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La Chine atterrit sur la face cachée de la Lune, une première

Rédigé par leral.net le Jeudi 3 Janvier 2019 à 11:52 | | 0 commentaire(s)|

La fusée Longue marche 3B, avec à son bord le rover Chang’ e-4, lancée en décembre dernier depuis le centre de lancement de Xichang. Crédits : Wikipédia
La fusée Longue marche 3B, avec à son bord le rover Chang’ e-4, lancée en décembre dernier depuis le centre de lancement de Xichang. Crédits : Wikipédia
L’atterrisseur Chang’e-4 vient de se poser avec succès sur le côté “obscur” de la Lune. C’est ce que viennent d’annoncer les autorités chinoises. Une première qui témoigne des ambitions de Pékin, qui vise à concurrencer les États-Unis dans la course à l’espace.

C’est désormais officiel : la Chine part à l’assaut de la face cachée de la Lune. La sonde Chang’e-4 se serait finalement posée “de l’autre côté” de notre satellite (qui ne montre qu’une seule face à la Terre), révélait il y a quelques heures l’Agence spatiale nationale chinoise. Aucun rover ou atterrisseur n’y était encore jamais parvenu. Positionné dans le bassin Pôle Sud-Aitken, le robot chinois devrait pouvoir entamer ses premières expériences dans les prochains jours, et relayer ses données via le satellite Queqiao, en orbite autour de la Lune depuis le mois de mai dernier (il n’y a aucune ligne directe avec la Terre, c’est pourquoi il faut un relais).

S’établir durablement sur la Lune
On rappelle que Chang’e-4 transporte avec lui une charge utile inédite : des graines de pommes de terre et des fleurs d’arabidopsis, ainsi que des cocons de vers à soie. Quelques-unes des principales expériences viseront à évaluer la réponse de ces organismes aux conditions de faible gravité opérées sur la Lune. Des données cruciales pour la suite.

L’Administration spatiale nationale de Chine (CNSA) envisage en effet de s’établir durablement sur la Lune dans quelques années. Mais pour cela, il faut bien se nourrir, et transporter des vivres reste une entreprise très coûteuse. D’où l’intérêt de ces recherches.

Des conditions extrêmes

Pour ce faire, le robot devra par ailleurs s’acclimater. Et dans quelles conditions ! Il fera sur place, durant la nuit lunaire – qui dure 14 jours terrestres – près de -173 degrés Celsius. Pendant le jour lunaire – qui dure également 14 jours terrestres – les températures oscilleront autour de +127 degrés Celsius. Un grand écart qui devrait soumettre les instruments du robot à rude épreuve. La région lunaire du pôle sud est par ailleurs connue pour son relief escarpé. Évoluer sur le côté obscur ne sera donc pas facile tous les jours.

Mais la Chine ne compte pas s’arrêter là. L’agence ambitionne, plus tard cette année, d’envoyer un autre atterrisseur sur la Lune. Chang’e-5, le successeur, aura pour objectif de collecter des échantillons pour ensuite les ramener sur Terre. On rappelle également que Pékin vient d’investir plusieurs milliards dans sa future station spatiale (Tiangong). Celle-ci devrait pouvoir prendre le relais de l’ISS en 2022.






SciencePost