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Kédougou : « Nous délivrons des femmes en utilisant des lampes torches », selon l’infirmier en chef du poste de santé de Népen

L’infirmier en chef du poste de santé de Népen (région de Kédougou) est monté au créneau pour mettre à nu les conditions exécrables dans lesquelles le personnel de santé est confronté. Il a égrené un chapelet de doléances qui vont du manque d’électricité au manque criard de moyens au niveau des structures sanitaires.


Rédigé par leral.net le Mardi 28 Avril 2015 à 13:17 | | 2 commentaire(s)|

Kédougou : « Nous délivrons des femmes en utilisant des lampes torches », selon l’infirmier en chef du poste de santé de Népen
Au Sénégal, il y a des zones où les populations vivent des situations difficiles. C’est le cas de la région de Kédougou. Dans un entretien accordé au journal Le Quotidien, l’infirmier chef du poste de Népen revient sur le manque criard de moyens et d’infrastructures à plusieurs endroits de la région. « On est dans une structures où on n’a pas d’électricité encore moins d’eau. Parfois, on est même obligé de délivrer les femmes en utilisant des lampes torches. Un centre de santé flambant neuf comme celui de Saraya ne fonctionne pas parce qu’il n’y a ni eau ni électricité. C’est inconcevable et la situation au centre de santé de Kédougou est pareille voire pire. Les locaux sont exigus et insuffisants, idem pour le personnel sanitaire, la logistique roulante est insuffisante et vieillotte », renseigne ce dernier. Poursuivant, il révèle qu’avec l’ouverture des frontières entre le Sénégal et la Guinée, ils n’ont toujours pas reçu de moyens pour faire face à Ebola, si par malheur un cas se présentait. « Les gens passent tout leur temps à parler et à faire des déclarations par-ci et par-là. Il suffit de descendre sur le terrain pour se rendre compte de la réalité. Il n’y a rien. Ce qui se passe avec le contexte Ebola, c’est qu’il y a des postes de santé qui ne disposent même pas d’eau ni d'électricité. Comment ils peuvent mettre en place un plan de riposte pour contre-carrer cette maladie alors qu’ils n’ont pas reçu de moyens », se demande ce technicien de la santé.

Mariama Kobar Saleh

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