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Lamine Bâ sur les stratégies du Pds face au pouvoir : "Faudrait-il prendre les armes ou faire comme Y en a marre, la société civile d'alors ?"

Le Parti démocratique sénégalais vit des moments difficiles. Malgré la libération provisoire de Toussaint Manga et Cie, beaucoup de ses responsables (dont son candidat déclaré, Karim Wade, et son coordonnateur national, Oumar Sarr) restent encore dans les liens de la détention. Suffisant pour que le porte parole adjoint du secrétaire général du parti, Lamine Bâ, appelle Me Wade, dans un entretien accordé au Quotidien, à rentrer au bercail.


Rédigé par leral.net le Vendredi 15 Janvier 2016 à 13:13 | | 7 commentaire(s)|

A en croire Lamine Bâ, c'est Me Wade qui "donne les pistes parce qu'il est le patron du parti, le secrétaire général national". "A distance ou près de nous, cela importe peu. Il est notre père et les militants ont demandé, depuis le dernier congrès, qu'il restent à la tête du parti jusqu'après 2017. Aujourd'hui, puisque nous sommes dans une situation difficile, compliquée, c'est de son rôle, son devoir, de venir nous assister comme il l'a toujours fait. Donc, de Paris, il veille aux activités du parti, regarde de près ce que fait le Pds. Et c'est à lui de nous dire les orientations et les voies pour atteindre les résultats escomptés", a confié porte le parole adjoint du secrétaire général des libéraux.

Aussi, à la question de nos confrères voulant savoir s'il avouait l'incapacité des responsables à porter le combat sans Me Wade, M. Bâ rétorque-t-il avec véhémence : "Non ! Entendons-nous sur le combat qu'il faut mener. Faudrait-il prendre les armes ou faire comme Y en a marre, la société civile d'alors ? Aller à la Place de l'Obélisque, chercher de l'argent sale dehors, venir mettre ce pays à feu et à sang, défier la République, tuer des jeunes citoyens innocents et compromettre la carrière de nos vaillants soldats et policiers ? Non, je ne le crois pas. Donc, je pense que la meilleure attitude serait d'aller dans le sens de travailler à ce que les consciences soient éveillées pour qu'on puisse bâtir un Sénégal nouveau et fort autour du compromis et du dialogue social. Sans une démarche de cette nature, nous allons prendre les armes. Et dans tous les pays où on a pris les armes, on a vu ce que cela a donné. Il faut donc aller vers la conscientisation du Peuple, la moralisation de la vie politique pour asseoir une nouvelle donne qui ira dans le sens de renforcer notre démocratie".