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La parole est d’argent mais le silence est d’or


Rédigé par leral.net le Jeudi 19 Février 2015 à 08:12 | | 0 commentaire(s)|

La parole est d’argent mais le silence est d’or
Beaucoup d’analystes politiques se sont interrogés et ont épilogué sur les raisons pour lesquels Idrissa Seck se tait et garde le silence depuis un certain temps. Nombre de philosophes ont disserté sur la parole et le silence. Pour tenter de convaincre qu’il est bon de parler et meilleur de se taire, que si la parole que tu vas dire n’est pas plus belle que le silence, ne la dis pas.

Récemment Déthié Fall, Vice-président de Rewmi, a expliqué que « L’heure est grave et demande la mobilisation de toutes les énergies et de toutes les expertises autour d’une plateforme productrice des meilleures idées devant alimenter le programme alternatif à celui du régime actuel…Une si grande réflexion et la profondeur nécessaire pour cela ne peuvent s’accompagner de déclarations politiciennes au quotidien ».En bref, il faut que l’opinion publique comprenne que le président Idrissa Seck réfléchit et travaille pour le redressement du Pays et pour enclencher les vraies ruptures socio-économiques qu’attendent les populations.

Mais, pour mieux décrypter la stratégie de communication du président Seck, il faut partir de ce qui est fondamental dans sa démarche politique et dans son mode de vie. Son inspiration constante et continue aux principes philosophiques mystiques et mythiques du saint Coran. Maître Abdoulaye Wade qui l’a vu grandir en a témoigné. Ce n’est donc pas une posture irréelle destinée à plaire aux religieux mais une règle de conduite véritable. Il avait dit en substance : »…Mes adresses au peuple se font de manière fragmentaire et graduelle… « Référence explicite au Coran.

Le Très-Haut dit en effet : »Nous avons fait descendre un Coran que nous avons fragmenté, pour que tu le lises lentement aux gens. Et nous l’avons fait descendre graduellement (S17, V106).Point n’est besoin de sortir des grandes écoles de Com pour appréhender la portée de cette méthode.

A l’heure des TIC et de la mondialisation qui fait circuler l’information à la seconde-pré, le message délivré à l’opinion doit être ciblé, contextualisé, modulé, argumenté et formalisé en profondeur, pour mieux atteindre l’intelligence et non la susceptibilité de son récepteur. Le Tout-Puissant est Meilleur Communicateur et Son Coran en atteste. C’est ainsi que chaque fois que le président de Rewmi parle le monde politique Sénégalais prête l’oreille, s’ébranle et se confond en conjectures. Il en sera ainsi bientôt quand il commencera à délivrer les fruits mûris de ses réflexions et de son programme. « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ». Merci Nicolas Boileau. Belle définition du parler-vrai.
Le Messager de DIEU recevait la parole divine par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel nommé « L’esprit fidèle ».

Autre inspiration du fervent croyant Idrissa Seck qui est l’homme politique le plus constant même s’il est incompris à cause de ce que l’on a appelé ses « aller-retour » vers Wade. En 2007 à la veille des élections, tout le monde sait qu’il a cédé aux « NIGUEL » de Tivaouane et de Touba lui enjoignant d’aller répondre aux sollicitations pressantes mais piégées De Wade. Son refus lui aurait été reproché vivement par les dignitaires religieux pour qui un fils doit obéir à son père.

Malheureusement le père ne jouait pas franc jeu. Il avait pourtant pris grandement précaution de faire déposer sa candidature simultanément à son entrée au palais pour bien signifier qu’il ne renonçait pas et qu’il ne trahissait pas ses électeurs. Il avait même exigé du père « wax waxeet » qu’il déclara à la télévision en direct que les accusations des dits « chantiers de Thiès » étaient fausses et non avenues. Celui-ci s’exécuta toute honte bue. Rien n’y fut suffisant, la grande entreprise médiatique de diabolisation a fini par le broyer. La puissance de l’appareil d’Etat aux mains de Wade et de Macky était imparable.

Plus tard il déclara lors d’un meeting à Thiès qu’il était prêt à être l’agneau-Tabaski de sacrifice pour permettre à Wade d’avoir une sortie politique honorable. Constance encore dans sa démarche malgré tout. Il a toujours revendiqué ses « actions majoritaires » dans le PDS. Vrai car avant 2000 il avait tenu et renforcé ce parti lorsque Wade souffrant et endetté s’était réfugié à Versailles songeant à abandonner la politique avec l’assentiment de ses proches, Viviane et Karim y compris. C’est grâce à DIEU et à son entregent politique qu’il avait réussi à convaincre le Pape du Sopi à revenir affronter une dernière fois Abdou Diouf. Et ce fut la bonne.

« …Nous lançons contre le Faux la Vérité qui le subjugue et le voilà qui disparaît… (S21..). Autre référence et inspiration du Saint Coran qui expliquerait peut-être le silence observateur de l’actualité politique du président Idrissa Seck. Les acteurs politiques qui s’étaient ligués pour le combattre par des artifices du faux : « Chantiers de Thiès, protocole de Rebeuss, Il est Midi, coup d’Etat rampant etc… », se font face aujourd’hui pour régler leurs comptes de comploteurs, dans un combat à mort qui ne fait que commencer. Le premier round est constitué par l’élimination de la scène politique de Karim Wade par la voie judiciaire. Le deuxième round sera la contre-attaque du père Wade contre Macky.

Gageons qu’avec la capacité de nuisance de Wade, il ne s’arrêtera pas aux affaires Arcelor-Mital/Petrotim et aux marches de protestations épisodiques. Idrissa Seck avait pourtant averti les uns et les autres : « Ne l’aidez pas à me combattre, tout ce qu’il fait ce n’est pas pour vos beaux yeux, mais pour son fils biologique ». La vérité a éclaté au grand jour, Macky et ses proches l’ont appris à leur dépend. Aujourd’hui il assiste, assis aux premières loges en silence, au spectacle de guérilla que se livrent ses fossoyeurs d’antan. Il sait qu’Allah n’aime pas les fossoyeurs et que le faux disparaît pour faire place nette à la vérité. L’agenda du Tout-Puissant n’est pas prévisible à dessein par L’homme. Qui savait par exemple que Le Président Blaise Compaoré, après ses méfaits meurtriers sur Thomas Sankara en octobre1987, quitterait le pouvoir en fuite en octobre 2014 ?

Le contexte politique est déterminant et prépondérant en matière politique. Toute analyse qui ne scrute pas la mouvance de la situation politique qui mène vers un contexte déterminé à un instant T, se voue à l’approximation et à l’erreur. Si les réalisations infrastructurelles et les prébendes politiciennes suffisaient pour être réélu, A. Wade et B. Compaoré seraient encore au pouvoir. La bonne gouvernance, l’éthique, la bonne vision de la direction à suivre et à partager avec son peuple, pour la réelle satisfaction de ses besoins matériels et démocratiques, sont autant d’impératifs nécessaires au renouvellement du mandat présidentiel.
En outre et non le moindre, le respect des institutions, tout au moins, ne pas jouer à les façonner à son goût et à sa mesure, est essentiel aux yeux d’un peuple imbu de citoyenneté et de démocratie, tel que le peuple sénégalais.

La duplicité de Macky Sall, qui n’avait pas besoin de promettre la réduction de son mandat pour être élu, mais qui voulait plaire et duper les partisans des « Assises Nationales », se retournera contre lui. Là encore la constance du président Idrissa Seck qui avait, avec un courage politique et en précurseur, signifié à A. Wade qu’il n’avait le droit de faire un troisième mandat illégal et illégitime, ne manquera certainement pas de signifier cette fois à Macky, qu’il ne peut pas s’appliquer cette réduction de 7 à 5 ans, en raison de la non rétroactivité de toute modification constitutionnelle.

Qu’il n’y a d’autre issue, s’il veut être fidèle à son serment de respecter la Constitution et être fidèle au respect de sa promesse électorale, que de démissionner et de provoquer des élections anticipées. Pour mieux éclairer l’opinion, s’il s’était agi à contrario, de prolonger son mandat de 7 à 10 ans par exemple, serait-il convenable qu’il se l’applique lors de son premier mandat en cours ? Assurément le Conseil Constitutionnel devra lui dire niet, pour ne pas faire « deux poids, deux mesures » avec le cas de Wade.

Ce cas de figure et de jurisprudence constitutionnelle va assurément changer la donne politique et déterminer le contexte politique, entre autres vicissitudes et incongruités politiciennes que renferme le régime trompe l’œil de Macky, dans un avenir proche.

Le silence du président Idrissa Seck, nourri de réflexions et d’inspirations philosophiques coraniques, est visionnaire et plein de sagesse. C’est pourquoi il a ouvert la corbeille de son CA 2017 et attend que les « désillusionnés » du PDS, de l’UCS, de Tekki , de FSD/BJ et d’ailleurs viennent la remplir. En attendant il prépare l’alternative et l’alternance en précurseur comme d’habitude. Qu’ALLAH SUBHANNA WA TALLA lui accorde ses grâces infinies et le protège !!!

CHERIF BEN AMAR NDIAYE
Kaadoubitimrew.com