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Le FMI prévient le Sénégal: "Les niveaux de la dette augmentent..."

Le Fonds monétaire international (Fmi), analysant la politique d'endettement du Sénégal, a expliqué que les "niveaux de la dette du pays augmentent " avec un recours accru à l'emprunt non concessionnel qui a alourdi la charge du service de la dette. Même si l'institution financière soutient que le Sénégal reste dans une situation de faible risque de surendettement, il faut maintenir une forte croissance tout en respectant la trajectoire prévue de rééquilibrage de ses finances publiques.


Rédigé par leral.net le Mardi 14 Mars 2017 à 11:52 | | 0 commentaire(s)|

Le FMI prévient le Sénégal: "Les niveaux  de la dette augmentent..."
Le FMI prévient le Sénégal: "Les niveaux de la dette augmentent..."
Le Fonds monétaire international (Fmi) qui a publié en début du mois courant le rapport de ses services pour les consultations et troisième revue de l'Ispe concernant notre pays, a alerté sur le niveau de la dette publique.

Cette dernière ne cesse d'augmenter d'après le document du Fmi. L'institution internationale explique que le "Sénégal reste dans une situation de faible risque de surendettement, mais les niveaux de dette augmentent". Selon ses spécialistes, le recours accru à l'emprunt non concessionnel, notamment sur le marché régional, a alourdi la charge du service de la dette sur le budget du Sénégal.

Compte tenu de cela, pour préserver le niveau faible risque de surendettement, le Fmi recommande au Sénégal de maintenir absolument les forts niveaux de croissance envisagés dans le cadre du PSE tout en respectant la trajectoire prévue de rééquilibrage de ses finances publiques, ce qui implique une mise en oeuvre rapide des mesures destinées à stimuler l'investissement privé.

Il est préconisé aussi l'amélioration des processus de sélection, d'évaluation et de suivi des projets d'investissement pour dégager une solide rentabilité économique, et le recours régulier lorsque possible, à l'emprunt concessionnel et semi-concessionnel dans le cadre d'un stratégie exhaustive de gestion de la dette. Ces mesures contribueront à maintenir la dette sur une trajectoire viable, tout en assurant la bonne mise en oeuvre du programme d'investissement public du PSE.

En outre, les spécialistes du Fmi pensent qu'il est urgent de renforcer les opérations du Trésor, en proie à des difficultés dues à des arriérés de longue date et aux problèmes financiers de la Poste. Les services du Fmi saluent l'intention des autorités de faire un bilan de ces difficultés en procédant à un audit du Trésor d'ici fin mars 2017, et d'élaborer un plan d'actions à mettre en oeuvre le plus tôt possible.

Par ailleurs, les services du Fmi écrivent que les perspectives de l'économie sénégalaise sont positives et les risques sont gérables, à condition de poursuivre l'effort continu d'amélioration de gouvernance économique. "La réussite du PSE dépend de la mise en oeuvre rapide d'une masse critique de réformes qui ont été identifiées, notamment dans le cadre des exercices d'apprentissage par les pairs, coordonnés par le FMI. Cependant, l'élan de croissance actuel de l'économie sénégalaise fait face à des risques internes et externes. Au niveau interne, il subsiste des risques de résistance au changement rendant nécessaire le renforcement de la rigueur et de la vigilance dans la gouvernance."

Au plan externe, les risques sont, notamment l'augmentation éventuelle du coût de l'emprunt public et la faiblesse de la croissance dans les principaux pays partenaires. Pour la croissance, même si le Fmi n'a pas encore officialisé ses chiffres pour 2016, le Sénégal devrait à leur avis dépasser une croissance de 6,8 en 2017. Selon Boileau Loko et compagnie, les autorités sont déterminées à préserver la stabilité macro-économique. Les mesures prises pour intensifier la mobilisation des recettes et rationaliser la consommation des administrations publiques ont contribué à maîtriser les déficits budgétaires.

Toutefois, ces efforts doivent être poursuivis, voire renforcés, particulièrement en ce qui concerne d'une part, la masse salariale , pour assurer un régime plus transparent et plus juste de rémunération des salariés de la Fonction publique, et d'autre part, la fiscalité pour renforcer l'équité et l'efficacité du processus de recouvrement des impôts et réduire les dépenses fiscales.

L'As

La rédaction