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Kafountine: Un enseignant agressé, ses collègues se braquent et exigent des sanctions

Pour exprimer leur indignation contre l’agression du directeur de l’école 3 de Kafountine, dans le département de Bignona, les enseignants de la localité ont suspendu ce mercredi, les cours pour trois jours. Ils exigent des sanctions et des poursuites judiciaires contre l’agresseur, qui est un ancien élève de leur collègue.


Rédigé par leral.net le Vendredi 14 Janvier 2022 à 09:41 | | 0 commentaire(s)|

72 heures de grève, c’est le mot d’ordre décrété par les enseignants de Kafountine, village situé dans l’extrême nord du département de Bignona. Ils ont déserté les salles de classe pour se solidariser de leur camarade, victime d’une agression de la part de son ancien élève.

Un mouvement de grève soutenu par la section départementale du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (Sels). «Nous sommes très meurtris et très remontés après ce qui s’est passé à Kafountine. Notre collègue qui est le directeur de l’école 3 du village de Kafountine, a été violenté dans son bureau par un ancien pensionnaire de l’école, actuellement au collège. Nous ne pouvons pas l’accepter, c’est pourquoi nous avons décidé de suspendre les cours pendant trois jours à compter de ce mercredi (hier)», fulmine Yancouba Badji, secrétaire général de la section Sels du département de Bignona.

Il ajoute que les enseignants réclament des sanctions très sévères contre cet élève et demandent à l’Inspection d’Académie de Ziguinchor et à l’Inspection de l’Education et de la Formation de Bignona, d'enclencher une procédure d’urgence. Mais les enseignants de Kafountine ne comptent pas se limiter à des sanctions disciplinaires. «Nous allons traduire ce garçon devant les juridictions pour qu’il soit puni, afin de laver l’honneur de notre collègue», insiste M. Badji parce que, dit-il, ces cas de violences commencent à devenir récurrents à travers le pays et tant que des sanctions sévères ne sont pas prises les enseignants, vont continuer à être humiliés, agressés ou insultés.

Selon "L'As", le coordonnateur départemental du Syndicat des Enseignants Libres du Sénégal (Sels) à Bignona, renseigne que cette grève de 72h est le premier acte de leur plan d’action pour que justice soit faite pour leur collègue. «Nous allons rester à l’écoute et nous attendons la réaction des autorités académiques et judiciaires. Mais je persiste qu’il n’y aura aucune concession et il n’y a pas de place pour des négociations. Cette affaire doit aller jusqu’au bout», a martelé Yancouba Badji.

Ndèye Fatou Kébé