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Journée de l’écrivain Africain: Aminata Sow Fall, la Grande Royale des Lettres, honorée par ses pairs sénégalais

Rédigé par leral.net le Samedi 17 Novembre 2012 à 09:00 | | 2 commentaire(s)|

« Sobre, élégante, généreuse «. Par ces trois adjectifs, on pourrait bien décrire l’auteur dont il est question dans cet article aussi bien que son œuvre. Madame Aminata Sow Fall qui vient d’être, enfin, honorée par ses pairs écrivains sénégalais, représente tout cela et le reflète dans son œuvre qui est immense.


Journée de l’écrivain Africain: Aminata Sow Fall, la Grande Royale des Lettres, honorée par ses pairs sénégalais
Et si Youssou Ndour, l’ex-ministre chargé de la Culture qui lui a remis sa distinction lors de la célébration de la Journée de l’Ecrivain africain, qui s’est tenue à la Maison des écrivains Keur Birago, au Point E, est le représentant le plus connu du Sénégal sur la scène culturelle mondiale, Mme Aminata Sow Fall est l’image vivante de notre littérature sur cette même scène internationale. Aucun écrivain sénégalais n’a une œuvre aussi perceptible que la sienne. Une œuvre traduite en plusieurs langues, ce qui fait de Mme Aminata Sow Fall la plus grande ambassadrice culturelle de notre pays sur la scène internationale. De la France aux Usa, en passant par la Chine et jusqu’au Japon, son nom est connu des cercles littéraires où elle est souvent invitée pour des conférences. Bien qu’attachée à sa culture, l’auteur du célèbre roman « La grève des baattu » reste une écrivaine universelle autant que son œuvre qui traverse les mers et les fleuves pour aller sublimer l’âme d’autres peuples dont elle contribue à faire voguer l’imaginaire. De tous les peuples, tant son écriture reste poreuse. En fait, difficile de trouver un seul écrivain africain qui n’ait pas été séduit par la plume de cette romancière que ses pairs sénégalais surnomment avec affection « la Grande royale » en allusion à l’une des héroïnes d’un autre immortel roman sénégalais, « L’aventure ambiguë » de Cheikh Hamidou Kane. La plume d’Aminata Sow Fall s’est faite seule pour rayonner aujourd’hui aux quatre coins du monde. Exercice délicat en Afrique où il faut souvent publier hors de chez soi pour avoir une certaine notoriété littéraire. Elle a été l’exception qui confirme la règle car presque tous ses romans, de « Le Revenant » à « L’Appel des arènes », ont été publiés aux Nouvelles Editions Africaines du Sénégal (NEAS) avant la création de sa propre maison d’édition qui a eu à faire éclore des plumes talentueuses telles qu’Aicha Diouri, Sokhna Benga etc. Une des preuves de sa belle sensibilité et de sa générosité littéraire. Laquelle s’est prolongée avec l’ouverture d’un centre de recherches à Saint-Louis, le Cirlac. Un centre à vocation internationale, puisque recevant des chercheurs et étudiants d’ici et d’ailleurs, réalisé sur fonds propres comme beaucoup de ses autres créations. Le plus remarquable c’est qu’en réalisant toutes ces structures culturelles, Mme Aminata Sow a beaucoup plus écouté son cœur qu’elle n’a été mue par des préoccupations mercantiles. Elle qui n’attend rien de l’Etat. « L’écriture est un exercice difficile qui demande d’énormes sacrifices. C’est l’affaire de l’écrivain et de lui seul. Aucune politique culturelle ne peut fabriquer un écrivain », nous disait-elle dans un entretien.

Son détachement par rapport à l’argent transparait dans plusieurs de ses œuvres. Et c’est avec justesse qu’elle appelle ses concitoyens à ne pas être esclaves de l’argent, lequel déshumanise la société. « Le revenant » est l’archétype de cette philosophie développée dans plusieurs de ses ouvrages qui interpellent nos consciences. Des ouvrages dans lesquels elle nous invite à ne pas être des esclaves de l’argent qui a la particularité de « corrompre » nos rapports avec les autres. Ce qu’elle a compris depuis bien longtemps. Des préceptes qu’elle s’applique à elle-même de la façon la plus rigoureuse qui soit. Honorée par ses pairs écrivains sénégalais, l’ex-promotrice du Caec (Centre africain d’Animation et d’Echanges culturels) l’a été depuis bien longtemps par d’autres qui ont compris l’universalité de son œuvre. Le plus extraordinaire, c’est que cela s’est passé dans son propre pays ! Comme quoi, on peut bien être prophète en son pays…



A. S. G.



1.Posté par Yacine le 17/11/2012 07:35 | Alerter
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Elle le merite c est la reine du Roman. Un ecrivain engage qui vehicule des valeurs fondmentales qui disparaissent en favour de l argent . Le Senegal a Bedouin de personnel pures comme cette linguere de par son sang et sa ligne de conduite , une femme Africaine qui est ouverte . Elle est un models pour nous je la respecte et lui souhaite longue vie de sante la grande linguere

2.Posté par dieund le 17/11/2012 14:02 | Alerter
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