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JOURNEE DU REIN : Le Sénégal compte entre 6.000 et 10.000 insuffisants rénaux

Le Sénégal célèbre aujourd’hui la journée du rein. Les autorités sanitaires ont opté sur la prévention pour stabiliser la prévalence. Déjà, le Sénégal compte entre 6.000 et 10.000 insuffisants rénaux.


Rédigé par leral.net le Mardi 12 Août 2008 à 09:10 | | 0 commentaire(s)|

JOURNEE DU REIN : Le Sénégal compte entre 6.000 et 10.000 insuffisants rénaux
Le Pr Boucar Diouf, chef du service Néphrologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, a saisi la journée d’informations sur les maladies rénales pour présenter l’anatomie du rein. Il a ensuite centré son intervention sur le rôle central de cet organe noble qui « filtre 200 litres de sang par jour ».

Parmi les fonctions de cet organe vital, il a cité les fonctions excrétrices c’est-à-dire l’élimination des déchets, des liquides d’excès, la régulation du taux d’électrolyte. La régulation de la tension artérielle, du taux de calcium sont, entre autre, des fonctions sécrétrices. Le professeur a aussi saisi l’occasion pour lever l’équivoque sur les termes et terminologies. « Une insuffisance rénale est différente de la maladie rénale. Le rein peut avoir un problème et continuer à travailler. Une insuffisance, c’est une complication de la maladie rénale lorsque le rein ne peut plus assurer correctement ses fonctions », a-t-il précisé.

En plus de l’hypertension artérielle, du diabète, la polykystose (maladie héréditaire du rein, se caractérisant par l’apparition lente et progressive de kystes au niveau des reins) est la 4e cause de l’insuffisance rénale. « La polykystose est la 4e cause de l’insuffisance rénale. Elle est héréditaire. Pour l’éviter, il faut éviter le mariage entre deux conjoints atteints de polykystose », a déclaré le Pr Boucar Diouf. Aujourd’hui, le débat scientifique porte sur la pertinence ou non de l’avortement lorsque le médecin est convaincu que l’enfant est atteint par la polykystose. Après 35 ou 40 ans, on a peu de chance d’avoir la polykystose.

Tout compte fait, les responsables de la lutte contre les maladies rénales et l’insuffisance rénale aiguë ou chronique misent sur la sensibilisation de masse. Car, le traitement comme la dialyse et l’hémodialyse n’est pas à la portée de tous. Une séance d’hémodialyse coûte 50.000 FCfa à l’hôpital Le Dantec et 150.000 FCfa dans les cliniques privées. Il y a des malades astreints à faire 4 séances la semaine, donc ils déboursent au moins 200.000 FCfa par semaine. « La prise en charge des insuffisances rénales est coûteuse, d’où l’option pertinente de l’Etat de faire de la prévention un volet important de la lutte contre l’insuffisance rénale et les autres maladies non transmissibles.

L’Etat s’est résolument engagé dans ce processus », souligne le docteur Boubacar Guèye, chef du bureau des maladies chroniques au ministère de la Santé et de la Prévention. Surtout que la prévalence de ces maladies prend des promotions alarmantes un peu partout à travers le monde. Au Sénégal, le nombre d’insuffisants rénaux tourne entre 6.000 et 10.000. Le Sénégal est aujourd’hui sur le point de décentraliser les structures de prise en charge avec l’ouverture prochaine d’un service à Saint-Louis. La réflexion est en cours pour implanter un centre à Tambacounda.

Idrissa SANE

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