« A la prison de Rebeuss, j’ai vécu un vrai traumatisme. Je partageais la chambre 4 qui doit mesurer 5 voire 6 mètres de largeur, avec plus de 265 détenus : des criminels, des malfaiteurs. Durant les 22 jours de ma détention, je ne me suis jamais allongé une fois pour dormir. Les conditions inhumaines dans lesquelles on était me rappelaient l’histoire de la Maison des esclaves de Gorée (…) Je me nourrissais des repas que mes camarades m’apportaient et aussi de ceux de l’association des élèves musulmans dont j’étais le président dans mon lycée à Goudomp. La nourriture de la prison était infecte. Parfois c’est Bara Gaye qui m’offrait le petit déjeuner. Je discutais beaucoup avec lui. Quant à Karim Wade, je parlais parfois avec lui. Lorsque je lui ai exposé mon cas il m’a dit : « C’est le gouvernement de Macky Sall. Mais c’est la vie ». Il me donnait des conseils ». C’est après le troisième rejet que la chambre d’accusation a accepté de nous ouvrir les portes de la geôle le 6 juin dernier.
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