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La DNCG se satisfait du PSG version QSI mais s’inquiète pour l’OM et l’OL

Interrogé par L’Équipe, le patron de la DNCG Richard Olivier a fait le point sur la situation économique du football français avec des mauvais points pour l'OM et l'OL, des bons points pour Montpellier et Lille et une mention spéciale au Paris SG.


Rédigé par leral.net le Mercredi 13 Juin 2012 à 10:48 | | 0 commentaire(s)|

La DNCG se satisfait du PSG version QSI mais s’inquiète pour l’OM et l’OL
Le mercato vient d’ouvrir ses portes en France. Mais il devrait être marqué par la rigueur et l’austérité pour la plupart des clubs tricolores. Dans un entretien accordé à L’Équipe, le patron de la Direction Nationale de Contrôle de Gestion Richard Olivier l’a confirmé. Les clubs sont dans le rouge. « Plus de la moitié est soumis à un recrutement encadré. En 2010, on était à moins 193 millions d’euros de déficit (hors abandon de créances), en 2011 à moins 130 millions d’euros et cette année on sera autour de moins 140 millions d’euros. Ce n’est pas brillant. Le foot ne va pas bien », a-t-il lâché.

Bon nombre de formations comptent sur le mercato pour se remettre à flot, mais là encore le fameux gendarme financier du football français est perplexe. « Pour cette saison 2011-12, les présidents ont prévu entre 280 et 300 millions d’euros de rentrées. La plupart veulent vendre avant d’acheter. (...) Mais c’est vrai qu’ils sont très optimistes. en 2009-2010, on était à 153 millions d’euros et leurs prévisions étaient de 250 millions d’euros », a-t-il glissé avant de dresser un état des lieux des cadors de Ligue 1. « "Loulou" Nicollin à Montpellier, avec son titre de champion, a un retour sur investissement, Lille est pas mal avec son stade, mais Lyon et Marseille sont en difficulté », a-t-il évoqué avant de préciser.

« Pour l’OM, Margarita Louis-Dreyfus nous a promis qu’elle versera de l’argent fin juin-début juillet pour équilibrer (les comptes), après les transferts. On verra. Pour Lyon, c’est plus compliqué. On regarde attentivement la situation. Aulas a décidé de se séparer de la plupart de ses joueurs pour les remplacer par des jeunes. Il est extrêmement intelligent. Il sait que ça ne va pas. Quand il avait de l’argent, il était un petit peu méprisant (rires). Mais maintenant qu’il n’en a plus, il est top. Son plan de relance, c’est de dire : j’ai un panel de joueurs, choisissez, tout est à vendre si vous mettez le prix. Aucun joueur n’est intransférable à Lyon », a-t-il lâché, n’hésitant ainsi pas à contredire Jean-Michel Aulas qui avait déclaré Lisandro Lopez et Hugo Lloris intransférables.

En revanche, et malgré des dépenses vues par beaucoup comme inconsidérées, il s’est montré enchanté par les investissements du Paris SG. « Plus il y aura de joueurs de prestige en L1, plus il y aura de spectateurs. Les Qatariens sont top. Ils mettent 200 millions d’euros et, avec eux, on peut espérer reprendre la quatrième place à l’indice UEFA. Ils remplissent les stades et vont rapporter de l’argent directement ou indirectement », a-t-il conclu. Le constat est donc morose, même s’il y a quelques motifs d’espoir...

Alexis Pereira