leral.net | S'informer en temps réel

Karim, du Talibé prodige à l'hallali ! “Le chagrin de la félonie"


Rédigé par leral.net le Mardi 25 Août 2015 à 21:51 | | 0 commentaire(s)|

Tous les Sénégalais constatent en ce moment, que les Wade mangent seuls leur pain noir. Certes, un retournement de fortune pour celui que tout le monde courtisait, parce qu’il détenait "la feuille des bénéfices". C’est l'homme qui fut un "roi des mages". Il n'y a guère longtemps, il cristallisait toutes les sollicitations (VIP) du Sénégal.

Maintenant que le sol se dérobe sous ses pieds, que les chefs du bataillon sont à l’abri, que les clinquants et flamboyants grande-gueules rasent les murs, que les fantassins s'essoufflent en terrain perdu, tous ceux qui jouaient de la flûte pour le Talibé prodige le ringardassent sans ménagement.

Ce gosse - je ne voudrais même pas m'étendre sur ce domaine - incarnait à lui seul, les antipathies de tout un peuple, dont l'affirmation lapidaire à son encontre était sans compromis.

Lequel peuple, qu'il regardait de haut et toisait d'une désinvolture financière extravagante. Ce peuple l'accusait d'être à l'origine de tous ses maux et difficultés, auxquelles il est confronté.

« Ce brillant financier », était très impulsif et emballé par les griseries du pouvoir de son père. Ce qui le poussait souvent, à cracher vite et, à tout bout de champ, le mot "je t'écrase".

Ce garçon, que son père de président qualifiait comme le plus intelligent des Sénégalais, présentait aux yeux de ceux-ci, des traits de personnalité, très négatifs, un peu révulsant et très déplaisant, mais toutefois, drapés sous une fausse modestie.

Les déboires des Wade sont d'autant plus cuisants que, l'ex-état major de Karim Wade, s'est transformé en "bataillon des lâches" poussant la félonie jusqu'à s'acoquiner avec l'ennemi « Macky Sall ». Et même, de disputer l'héritage et contester violemment - sur l'impulsion de l'ennemi - la ligne du maître.

Cette branche à tendance sécessionniste du PDS, multiplie les "pieds de nez" à usage interne, pour faire les yeux doux au prince (Macky Sall).

Même le "joker religieux" ou le "marabout homme lige" qui s'est longtemps livré aux jeux de rôle politicien et multipliait les marques d'intérêt à la démarche et à la générosité du fils du président. Et, il témoignait même, à tout bout de champ, l'affection et la gratitude, pour un Talibé prodige. Et mieux, en avalisant même, tous les coups de "poker" de celui-ci - même les plus indigestes - pour trouver, grâce à ses yeux, et bénéficier ainsi en retour, à davantage de largesses et prodigalités subséquentes.

Le cadeau, de calibrer à nouveau les retrouvailles libérales en transfuge libéral dans (APR):

Ces saint-hommes se sont gardés d'être présents à l'hallali de M. Karim Maissa Wade ! Sauf, s’il s'agissait d'une stratégie de se donner un "temps mort", avant que, " la conjonction favorable des planètes", ne survienne, pour ainsi servir - aux Sénégalais - des tasses de "conditionnement sociopolitique", bien dosées "d'onction religieuse «et de "compromis Social".

Mais ceci, impliquerait naturellement, un " travail de caverne" très souterrain, qui permettrait de faire sortir des "bonnets carrés et Thiouri Thiara", des planificateurs religieux, une épure pour le recalibrage de la notion de "retrouvailles libérales" de l'idée de "transfuge libéral". C’est-à-dire : la migration en masse des libéraux vers (APR).

Ce cadeau bien savoureux, à l'endroit de Macky Sall, tomberait comme une récompense ou un "retour d'ascenseur", pour les privilèges de "parapluie religieux", que celui-ci a offert, à l'endroit des chefs religieux.

Le Président mérite cette marque d'intérêt, parce qu'il a toujours adopté un " profil bas" face aux bruits stridents de couloir de Touba, en faisant souvent état, des malversations financières et détournements d'objectifs, sans que l'État ne réagisse.

Cette démonstration, est d'autant plus pertinente que, tout le monde, ait pu constater, l'existence — dans le traitement de la traque des bien mal acquis — des "parapluies religieux", qui ont permis de par leur "couverture socioculturelle" de bien protéger certaines têtes, très bien introduites dans les concessions religieuses du Sénégal.

Mais, c'est l'utilisation abusive de ces parapluies, et l’emploi intempestif de cette influence religieuse, qui représente la "faiblesse initiale" de l'action judiciaire, qui a fini d'occasionner un terrible "infléchissement florentin" dans la ligne des poursuites.

Parce que, après avoir permis à certains délinquants protégés des khalifes, de se tirer d'affaires. Le revoilà (le parapluie politique) en train de faire soustraire de la justice, —par le biais de la transhumance politique —, des pontes politiques mises à l'index.

Gageons que les Omar Sarr et autres têtes-carrées seraient les agneaux de sacrifice. Parce que, dans le domaine de la cruauté, pour reprendre les énoncées de"Machiavel", avec le maître florentin : «Il y a des cruautés bien pratiquées et des cruautés mal pratiquées.» Les premières sont étendues et commises au début du règne afin de pourvoir à la sûreté du nouveau prince (par exemple, Hitler, en massacrant à la fois sa droite et sa gauche le 30 juin 1934, appliqua parfaitement ce principe). Le prince arrivant au pouvoir doit déterminer posément toutes les cruautés qui lui sont utiles de commettre et les exécuter en bloc, pour n'avoir pas à y revenir.

Donc, c'est en raison de cette crainte d'y revenir, au risque de soulever des inquiétudes sociales grandissantes que Macky compte arrêter les poursuites contre les autres.

Mais la question sous-jacente est, qui a reçu le remboursement de son argent et obtenu le déblocage de ses comptes ?

Y a-t-il un "complot exotique" entre l'État et les Wade ? Le deuxième round sur le terrain extérieur, ne serait-il pas favorable à Karim ?

L'État garde-t-il la même pugnacité ? Et ne compte-t-il pas baisser la garde dans le tournoi international, en se déclarant disposé de s'en tenir aux résolutions des juridictions internationales, qui doivent prévaloir sur les décisions des tribunaux nationaux.

Serigne Fallou Dieng