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Kaffrine: Le cri du cœur des populations pour une protection contre les feux de brousse

Chaque année, à pareille période, des feux de brousse dévastent plusieurs centaines d’hectares de forêts et dévorent une bonne partie des récoltes des populations de Kaffrine.


Rédigé par leral.net le Vendredi 15 Janvier 2021 à 08:36 | | 0 commentaire(s)|

Kaffrine: Le cri du cœur des populations pour une protection contre les feux de brousse
Dépassées par ces sinistres répétés, les populations de la zone ont organisé un grand rassemblement pour lancer l’alerte. En effet, malgré la récurrence des incendies, « les casernes des sapeurs-pompiers font défaut alors que plusieurs localités de cette zone du Saloum, en plus d’être enclavées, ne dispose pas de forages pour circonscrire les feux ».

Les feux de brousse hantent le sommeil des populations de Kaffrine, qui ne savent plus à quel saint se vouer face aux ravages des flammes. Chaque année, à la même période, des incendies se déclarent dans leur contrée, brûlant des concessions et des récoltes, ravageant des forêts. Selon ces habitants, plusieurs centaines d’hectares de forêts ont été dévastées par ces flammes, ces dernières années. D’où la mobiliser des populations de la zone pour crier leur ras-le-bol.

Cette rencontre, coordonnée par « Aar Sounou Momél », un regroupement national de paysans, a été le cadre idéal pour ces malheureux de déplorer le caractère répétitif des feux qui, « en plus de tuer la forêt, dévastent nos maisons et emportent des tonnes de vivres ».

D’après Bassirou Bâ, président de « Aar Sounou momél », la situation est insoutenable du fait des conséquences qui en découlent. En effet, si l’on se fie à ses explications, « il est inconcevable que, tous les ans, à la même période, les populations de Kaffrine soient victimes des flammes qui ont fini de détruire toutes nos récoltes », a-t-il martelé.

Poursuivant, Bassirou Bâ souligne que ce qui rend la situation plus alarmante, c’est la quasi inexistence de caserne de sapeurs pompiers puisque, « bien que Kaffrine dispose d’une caserne, celle-ci souffre d’un grand déficit en hommes et en logistique, pendant que certains départements, comme Birkilane, n’en disposent même pas ».

Il s’y ajoute, selon le président d’ « Aar Sounou momel », le caractère excentré des localités, qui sont très éloignées les unes des autres, une situation aggravée par l’impraticabilité des routes ou de ce qui en tient lieu. Autrement dit, selon notre interlocuteur, les populations sont exposées à des risques énormes en cas de sinistres, d’autant plus que les localités dans lesquelles ils vivent ne sont pas bien alimentées en eau faute de forages.

Le manque d’eau ajouté à l’absence de caserne des pompiers, explique les ravages que font les feux dans la région de Kaffrine.

Selon Bassirou Bâ, « pas moins de six feux se sont déclarés ce mois ci, emportant une bonne partie de nos récoltes et détruisant nos maisons ».
Pour mettre fin à leur calvaire, les populations de Kaffrine invitent les autorités à augmenter le nombre de casernes dans les départements pour aider à circonscrire plus rapidement les feux. En attendant, Kaffrine compte sur la sensibilisation pour amoindrir les causes de ces sinistres.





Le Témoin