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La réalité a fini par confirmer l’échec d’un candidat consensuel, tant recherché par Benno.

Rédigé par leral.net le Mercredi 7 Décembre 2011 à 11:32 | | 0 commentaire(s)|

Finalement la réalité a donné le verdict implacable de l’échec d’une candidature unique ou même celle de l’unité et du rassemblement au sein de Benno. Il faut l’accepter et en tenir compte pour l’avenir. Accepter un échec dans un parcours de la vie, c’est déjà de l’humilité pour reconnaître que, malgré une bonne volonté en vue de bien faire, on peut parfaitement bien se tromper en fin de compte. C’est le cas peut être de tous ceux qui ont cru en un moment donné à cela. Mais c’est aussi, un pas en avant, si on en tire les leçons qu’il faut, pour poursuivre le combat avec plus de détermination vers l’objectif principal, visé. A l’étape actuellement, Benno tout entier doit faire preuve de dépassement, de même que toutes les forces acquises au départ de Wade en 2012.


La réalité a fini par confirmer l’échec d’un candidat consensuel, tant recherché par Benno.
Contrairement à ce que certains semblent croire, à savoir que le candidat consensuel était la seule et unique voie ou même une fin en soi pour battre Wade, non, celui-ci était simplement un des moyens, considérés à tort ou à raison par certains, comme le chemin le plus indiqué qui offrait plus de chance pour atteindre le but visé. Objectivement, cette étape importante certes, a été infranchissable à l’arrivée et beaucoup de Sénégalais qui y croyaient, en sont désolés très justement. Mais la vie ne s’arrête pas là pour autant, au contraire, elle continue.
Et le parcours que les forces vives, qui vont au- delà de Benno, doit se poursuivre avec plus de détermination jusqu’à son terme, c’est-à-dire, dégager Wade en 2012. Cet objectif, est, et doit être, celui de tous les déçus et victimes de l’alternance. Voilà pourquoi, l’échec de Benno, qui est de n’avoir pas réussi à trouver un consensus autour d’un seul candidat, ne devrait pas, du tout alors, pousser les forces vives et démocratiques à déclarer forfait ou se laisser aller au découragement, à baisser la garde ou à l’abandon de la lutte pour dégager Wade. Non et absolument non ! Ce combat va au-delà de Benno Siggil Senegaal car, il est celui du peuple sénégalais tout entier ou en tout cas, de sa majeure partie victime des promesses démagogiques et du populisme de Me Wade. Il est le combat de tous ceux qui ne vivent que du fruit de leur labeur.
A ce titre, il faut absolument éviter de commettre l’erreur consistant à se tromper d’adversaire, surtout dans une situation politique aussi confuse comme celle qui sévit dans notre landerneau politique, où l’on ne sait pas tellement en fin de compte, qui est qui et qui représente quoi. C’est ainsi que, les divers acteurs se tirent dessus, sans discernement, les uns contre les autres, dans le même temps où l’adversaire unique, le pouvoir, renforce ses bases par une corruption active à l’aide de l’argent du contribuable et cherche à déstabiliser et fragiliser toute son opposition.
Pourtant, je ne cesse de le répéter à travers mes contribution, l’adversaire et véritablement l’unique de toute l’opposition, c’est avant tout, personne d’autre que Abdoulaye Wade et son régime. Ce sont eux qui ont réduit aujourd’hui notre pays au ban des pires républiques bananières, des Etats de non-droit où l’anarchie et la corruption sont les maîtres mots ou principaux maux qui règnent en maître. Ils font tout avec l’aide de forces occultes tapies dans les rouages de l’Etat, chez certains marabouts et dans la société civile, pour que notre pays chemine lentement vers la monarchie institutionnelle et pour procéder à une succession dynastique quasiment. Ne pas comprendre cela, serait perdre de vue la grave menace que Me Wade fait courir à notre pays et à son unité nationale, par le fait de son maintien aujourd’hui au pouvoir. Comme, ce serait également, une faute politique grave et impardonnable de l’ensemble de la classe politique toutes tendances confondues, qui sont opposées au pouvoir, si, par manque d’une lecture politique correcte de la situation, de patriotisme actif, de solidarité agissante pour l’intérêt général ou grâce à leur dispersement ou division, elle favorisait le maintien de Wade à la tête du pays, un seul jour de plus.
Ne l’oublions surtout pas, que l’arbitre, et le seul souverain qui soit, pour élire ses dirigeants, c’est en dernier ressort le peuple sénégalais. Et nous n’ignorons pas qu’il a aujourd’hui soif de liberté, de justice sociale, de vivre décemment du fruit de son travail, de se soigner quand il est malade, de trouver de l’emploi à sa jeunesse, d’avoir enfin, des dirigeants dignes de ce nom et pleins d’éthique. A telle enseigne que sa préoccupation du moment dépasse les querelles subjectives de personnes qui n’a qu’assez duré. Il faudrait que tous les acteurs prétendants au pouvoir, opposés à celui en place, en tiennent compte de manière formelle et sans équivoque. Qu’ils aillent à l’essentiel, en mutualisant tous leurs efforts, avec l’apport de ceux des forces vives du M23 opposées au régime libéral, pour congédier définitivement Me Wade le 26/02/2012. Il n’existe pas à l’heure actuelle, une cause plus noble pour notre peuple que celle de mettre frein net au régime libéral. C’est pour cette raison majeure qu’il nous faut bien travailler, chacun de son côté pour faire ressortir avec pertinence et arguments irréfutables à l’appui, les fautes graves insoupçonnées de gestion du pays par le régime libéral et son chef, durant ses deux mandats qui ont mis notre pays à l’envers et l’ont conduit là où il est aujourd’hui, parmi les pays mal classés presque en tout.
La détermination, la mobilisation et l’engagement sans concession du M23, à défendre la Constitution et à se mettre au service du peuple pour la sauvegarde de ses intérêts supérieurs, est manifeste sur l’ensemble du pays. Et la dernière preuve en date, est la manifestation largement suivie de Tamba. Il est suffisamment démontré depuis le 23 Juin, qu’une majorité sociologique dont une bonne partie appartient à la jeunesse consciente et patriotique de notre pays, est prête à relever le défi et, à affronter le pouvoir, qui tente de nous étouffer, en nous empêchant d’user de nos droits et d’accomplir nos devoirs. L’heure est au travail maintenant, de rassembler utilement, après tout ce temps perdu pour un résultat aussi maigre. Ce n’est pas la matière qui manque pour mettre à nue, la gestion désastreuse de notre pays par Me Wade. Dès lors, les acteurs politiques de l’opposition sans distinction, doivent tout faire à présent, pour se hisser à la hauteur du degré de mobilisation et d’engagement des populations et du M23. Il est temps de passer aux actes et de sortir des laboratoires et des salons pour aller vers les populations.
Le temps des conciliabules et des combinaisons interminables est fini maintenant. Alors, il ne faudrait pas donc, que l’intérêt général du peuple sénégalais en 2012, soit sacrifié au profit des intérêts particuliers des uns et des autres. Voilà pourquoi, les forces vives, de progrès et patriotiques de l’opposition devraient s’écarter de manière absolue, de cette voie de l’autodestruction ou de l’élimination mutuelle, consistant à mener une guerre fratricide entre opposants du régime, au lieu de diriger tous leurs coups vers le pouvoir en place, principal responsable de la situation que nous vivons. Déjà, Me Wade pavoise à cause de l’issue qu’a connue le sort du candidat consensuel de Benno.
Voilà une raison majeure et suffisante pour taire les querelles intestines, non seulement entre Benno, mais au sein de l’ensemble de l’opposition patriotique et de l’électorat acquis pour une alternative à l’alternance. Il est quasiment évident, que les électeurs victimes notoires du régime libéral, sont déterminé et prêts à administrer une leçon mémorable, par une défaite cuisante de Me Wade, le 26/02/2012.

Le slogan, tout le monde sauf Wade doit être à l’ordre du jour dans la campagne. Certes ceci n’est pas une garantie pour nous assurer le meilleur profil. Mais nous devons dans tous les cas de figure, procéder par élimination, pour commencer, dégageons Wade. Un des objectifs de la refondation de la République est de mettre absolument un terme au cycle de ce genre de présidents à la Wade, à savoir : ceux-là qui, une fois installés au pouvoir et sur les institutions de la République, verrouillent toute possibilité de dévolution démocratique du pouvoir. Ce sont les mêmes qui se renient, se dédisent et ne se soucient plus des préoccupations du peuple une fois au pouvoir ni des raisons pour lesquelles ils ont été élus. Les citoyens patriotes à part entière, électeurs conscients qui ont gagné en maturité au fil du temps, élimineront cette race de chefs d’Etat, à chaque fois qu’ils en rencontreront au cours de l’histoire, jusqu’au jour où ils auront celui qui correspondra effectivement aux aspirations de notre peuple, tant au plan éthique que celui du respect des institutions et de l’engagement vis-à-vis de la nation.
Me Wade a révélé en plein jour aux Sénégalais, qu’il était, tout, sauf, ce que même un simple dirigeant ne fallait pas être, à plus forte raison qu’un chef d’Etat ! Ses menaces à la Kadhafi, en direction du peuple qui le conteste, sont des signes manifestes qui ne trompent pas, d’un homme évidemment obsédé par le pouvoir. Et toutes ses dernières déclarations de la dernière période montrent à suffisance sa perte de maitrise et sa volonté démonique à demeurer au pouvoir contre vents et marées. Le peuple sénégalais à travers ses forces vives doit à son tour aussi, être animés d’une ferme volonté, mais raisonnée, pour l’empêcher de violer la Constitution et de s’imposer à lui. Le seul moyen pour y arriver, c’est d’unir nos forces dans le seul but de la victoire du peuple et non des individus quels qu’ils soient.

Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com