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Khalifa Sall, maire de Dakar en prison, un candidat en moins

C'est une institution de la République que le régime du Président Macky Sall vient de jeter en prison avec l'inculpation et le placement sous mandat de dépôt de Khalifa Sall, maire de Dakar. Jamais dans l'histoire politique du Sénégal, le responsable d'une si importante institution comme la mairie de la capitale n'a connu un tel sort, fut-il en porte-à-faux avec la loi. Question, avec l'emprisonnement de Khalifa Sall, n'est-t-on pas en train de diminuer le nombre de potentiels candidats à l'élection présidentielle?


Rédigé par leral.net le Mercredi 8 Mars 2017 à 12:53 | | 0 commentaire(s)|

Après l'ancien ministre d'Etat Karim Wade, poursuivi, arrêté, jugé et condamné à six ans de prison par la Cour de répression de l'enrichissement illicite puis contraint à l'exil sans pour autant que des preuves tangibles de sa culpabilité n'aient été attestées, la machine judiciaire tel un rouleau compresseur, continue de tourner en plein régime. A la poursuite des adversaires potentiels du Président Macky Sall, aussi bien pour les prochaines élections législatives de juillet 2017 que pour la présidentielle de 2019. C'est du moins la conviction des responsables du PDS et de la coalition "Taxawu Dakar", qu'animait Khalifa Sall.

Pour annihiler les velléités politiques du maire de Dakar, ce sont ses principaux lieutenants qui ont eu maille à partir avec la justice. Barthélémy Dias a été "rattrapé" par le meurtre de l'ancien lutteur Ndiaga Diouf atteint par balles lors d'une attaque de la marie de Mermoz Sacré-Coeur. Condamné à six mois ferme de prison qu'il avait déjà purgés en détention préventive, il risque de voir sa candidature aux législatives plombée par cette condamnation.

Bamba Fall, maire de la Médina, accusé d'avoir planifié les incidents survenus à la maison du Parti socialiste en mars dernier, il est encore sous les liens de la détention en attendant d'être jugé. L'agenda de la justice n'étant pas celui des politiques, il risque de voir son séjour à Reubeuss se prolonger jusqu'après les législatives.

L'ancien Premier ministre de Macky Sall, Abdoul Mbaye qui s'est radicalisé après sa défenestration, suite à une plainte de son ex-épouse, fait l'objet de poursuite pour faux et usage de faux et pourrait également être inquiété par la justice.

Alors que pendant ce temps, toutes les personnes épinglées par les services de contrôle de l'Etat (IGE, OFNAC, Cour des Comptes) et qui sont proches du régime, continuent de vaquer tranquillement à leurs occupations et de trôner tranquillement à la tête des "stations" où le chef de l'Etat les a hissés.

Ce sont plutôt les enquêteurs qui sont "punis" pour voir osé inquiéter les collaborateurs du Président de la République (Mme Nafi Ngom Keïta en a fait les frais).

A l'arrivée, le chef de l'Etat aura réussi haut la main son pari de réduire l'opposition à sa plus simple expression.

Source: direct info

la redaction