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Le 2e tour, c’est Me Wade face à son peuple qu’il prend pour sa propriété et a cherché à humilier depuis son avènement.

« La vantardise est le défaut des institutions comme des individus. »
[Louis Casamayor]
Où sont les coupables


Rédigé par leral.net le Mercredi 29 Février 2012 à 23:51 | | 0 commentaire(s)|

Le 2e tour, c’est Me Wade face à son peuple qu’il prend pour sa propriété et a cherché à humilier depuis son avènement.
Nous avons, dans le calme, la dignité, la discipline, la détermination et la fermeté toutes tendances confondues des patriotes de notre pays, accompli notre devoir citoyen en ce 26 Février 2012. Malgré les intimidations, les menaces proférées du camp du pouvoir, les vastes achats de consciences avec nos deniers publics, les Ndigueul voilés sollicités de toutes parts, la fanfaronnerie du président sortant, qui prétendait avec beaucoup de vanité, remporter le scrutin au 1er tour avec 53% des suffrages exprimés, nous avons été imperturbables dans notre détermination et volonté à le dégager immanquablement. Toutes ces manœuvres ont sans doute, influencé quelques citoyens à s’abstenir pour des raisons diverses, d’aller voter au premier tour.
Mais à présent, dans les circonstances actuelles, aucune raison ne peut plus justifier une abstention quelconque des patriotes. Nous devons tous, citoyens sénégalais dignes et fiers de l’être, d’ici et d’ailleurs, par notre mobilisation exceptionnelle et massive au cours du 2e tour, faire regretter amèrement à Me Wade et son camp, leur irrespect et arrogance qu’ils ont eus effrontément à l’endroit du peuple sénégalais durant ces douze années, en votant sans hésitation contre lui. Il est devenu en ces heures critiques et graves de notre nation, pour chaque citoyen sénégalais et patriote, qui aime si bien sa patrie, un devoir impérieux pour répondre à l’appel de son peuple. Un appel qui consiste tout simplement, à aller voter en masse au 2e tour, contre ce candidat inconstitutionnel qui est un produit impropre à la consommation, que le Conseil constitutionnel nous a fourgués, malgré notre farouche opposition. Nous avons d’autant plus de raisons et de devoir, d’agir dans ce sens, parce que nous voulons sauver notre pays, avant que l’irréparable ne se produise, car notre pays vogue en ce moment dans un bateau piloté par Abdoulaye Wade, vers une monarchie qui ne dit pas son nom. Pour que, plus jamais, de pareils individus ne soient placés à la tête de notre pays comme un territoire conquis, il faudrait que nous en administrions la leçon à Me Wade. Surtout, quand ce dernier, une fois installé, s’est retourné contre son peuple, en le traitant comme des sujets ou des moins que rien. Dès lors, toute abstention d’un patriote au 2e tour, au moment où, notre pays vit des heures graves et a, tant besoin de ses enfants les plus attachés à le fendre envers et contre tout, à son existence dans la paix, la justice, l’égalité, la démocratie, le commun vouloir de vie commune, etc., est synonyme d’une haute trahison à son égard. Ceux qui se sont abstenus au 1er tour pour des raisons qui leur sont propres, devront se rattraper en votant massivement contre le monstre qu’il s’en aille loin d’ici.
L’humiliation de l’autre, voire de son peuple, est un plaisir inné chez Me Wade, et il le fait en plus, avec une cruelle vanité non dissimulée, qui frise l’indécence. N’est-ce pas de l’irrespect ? Si, mais c’est parce qu’il ignore totalement cette expression de Victor Hugo qui dit : « La vanité est la plus petite des petitesses » C’est un affront que Me Wade fait au peuple sénégalais, en voulant s’imposer contre sa volonté et sa souveraineté. C’est un défi, qu’il lance à tous les patriotes et au-delà, au peuple sénégalais tout entier. Voilà pourquoi, nous devons à l’occasion de ce 2e tour, non seulement relever le défi, mais aussi laver l’affront. Il n’y a pas de doute que, celui-là, qui est entré par accident ou effraction dans l’histoire de notre pays, en sera chassé à cette occasion mémorable, qui nous est offerte pour le dégager par la voie démocratique.
Interrogé par un journaliste Burkinabé à propos de l’appréciation de ses adversaires sur le 3e mandat qu’il veut briguer, il répond en étalant ici, son absence totale de modestie et en même temps, tout le mépris et l’irrespect qu’il nourrit à leur endroit. Jugez-en vous-mêmes. Question : « Vos adversaires politiques ne voient pas d’un bon œil que vous briguiez un 3e mandat, parce que, disent-ils, cela est contraire à l’esprit de la Constitution. Que leur répondez-vous ? »
« En vérité, ils savent que si je suis candidat, aucun d’entre eux n’est capable de me faire face. Je les battrai, dès le 1er tour, comme ce fut le cas en 2007 parce que j’ai un bilan, une vision qui inspire confiance et admiration ; parce que j’ai un parti puissant, organisé, combatif et engagé avec des alliés (près de 80 partis politiques loyaux et fidèles), sans compter la société civile, les femmes, les jeunes, les opérateurs économiques, le monde rural, les intellectuels, les chefs religieux et traditionnels et le soutien des Sénégalais de l’étranger. Si mes adversaires étaient sûrs qu’ils pourraient me battre aux élections de 2012, ils ne se priveraient pas d’un tel plaisir. Mais, comme ils savent qu’ils n’ont aucune chance contre moi, ils essaient de fuir le combat, en usant d’accusations fantaisistes que le droit et la simple éthique politique réprouvent. Est-il possible, pour le Docteur en droit que je suis, avocat international, depuis les années 50, Consultant respecté dans de nombreuses instances internationales et agrégé des sciences économiques, d’inspirer des réformes constitutionnelles qui me conduiraient au suicide politique ? Est-ce raisonnable ? La réponse coule de source. Le problème du 3e mandat que vous évoquez s’est posé dans les mêmes termes dans votre propre pays, quand votre président, après deux mandats et la modification de la Constitution, ramenant le nouveau mandat à 5 ans renouvelable une seule fois, s’est présenté en 2005. Quand votre opposition a prétendu que cela n’était pas possible, votre Conseil constitutionnel a tranché, en toute indépendance, en proclamant qu’une loi constitutionnelle n’est jamais rétroactive. La polémique a aussitôt, cessé, parce que les Burkinabè sont respectueux de la loi, aiment leur pays et se soucient de son image. »
C’est net et clair qu’à travers cette réponse, nous y avons tout, pour découvrir véritablement qui est cet homme que nous avons placé à la tête de notre pays depuis 12 ans. Nous y avons noté sans conteste, la suffisance à l’extrême, l’autoglorification de l’insignifiance, l’incarné de narcisse, l’antidémocratisme primaire dont il fait montre à chaque occasion, etc. Il ne s’est pas bien entendu contenter ici, de cracher seulement comme toujours, quand il fait semblant d’appeler au dialogue, son venin sur ses adversaires politiques, mais, il aussi insulté notre peuple à travers sa dernière phrase. L’heure d’une riposte foudroyante du peuple sénégalais, pour exiger le respect qui est dû à son rang, vient de sonner pour lui et ce sera le 18 mars 2012.
L’équation est très simple et nous n’avons pas le droit de commettre l’erreur, qui consiste à confondre les vraies données du problème de notre pays, à cet instant-ci. Il est question à l’heure actuelle pour tous ceux qui combattaient farouchement ce régime, de sauver pendant qu’il est encore temps notre pays d’un péril que constitue qui s’appelle Me Wade, et non de savoir si on doit être pour ou contre Macky Sall. La victoire de Macky est démocratiquement incontestable et, elle est largement méritée au vu du travail abattu depuis son départ du PDS, et durant sa campagne qu’il a rondement menue dans l’ensemble du territoire national. J’estime qu’il est très dangereux pour la cohésion de l’unité nationale de notre pays, de vouloir entacher ou lier la victoire de Macky, en jouant injustement sur la fibre très sensible du phénomène ethnique. Objectivement, ce ne sont pas seulement les Pulars qui ont porté leurs voix sur lui. Si tel était le cas, il ne serait pas arrivé presque dans toutes les régions, qui sont d’ailleurs multiethniques, premier ou second et au pire des cas troisième. Par conséquent, arrêtons ce faux débat stérile, sur les ethnies, les religions, les réions, etc., qui ne nous avance en rien, par rapport au combat et à l’objectif du moment que nous visons tous, en tant que patriotes, à savoir, aller à l’essentiel, c’est-à-dire dégager Wade au 2e tour. Cet ultime combat, est celui de tous les Sénégalais qui en ont marre du régime de Me Wade, quel que soit leur appartenance politique, ethnique, régionale, religieuse ou confrérique, etc. Il est vrai que c’est Macky qui porte ce combat sur ses épaules en tant que candidat, mais, il est aussi celui tous ce qui ont souffert de la gouvernance hideuse de Me Wade. Aujourd’hui, le sort de Me Wade se trouve entre les mains du peuple souverain, comme il aurait dû toujours être légitimement. Ceci, nous l’avons tous constaté et nous devons en être conscients. En effet, Me Wade l’a toujours nié, en nous disant une fois élu, que c’était par la grâce de son marabout qu’il est parvenu à la tête du pays. Partant de là, il n’était en rien du tout, redevable à son peuple. Qui l’aurait cru avant le 19 mars 2000 ?
N’avait-il pas déclaré à la face du monde que si le peuple sénégalais se soulevait contre lui, il partirait ? Qu’en-t-il depuis le 23 juin 2011 au Sénégal ? Mais l’habitude étant une seconde nature alors, rien n’y fait c’était tout juste du bluff et la confirmation de « Ma waxoon waxeet », autrement dit, sa parole ne l’engage pas et ne le lie non plus. Par conséquent, il peut se dédire à volonté et à tout moment sans état d’âme. Est-il humainement concevable et admissible voire décent pour un chef d’Etat responsable, de déclarer à la suite de la mort de 12 citoyens –des martyrs- qui ne faisaient que défendre le respect de leur Constitution et exprimer leur opinion sur la marche de leur pays, que cela est simplement de la brise, mais que l’ouragan n’aura jamais lieu ? Et maintenant, dans quoi sommes-nous monsieur le président ? L’ouragan dont vous faites allusion, viendra le 18 mars et vous emportera surement.
Toujours à propos de Me Wade, il y a vraiment, mille et une raisons qui font que les Sénégalais qui aiment si profondément leur pays, qui ne sont pas amnésiques et se souviennent bien, devraient tout faire pour hâter son départ sans délais, ni aucun regret. Je leur rappelle au passage quelques faits significatifs pour conforter cela. Il est de notoriété publique que Me Wade est foncièrement allergique à la légalité. Est-ce un fait contestable ? Non ! Ensuite, depuis la survenue de l’alternance politique le 19 mars 2000, toutes nos institutions et notamment, la loi entendue au sens large du terme : Constitution, lois organiques, lois ordinaires, décrets et arrêtés ont fait l’objet de violations répétées. Ceci, par le simple transit à un Parlement, chambre d’enregistrement adopte les yeux fermés, tout ce que le chef de l’Etat leur envoie, même les lois organiques pour lesquelles, la modification devrait passer nécessairement par la voie référendaire n’est pas respectée. L'une dans l'autre, ces violations sont symptomatiques d'un rapport tendu que le chef de l'Etat, gardien de la Constitution, entretient, paradoxalement, avec la Légalité. Le Conseil Constitutionnel en validant sa candidature pour un 3e Mandat illégal de Me Wade, ne fait que confirmer cette allergie à la légalité.
En reprenant le titre de ma dernière contribution, je dis à nouveau vive le peuple sénégalais et gloire à sa vaillante jeunesse, pour le triomphe au soir du18 mars 2012, marquant le départ définitif de Me Wade à la tête de notre pays et la fin d’un régime libéral, qui n’a que trop duré. Ma carte d’électeur, mon arme !

Mandiaye Gaye
Gaye_mandiaye@hotmail.com

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