nos régions en Afrique, il est nécessaire d’allier les représentations civilo-militaires et de créer un dialogue entre ces acteurs. 
 
Colonel Ngom : «c’est au ministère de l’Intérieur de gérer l’ordre public. Si cela n’a pu se faire, il faut se poser la question de savoir s’il était prêt, ou est-ce qu’il s’attendait à une telle réaction de la rue»
 
Poursuivant, le colonel d’ajouter que devant les tensions sociales et autres défis sécuritaires, l’on ne peut plus se permettre de régler certaines tensions sans l’implication des populations. «Dans tous les discours du défunt Chef d’état-major général des armées, il a toujours prôné la collaboration entre les Forces de défense et de sécurité et les populations, parce qu’on ne peut pas régler les questions du terrorisme sans impliquer les populations. C’est la raison principale pour laquelle les forces de défense et de sécurité, chaque fois qu’elles organisent des manifestations ou des exercices, impliquent les populations au plus haut niveau. Cela permet non seulement d’obtenir de l’information, mais permet aussi de faciliter l’action qu’elles mènent sur le terrain», révèle le colonel de la Dirpa. Interpellé sur le rôle de l’armée lors des récentes manifestations, le général Mohamadou Keita révèle qu’elle n’intervient pas en tant que primo action. Il appartient, dit-il, au ministère de l’Intérieur de gérer l’ordre public. Cependant, si cela n’a pu se faire, il faut se poser la question de savoir, dit-il, si le ministère était prêt, ou est-ce qu’il s’attendait à une telle réaction de la rue. 
 
Moussa CISS
 
 
 



Source : https://www.jotaay.net/JOURNEE-D-HOMMAGE-AU-GENERA...