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La pénurie d’eau à Dakar révèle une défaillance au sommet de l’Etat dans la sécurité intérieure et la sécurité civile

Rédigé par leral.net le Mardi 17 Septembre 2013 à 19:40 | | 8 commentaire(s)|

Depuis une semaine bientôt la population dakaroise est confrontée à un manque d’acheminement d’eau. Cette situation inadmissible n’est pas sans conséquence sur la sécurité de nos concitoyens, sur la santé publique et révèle un manque de planification et de prospective au sommet de l’état.


La pénurie d’eau à Dakar révèle une défaillance au sommet de l’Etat dans la sécurité intérieure et la sécurité civile
I L’eau est vitale :

Toutes les études faites ces dernières années place l’EAU au centre des problématiques pour tous les états. Elle a fini par devenir une question de sécurité nationale qui va jusqu’à affecter les rapports entre états. On estime à plus de 3,6 millions le nombre de personnes qui meurent chaque années de maladies hydriques (choléra, typhoïde) ou liées à un environnement insalubre, l’EAU EST VITALE.

Pour un citadin, elle est primordiale. Depuis que l’Homme s’est sédentarisé, il n’arrête de créer des ouvrages toujours plus perfectionnées pour pourvoir à ses besoins en eau. C’est dans ce sens que le Sénégal s’est inscrit depuis la dernière réforme institutionnelle de 1995 et qui voit ce secteur partagé entre l’Etat, La SONES et la SDE.

Mais aujourd’hui, derrière cette pénurie d’eau que connait Dakar, se cache les limites de notre administration sur les questions de sécurité nationale.

II Quand le manque d’eau devient un problème de sécurité nationale :

Gouverner, c’est prévoir. Il nous faut aujourd’hui, plus que jamais, repenser notre stratégie de sécurité nationale si tant qu’il est, il en existe, élaborer des scénarios de catastrophe et dégager des options viables qui nous permettent d’anticiper, ou d’avoir des réactions rapides aussi bien pour les menaces hostiles que pour les catastrophes naturelles et celles involontaires, comme cette coupure d’eau qui dure depuis une semaine bientôt. Les incertitudes qui pèsent aujourd’hui sur l’évolution de tout pays, et leur fort degré d’imprévisibilité obligent à prendre en compte le risque d’accidents ou de ruptures stratégiques.

Certains événements peuvent constituer de véritables ruptures, entraînant, lorsqu’elles surviennent, une transformation radicale des habitudes, des natures et des fondements de la nation. C’est le cas aux USA au lendemain du 11 Septembre leur sécurité civile et aérienne a connu une révolution sans précédent et en France le scandale du sang contaminé a contraint Laurent Fabius premier ministre de l’époque de partir et a vu la mise de nouvelles règles dans le domaine de la santé. Hélas de la léthargie des autorités on en déduit que cet électrochoc qu’aurait pu constituer ce dysfonctionnement dans la distribution d’eau dans la capitale ne le sera pas. Ils sont trop préoccupés à s’occuper de questions politiciennes.

La prise en compte de ces risques impose de développer non seulement des capacités de prévision et de connaissance, mais également des capacités d’adaptation et de réaction rapides. Les unes comme les autres doivent être à la base de notre stratégie de sécurité et recevoir une très haute priorité dans l’effort que nos élus locaux consentent pour notre défense et notre sécurité.

Ces mêmes événements impliquent de développer également la polyvalence des forces armées comme celle des dispositifs de sécurité intérieure et de sécurité civile. Les moyens militaires ou de sécurité doivent en effet pouvoir être employés dans des contextes très différents et être capables de faire face, à bref délai, à des changements dans l’intensité des risques auxquels ils peuvent être exposés à l’occasion de leurs engagements. Cette préoccupation nous semble être prioritaire à la création de l’agence de sécurité de proximité qui finalement n’a d’objectif que de satisfaire un certain clientélisme tant son objet a été flou.

III Les impacts néfastes sur la santé publique:

Notre capitale n’est pas la plus pourvue en installations sanitaires. Et il est connu que le manque d’eau potable entraîne la propagation de maladies hydriques, telles que les diarrhées et le choléra. Cette situation risque donc de poser un problème réel de santé publique si le service d’hygiène n’est pas mis en branle dans les quartiers où l’eau de pluie reste stagnante. Sans oublier que cette pénurie arrive à une période où le paludisme fait des ravages dans nos quartiers. Notre alerte a pour but d’attirer l’attention du gouvernement sur l’impact probable de cette pénurie sur notre santé publique. Des préoccupations qui prennent tout leur sens quand on voit la léthargie des services sécurité civile.

IV Alertes et conclusion

Dans cette situation ou nous aurions attendu de nos autorités une communication constante, sentir un dispositif de crise et un empressement de venir bout à ce problème que rencontrent nos compatriotes, nous élevons la voix et nous indignons de cette quasi indifférence qui frise la conspiration d’état. Et se pose à notre niveau les questions suivantes :

- Dans un monde où on anticipe déjà sur des évolutions cosmiques majeures qui surviendront dans des millions d’années. Comment ne pas avoir prévu qu’une conduite aussi importante dans le réseau de distribution d’eau de la Capitale ne soit mieux protégé ?

- Comment ne jamais avoir pensé à une solution de secours en sachant que le problème se trouve à la source, juste à quelques 200 Km de la capitale ?

- Pourquoi il y a autant de flou et de négligence sur la gestion du problème ?

Ce manque de prospective de la part de notre Etat est intolérable sur les questions de sécurité civile. Il est pourtant facile de faire des projections réalistes, de les éprouver et de dégager des voies de sorties de crise rapide.

Sur des questions comme le barrage de Diama, en sachant qu’une rupture de barrage finit presque toujours par arriver, qu’elles sont les risques, les zones où il ne faudrait pas être, avons-nous un plan d’alerte, de combien de temps disposerait-on pour prévenir les populations et éventuellement les déplacer.

Sur les industries qui utilisent des produits chimiques, qu’elles sont les risques en cas de catastrophe majeure sur les populations ? Comme ce fut le cas de la SONACOS en 1992, ou plus récemment et sous d’autres cieux avec la catastrophe de Fukushima au Japon.

Que se passerait-il pour le Sénégal en cas de sabotage ou de contamination volontaire du réseau de distribution d’eau ?

Le manque de prospective de l’état explique également que des immeubles s’écroulent quasiment tout le temps mettant en danger les populations. Que des moyens de transport à la limite du ridicule fassent tout le temps autant de mort sur nos routes.

Quelques recommandations :

Nous recommandons ce type de dispositif avec les objectifs suivants :

a) Les objectifs de la gestion des risques de sinistre liés à une pénurie d’eau sont les suivants :

Ø diminuer la vulnérabilité des personnes et des biens;

Ø apprécier, traiter et diminuer les risques de pénurie d’eau;

Ø mettre en place les mesures de prévention, d’intervention et de rétablissement requises;

Ø maintenir les activités et les services essentiels;

Ø identifier les acteurs à l’externe et les intégrer à la démarche de planification.

b) Les objectifs de la gestion des risques de sinistre liés à une pénurie d’eau sont les suivants :

• Établir une cartographie nationale du réseau d’acheminement de l’eau et du nombre de stations d’épuration disponibles,
du nombre de traitements journaliers et du type d’équipement utilisé; Voir à la création d’un outil informatique pour faciliter le repérage des dysfonctionnements des installations;

• Évaluer les impacts pour les services d’un établissement qui nécessitent de l’eau potable (stérilisation, laboratoire, soins particuliers, etc.);

• Renforcer auprès du Centre de sécurité civile l’importance du mécanisme d’alerte lorsqu’une problématique survient sur le réseau d’eau;

• Etudier la mise en place d’une cellule « technique » afin de recueillir le plus d’information possible dès le départ d’une telle crise concernant la qualité de l’eau et d’anticiper les scénarios possibles pour assurer la continuité du service.

Avec la représentation:

Ø SDE , Sones

Ø Association des consommateurs (ASCOSEN et autres…)

Ø La sécurité civile

Ø Laboratoire de santé publique.

Ø Etc.


Papa Ousmane Gueye & Mohamed LY

Pour le think tank IPODE



1.Posté par beidaw le 17/09/2013 18:13 | Alerter
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Il faut que le ministre de tutel démissionne immédiatement.
Il faut que les directeurs SDE, SONES soient démis.

2.Posté par aliou le 17/09/2013 19:05 (depuis mobile) | Alerter
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c''est devenu très facile de faire démissionner une personne certainement à cause d''un coup monte il faut bien voir les tenants et les aboutissants avant de tirer des conclusions merci mes gars

3.Posté par kol le 17/09/2013 21:53 | Alerter
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c pas leau ki manque a dakar parcek il a beaucoup plut mais plutot de bons techniciens(gouverner c prevoir non une precipitation)

4.Posté par mamadou dia le 17/09/2013 23:18 | Alerter
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LA SITUATION DESASTREUSE QUE NOUS AVONS CONNUE EST DUE AU FAIT QUE LA SDE EST DIRIGEE PAR DES RETRAITES DEPUIS 2011,ET QUI N'ONT AUCUNE AMBITION ET CELA EST NORMALE AVEC PLUS DE 40 ANS DE SERVICE ET UN DOUTE POUR LE RENOUVELLEMENT DU CONTRAT AVEC L'ETAT DU SENEGAL.LA JEUNESSE INSTRUITE VEUX TRAVAILLER MAIS MAMADOU DIA DG DE LA SDE NE RECRUTE QUE SES PARENTS ANALPHABETES ET CEUX DE SA FEMME ANTA SY.ALLEZ VOIR DU COTE DE L'AGENCE DE GUEDIAWAYE C BALLA SY PETIT FRERE DE SA FEMME QUI EST PROMU RESPONSABLE ADMINISTRATIF PAR PURE COMPLAISANCE.L'ETAT DOIT REPRENDRE SON BIEN

5.Posté par mandela le 18/09/2013 00:33 | Alerter
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Quatre jours sans eau la capitale va mal mais le gouvernement s'en fout. Ce qui se passe dans ce pays est pays est inadmissible. On est en droit de se demander si c'est de l’incompétence ou du " je-m’en-foutisme" ou les deux a la fois. Il faut que des tetes tombent face a ce désarroi du peuple. La S.D.E, la SONES, le ministre, meme le president de la republique sont tous responsables sur cette situation. Ca fait des jours qu'ils nous baratinent sur la pénurie d'eau dans la capitale et jusqu'a present on est toujours au stade des mots mais on entrevoit pas le bout du tunnel. Le temps des discours est révolu Dans ce capharnaüm chaotique c'est encore le peuple qui subit l’incompétence de ses dirigeants. Ils nous avaient dit que la situation allait etre réglée durant le week, on n'a rien vu et on est aujourd'hui mardi et c'est toujours le meme calvaire on a meme l'impression que les choses vont de mal en pie. L'Etat du senegal a prévariqué mais il refuse de l'assumer. Si le réseau est vétuste et qu'il y'a pas eu d'entretiens c'est normal que cela pète un jour. C'est ce qui arrive aujourd'hui. Ils ne mesurent meme pas l’ampleur du mal. Les femmes doivent veiller pour pouvoir trouver un peu d'eau afin de pouvoir prendre un bain et d'aller au travail, dans certains foyers on a meme pas assez d'eau pour pouvoir préparer le repas quotidien

6.Posté par dou le 18/09/2013 07:43 | Alerter
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Merci Papa Ousmane Gueye & Mohamed LY,
Votre article est à mon avis d'une importance capitale. L’eau est un élément essentiel à la vie et cela se voit à l’importance de ce liquide dans la composition du corps humain.
En effet, près de 60 % du corps humain d’un homme adulte est constitué d’eau, ce qui correspond à peu près à 42 litres d’eau chez une personne de 70 kg. Chez les femmes, en raison de la proportion plus importante des tissus adipeux, ce taux est de 55 %. À la naissance, ce pourcentage atteint même 78 % chez le bébé !
Cette eau n’est pas répartie uniformément dans le corps, certains organes en contiennent plus que d’autres :
•poumons : 90 % ;
•sang : 83 % ;
•cerveau : 70 % ;
•muscle lisse : 75 % ;
•os : 22 % ;
•tissus adipeux : 10 %.
Chaque jour, le corps humain élimine 2,4 litres d’eau à travers la respiration, la sueur, l’urine… Il faut donc remplacer ce volume d’eau par la boisson et l’alimentation pour éviter la déshydratation.
Quant j'entedns dire certaines autorités en citant en exemple les ETATS UNIS qui sont restés des jours sans électricité cela nous foud au pôle nord. Ce qui nous intéresse c'est de rétablir l'eau sans délai. Il nous ont dit que la situation reviendrait à la normale hier soir. Voilà qu'aucune goutte d'eau n'apparaît sur nos bornes fontaines. il faut démissionner. Aucun complot ne peut être cité ici. Franchement! Non! imaginer ces millions de sénégalais qui voivent cette eau polluée des puits... Et vous parler de complot!

7.Posté par dépitédégouté le 18/09/2013 10:01 | Alerter
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le directeur de la sde , il a promis l'eau pour au plus tard le mardi soir à 21h et il n'ya toujours rien dans beaucoup de quartiers !
mais pourquoi le directeur de la sde s'est il senti obligé de venir à la télé pour nous mentir ?

et c'est seulement hier mardi que macky a demandé aux sapeurs et militaires de porter assistance à la sde , seulement hier mardi !

et pourquoi n'ont ils pas demandé à l'armée française de nous aider comme d'habitude , le probléme serait réglé depuis belle lurette ! mais avec notre orgueil et notre fierté à la con là ....

non seulement on nous ment mais on se fout complétement de notre sort , à commencer par le président de la république !
au senegal tout le monde ment et les autorités se foutent du peuple.

8.Posté par sen=gal le 18/09/2013 10:58 | Alerter
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moi ce qui me désole c'est que le Preésident et le Directeur de la SDE ont attendu presque une semaine de manque pour parler aux sénégalais. De plus, il est anormal que Dakar soit ravitaillée par une seule conduite; il faut qu'il y'ait au moins 2 conduites pour que s'il y'a problème avec l'une l'autre reste fonctionnel sinon on aura toujours ces genres de dysfonctionnements. Merci

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