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Jeune Afrique, quand on défie la mort, on ne gagne qu'en perdant - Par Abdou Khadre Mbacké


Rédigé par leral.net le Jeudi 28 Janvier 2016 à 21:45 | | 0 commentaire(s)|

Jeune Afrique, quand on défie la mort, on ne gagne qu'en perdant - Par Abdou Khadre Mbacké
« Tiens, pourquoi il porte une robe, Lui ? » Il est important que vous me lisiez jusqu’à la fin avant de juger.

Cette citation caricaturale est la goutte de trop qui fait déborder le vase. Il faut peut-être, à ce stade de la vie, qu’il en faille de trop pour effleurer les préceptes limites d’un système qui offusque et qui soule. Une phrase qui ne passera pas comme prévu. Nous allons vous répondre tant qu’il sera nécessaire et tant que nous aurons l’esprit saint !

Le journal de Ben Yahmed est-il devenu par je ne sais quelle magie un outil de propagande du nouvel ordre mondial ? J’ai horreur de vous, Damien Glez, dessinateur-éditorialiste franco-burkinabè, à bien des égards vous n’êtes qu’un Kamikaze certain pour moi. Votre provocation déplacée à cette époque de débat et de polémique sur l’homosexualité, les lobbies et sur le nouvel ordre mondial ne passera pas ! Au regard du mépris, des sentiments et des passions populaires sénégalaises, vous êtes devenus dès à présent des snippers assurés dans votre métier qui ne passera pour une vertu.

Vous prenez cette provocation comme une forme légitime de défense préférée ? Alors cela confirme encore une fois votre légèreté qui ne provient que du dépit et d’un enfantillage. Quelle importance de choquer ceux que l'on méprise? Serait-ce qu'on ne les méprise pas tellement? Au fond, la provocation est une approbation dans ce cas de figure. Une approbation symbole d’une liberté d’expression à outrance et abusive !

Vous êtes certainement sûrs de ce que vous voulez. Sauf que je vous rappelle ceci : quand on défie la mort, on ne gagne qu'en perdant définitivement. Ici les regrets ne sont pas de mise, ce qui est fait est fait et vous allez en construire les conséquences. Cheikh Ahmadou Bamba est un symbole national comme vous en avez chez vous. La provocation est votre manière à vous de faire un travelling avant. Un seul arrêt image et on aurait l’ambition de se flinguer. Fondu au noir.

Garde-à-vous et à vos mercenaires en rupture de bang. La réalité sur vos pieds, j’inscris votre provocation sur ma liste, mais je vous avertis que celle-ci est longue et, en principe, je n'y accorderai aucune faveur. Cela ne peut être justifié ni par le « Rock and roll » ni par l’ apothéose d’une quelconque thèse à la provocation ou à la croyance superficielle de surcroît développée par vos nombreux doctorants dans vos universités.

Et voilà bien emmerdés nous tous, qui l’aimons de vif cœur et de vive voix. Il ne peut y exister cette fois-ci de l’absolue tolérance pour toutes ces questions qui persistent et qui ne sauraient trouver de réponses. Votre cohorte masse manipulatrice convoque la pure violence orale, symbolique, verbale et émotive que le Peuple sénégalais peut faire preuve pour ce qu’il estime être ses valeurs et ses convictions.

Votre caricature fait l’expression d’une passion violente qu’on ne saurait accepter et contre qui nous feront face. Votre pulsation d’appel à la violence dans tous ses états et dans toute son escalade, se transfigurera en pulsion de répression et sera redirigée contre vous. Une fois ceci concocté, ni vous et ni vos excuses n’arrêteront les baves longues qui en découleront.

Pourquoi un tel fait qui coïncide actuellement au Sénégal avec la négation totale de toute idée de propagation « terroriste » ou de toutes les convictions intimement liées de l’homosexualité et de ses pères fondateurs ?
C’est un coup d’essai qui n’a que pour but précis : la déstabilisation complète et totale de la béate quiétude sur laquelle baigne le Sénégal. Un processus d’installation d’une idéologie faisant office d’un nouvel ordre mondial ne peut se faire au Sénégal sans qu’on ne remue ciel et terre pour faire observer une corrosion totale. Cette tentative de déstabilisation de notre pays n’a pour but que de réveiller des réactions violentes et incontrôlées de toute la communauté religieuse. Ainsi attirer les individus à plus de distraction, profitant de l’espace alloué pour mettre en œuvre toutes les manipulations décrites par les vaillants architectes de ce nouvel ordre mondial.

Ces lobbies homosexuels ne nous laisseront jamais, sinon par espérance au-delà de la frontière de légalisation de ces atteintes odieuses à la moralité. Vous avez porté atteinte à une masse, qui ne se laissera pas faire, et qui détruira toute présomption au fait terroriste et toute promotion de l’homosexualité à travers des positions courageusement tranchées et hostiles à l’égard de notre moralité et de nos croyances.

Vous vous verrez trahis par votre chemin emprunté et verrez de vos propres yeux ainsi toutes vos maquettes outrées et déroutées par les activistes de l’ombre que nous sommes et que nous serons. Un plan de promotion idéologique qui ne passera point !!!! Nous écrirons tant que ce fait persistera. Nous en ferons des débats intellectuels et idéologiques très poussés aux yeux du monde. Nous vous rejoindrons si vous le voulez bien, partout où vous nous convoquerez. Sur les plus grands plateaux de télévision nous vous rejoindrons. Nous vous répondrons ! Ce complexe des années 1895 est aboli au Sénégal par l’homme que vous caricaturez aujourd’hui.

Serigne Touba, l’homme qui nous a décomplexés, a rendu l’âme noire noble et rigoureuse. Il a rassuré et cadenassé toute une communauté musulmane dans un seul but : œuvrer pour Dieu à travers Ses créatures. Il a rendu à l’homme noir sa dignité, « Ne te laisse pas abuser par ma condition d'homme noir pour ne pas profiter de mes écrits. L'homme le plus estimé auprès d'ALLAH, est celui qui le craint le plus, sans discrimination d'aucune sorte. La couleur de la peau ne saurait être cause de l'idiotie d'un homme ou de sa mauvaise compréhension » dixit Cheikh Ahmadou Bamba dans MASAALIK-UL JINAAN ou les itinéraires du Paradis.

On ne vous craint pas Messieurs ! On s’en fout de vous et de votre régime. On s’en fout de qui vous soutient et des bailleurs qui vous financent. On s’en fout de votre procédure idiotement tracée pour pénétrer le Sénégal et y instaurer vos idéologies et vos maximes faisant office d’atteinte à la dignité humaine. On s’en fout de vos médias qui ne sont que des instruments de collecte et de diffusion de votre idéologie. On s’en fout de Vous et de Vous.

Vos si grands journaux dont vous vous agrippez tous les jours, à l’instar du Monde, El Pais, Der Spiegel, le Washington Post ou le New York Times et Jeune Afrique dès aujourd’hui, ne sont pas seulement des organes de presse. Ils sont au cœur du dispositif de «fabrication du monde». Ce sont des «agences de renseignements».

Vous façonnez le monde à votre guise mais faudrait-il qu’on vous rappelle que le Sénégal échappe à votre domaine de définition ? Par conséquent il n’est pas façonnable et n’est pas prêt à entendre votre idéologie de ses « saintes oreilles ». En empruntant cette route de la manipulation abusive et de la provocation à outrance, vous révélez par la même occasion la légèreté et la fausseté même de vos critères de pénétration et d’intrusion à la FOI.

Emmanuel KANT, mon Philosophe préféré, reconnu et certifié, dans sa thèse « Critique de la raison pure » effectue un examen critique de la raison, de sa raison à lui. Et par conséquent de la raison de tout humain. Cet examen de conscience, polie et domptée renforce nos maximes subconscientes. Ainsi, nous accédons à un degré plus élevé de l’humain : la moralité. Cette spéculation nous empêche de rentrer dans la moralité d’autrui (bien qu’on n’en détienne aucune) et de faire face à ses valeurs et à ses principes parmi lesquels réside la FOI. La FOI devient ainsi l’instance ultime à laquelle nous devons rendre compte.

Ma raison est l’instance élevée de mes aptitudes, la FOI est une raison plus gradée que ma raison. LA RAISON est alors une faculté humaine visant à la plus haute unité. La provocation n’est même pas à ce stade puisqu’elle toucherait à l’instance la plus ultime de la raison : La FOI. Ceux qui ont fait cet acte odieux n’ont ni la raison, ni la FOI de surcroît. Ils ne croient ni en DIEU, ni aux juifs, ni au Saint Esprit ni au Dallai Lama. KANT : « La Bible mise à la portée de tous est le plus grand bienfait qu'ait pu connaître la race humaine. Toute atteinte contre elle est un crime contre l'humanité. » Donc toute atteinte à la foi d’autrui, reconnu par la Bible sur laquelle vous jurez est un crime contre toute l’humanité.

Cette déclaration de guerre à la FOI sénégalaise et à sa communauté ne passera pas ! Nous vous écrirons tous les jours et nous vous redresserons. Nous vous ferons comprendre que « la liberté d’expression s’arrête là où commence celle d’autrui ».

Ne voyez-vous donc pas Charlie Hebdo qui en a fait les frais ? L'hebdomadaire satirique qui avait connu de fortes ventes lors de l'affaire des caricatures du Prophète Mouhammad Paix et Salut sur Lui, connaît aujourd'hui des difficultés financières et appelle ses lecteurs à contribution. Ce fait pousse aujourd’hui tous les professionnels du métier à se poser la question : quel avenir pour la presse libre et indépendante ? Aucun avenir certainement tant que vous persistez dans vos conneries idiotes.

L’Etat doit tout de suite prendre des mesures coercitives. Interdire déjà la distribution du Journal Jeune Afrique au Sénégal. Exiger un fait rétrograde de la part de toute l’équipe de Jeune Afrique qui sera appelée à présenter ses excuses publiques au peuple sénégalais. La suppression complète et totale de l’article n’est même pas discutable. Qui sème le vent récolte la tempête. Qu’ils se le tiennent pour dit. Qui touche aux valeurs de la République du Sénégalais et des Sénégalais touche au fondement d’une FOI qu’on ne saurait ébahir par la manipulation. Serigne Touba fait partie des valeurs de cette République.

Nous n’allons pas céder à la tentation et la provocation par l’image ou par un quelconque moyen ! Nous n’accorderons aucune grâce, que vous le sachiez une bonne fois pour toutes, à toutes vos idées manipulatrices.

Abdou Khadre Mbacké
Ecrivain Sénégalais
abdoukhadre2011@gmail.com